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Les fumées des incendies en Californie se propagent et touchent l’Europe

L'Apple Fire a dévasté des milliers d'hectares de végétation dans la Cherry Valley, au sud de la Californie, le 1er août 2020 AFP - JOSH EDELSON

Plus de 14 000 pompiers luttent contre 29 feux majeurs. 1,2 million d’hectares ont été détruits, contre 105 000 environ en 2019. Douze personnes ont trouvé la mort.

La Californie face à des incendies historiques. L’Etat n’en finit plus de brûler depuis plusieurs semaines, des milliers d’hectares partant en fumée malgré la présence de centaines de pompiers sur le terrain. Leur combat risque de durer : les conditions climatiques jouent en leur défaveur, entre fortes chaleurs et vent incessant. 

Une brume orange plane au-dessus de la tête des habitants de San Francisco. Cette couleur apocalyptique est due aux incendies d’une ampleur inédite qui dévastent  l’ouest des Etats-Unis, de l’Etat de Washington au nord, frontalier du Canada, jusqu’à San Diego, à la frontière mexicaine.

San Francisco a été soulagée de s’apercevoir, jeudi 10 septembre, que le ciel avait repris une couleur « normale ». Celle, du moins, à laquelle elle a dû s’habituer depuis cette nuit du 16 août, quand la foudre a frappé le nord de la Californie à plus de 14 000 reprises et provoqué des centaines de départs de feu. Une teinte jamais très définie, entre brouillard et tempête de sable – en réalité de cendres, qui s’accumulent sur les pare-brise des voitures, héritage des méga-incendies qui brûlent depuis des semaines à des centaines de kilomètres de la baie.

L’orange avait disparu dans le ciel, mais, curieusement, l’odeur âcre qui irrite la gorge était revenue. Mercredi, journée apocalyptique, entre rouge et noir, le soleil ne s’était levé qu’à midi, mais pour une fois l’air ne sentait pas le brûlé. Les habitants étaient sortis photographier « l’éclipse », pas vraiment rassurés par les explications officielles : « Les particules de fumée réfléchissent la lumière bleue et ne laissent passer que les rayons jaunes, orange et rouges », a expliqué l’agence chargée de la qualité de l’air.

Depuis quelques jours, un autre phénomène frappe l’ensemble du pays et une plus large partie de la planète. La fumée de ces incendies se propage en effet à vitesse grand V. Comme dans les vidéos suivantes captées du côté de Portland. Ou encore ce palmier en feu aperçu à Los Angeles, certainement à cause des cendres qui retombent du ciel. 

Plus impressionnant encore, cette fumée traverse les océans. Tant et si bien qu’elle a atteint le continent européen ce week-end. 
La fine couche que vous voyez sur la carte satellite ci-dessous : c’est bel et bien la fumée des incendies de Californie.

Plusieurs clichés font d’ores et déjà état de cette fumée qui vient voiler le ciel français, espagnol et catalan. Des images insensées !

Les incendies aux États-Unis ont provoqué de la fumée qui est parvenue jusqu’en France, dans la matinée du samedi 12 septembre 2020.

CAPTURE D’ÉCRAN TWITTER / MÉTÉO FRANCE

Quelques jours pour parcourir 9000 kilomètres

Résultat de cette situation infernale et qui fait dire à certaines victimes qu’elles ont l’impression de vivre dans une zone de guerre, les répercussions des incendies se font sentir jusqu’en France. 

Comme l’ont rapporté ces derniers jours plusieurs spécialistes météo, des fumées blanchâtres ont ainsi pu être observées dans le ciel français sur un quart nord-est du pays, dans la matinée du samedi 12 septembre principalement.

Elles n’ont mis que cinq à six jours à arriver au-dessus de l’hexagone, rapportait François Jobard, prévisionniste à Météo France, chez nos confrères de Franceinfo. Ces fumées, “très diluées” explique-t-il, ont parcouru sur ce laps de temps quelque 9.000 kilomètres portées par des vents favorables. 

https://twitter.com/RegisCrepet/status/1304453289312948224?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1304453289312948224%7Ctwgr%5Eshare_3&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.huffingtonpost.fr%2Fentry%2Fincendies-etats-unis-fumees-france_fr_5f5dd402c5b6b48508019e90

Principalement présentes au-dessus des îles britanniques, les fumées ont effectivement été portées par un phénomène appelé “courant-jet”, un vent d’ouest rapide. Elles se trouvaient entre 6000 et 8000 kilomètres d’altitude, mais pouvaient aisément être confondues avec de la pollution, particulièrement présente ces jours-ci au-dessus notamment de la région parisienne du fait de la présence d’un anticyclone. 

Extraits et sources : https://www.lindependant.fr/ / https://www.lemonde.fr/ / https://www.francetvinfo.fr/ / https://www.lci.fr/ / https://www.huffingtonpost.fr/

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