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Le Gulf Stream était moins puissant pendant le petit âge glaciaire

Le Gulf Stream, le courant chaud qui permet aux côtes européennes de bénéficier de températures clémentes pendant l’hiver, était 10 % moins puissant qu’aujourd’hui pendant le petit âge glaciaire qui régnait sur notre planète entre 1400 et 1850, selon une étude publiée jeudi.

Voici un article qui va à contrario de ceux qui disent qu’un ralentissement du Gulf Stream n’aurait aucune incidence sur l’Europe…

Le volume d’eau tiède transportée pendant cette période était de l’ordre de 27,9 millions de mètres cubes par seconde, par rapport au débit actuel de 31 millions de m3/s, affirme l’équipe menée par David Lund (MIT), dans un article dans la revue scientifique britannique Nature.

«Il apparaît que le Gulf Stream a joué un rôle clef lors du petit âge glaciaire», soulignent les auteurs de l’étude, sans s’avancer sur la nature du phénomène: réaction mécanique à une fluctuation naturelle du climat ou amplification d’une variation provoquée par un phénomène extérieur?

Cet article apporte une nouvelle contribution au débat qui agite les océanographes : le réchauffement climatique en cours depuis quelques années pourrait-il provoquer un arrêt de la circulation océanique? Avec pour conséquence paradoxale un effondrement des températures dans les zones septentrionales, comme l’avait illustré le film Le jour d’après.

Ce scénario avait reçu l’an dernier un début de confirmation, lorsque le professeur Harry Bryden, de l’Université de Southampton, avait publié dans cette même revueNature des mesures laissant penser que la dérive nord-Atlantique – qui prolonge le Gulf Stream vers l’Europe – avait vu son débit réduit de 30 % en un demi-siècle. Ses calculs avaient par la suite été critiqués par d’autres scientifiques car reposant sur un nombre de mesures trop restreint.

Pour arriver à ses conclusions, l’équipe américaine a procédé à l’analyse de la composition isotopique du squelette calcaire de foraminifères, une composante du plancton. En déterminant la proportion d’oxygène 18 – qui ne représente que 0,2 % de l’oxygène existant sur la planète – dans leurs squelettes fossilisés, les scientifiques ont pu reconstituer le débit et la salinité du Gulf Stream à l’époque où vivaient ces minuscules créatures.

Leur étude porte sur plus de 3000 échantillons prélevés de part et d’autre du détroit de Floride, séparant le continent américain et Cuba, là où le Gulf Stream est le plus puissant.

source : http://www.cyberpresse.ca/

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