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Le climat s’emballe depuis l’an 2000

Le climat a naturellement changé dans le passé et changera naturellement dans l’avenir. Le changement climatique est donc la norme pour notre planète et nous n’y pouvons rien, sinon savoir nous y adapter.

Mais voici que le climat s’emballe…

L’augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre, surtout depuis le début du 20ème siècle, n’est plus mise en doute par personne. Elle est très bien documentée. Il en va de même pour la montée du niveau de la mer. Là où il reste des incertitudes c’est sur les événements climatiques observés à des échelles de temps très courtes, à l’échelle géologique. L’augmentation de la fréquence des événements « El Nino », l’augmentation spectaculaire de la fréquence et de la force des cyclones (autant dans l’Atlantique que dans le Pacifique), la fréquence de tempêtes majeures dans les régions tempérées, comme celles de ces dernières années, ou de ces derniers jours en Europe du Nord, est-elle une conséquence du réchauffement ? Ce n’est pas certain. Mais au moins peut-on affirmer que ces phénomènes sont parfaitement compatibles avec l’accélération du réchauffement. Lorsque l’on sera vraiment sûrs que les changements mesurés sont bien dûs à l’activité industrielle, il sera bien trop tard pour envisager des remèdes. Là est la controverse, sur les mesures à prendre.

La NASA a publier le rapport Earth’s energy imbalance: Confirmation and implications (James Hansen et al ) en mai 2005 :

 » Our climate model, driven mainly by increasing humanmade greenhouse gases and aerosols among other forcings, calculates that Earth is now absorbing 0.85 ± 0.15 W/m2 more energy from the Sun than it is emitting to space. This imbalance is confirmed by precise measurements of increasing ocean heat content over the past 10 years.

Implications include:

(i) expectation of additional global warming of about 0.6°C without further change of atmospheric composition;
(ii) confirmation of the climate system’s lag in responding to forcings, implying the need for anticipatory actions to avoid any specified level of climate change;
and (iii) likelihood of acceleration of ice sheet disintegration and sea level rise » (…)

Commentaire : Le scénario de réchauffement de 0,6 degrés de l’équipe dirigée par J.Hansen part de l’hypothèse de l’absence d’émissions supplémentaires de CO2 (et autres GES) par l’homme…C’est donc une hypothèse basse…La NASA part uniquement des mesures énergétiques et de la composition atmosphérique actuelle (c’est à dire une concentration en CO2 de 378ppm). Même si les hommes arrêtaient d’émettre totalement dès aujourd’hui des gaz à effet de serre, le réchauffement sera au minimum de 0,6 degrés, c’est inéluctable. Le réchauffement de 0,6 degrés n’est pas immédiat compte tenu de phénomènes d’inertie thermique (océans).

Mais malheureusement l’homme continue de balancer d’énormes quantités de gaz dans l’atmosphère (combustion du pétrole, du charbon et du gaz naturel etc.)…Et il y a donc beaucoup de chance que les scénarios du GIEC (réchauffement entre 2 et 5 degrés d’ici 2050) ou de Climate prédiction (réchauffement entre 2 et 11,5 degrés d’ici 2050) se réalisent. L’hypothèse la plus probable tous modèles confondus est de + 3,4 degrés : c’est dramatique; pour l’homme, pas pour la vie qui saura s’adapter aux changements environnementaux qui en résulteront.

« Plus de doute possible : les gaz produits par les humains sont la cause dominante du réchauffement observé (…) Ce déséquilibre énergétique est la piste que nous cherchions (…) Les données recueillies par les satellites d’observation ont montré que le niveau des océans a déjà monté de 3,2 centimètres depuis 1993. Cette variation paraît minime mais elle est deux fois plus importante que celle enregistrée sur l’ensemble du siècle dernier. Il est donc nécessaire de surveiller la fonte et désintégration des glaces pour éviter que ce phénomène ne deviennent incontrôlable» insiste James Hansen.

Rapport complet ici : http://pubs.giss.nasa.gov/docs/2005/2005_HansenNazarenkoR.pdf

Le monde diplomatique ajoute une couche :

Nous ne sommes pas au bout de nos peines en ce qui concerne le réchauffement climatique. Une étude américaine supervisée par James Hansen, directeur du Goddard Institute for Space Studies (GISS/NASA), montre en effet que l’atmosphère terrestre absorbe actuellement plus d’énergie ­ 0,85 watt par mètre carré (W/m2) ­ en provenance du Soleil qu’elle n’en réémet vers l’espace. Cela se traduit par un déséquilibre énergétique de la Terre, provoqué pour une grande part par les gaz à effet de serre (GES) que sont pour l’essentiel le gaz carbonique et le méthane présents dans l’atmosphère.

Cette valeur paraît bien faible, car elle équivaut à un watt émis par une lampe électrique pour éclairer une surface d’un mètre carré. Mais les chercheurs, qui publient leurs travaux dans Scienceexpress du 28 avril, précisent qu’un « tel déséquilibre est élevé par rapport aux standards habituels de l’histoire de la Terre » . Avant les années 1960, ce chiffre ne dépassait pas quelques dixièmes de watt, rappellent-ils, mais, depuis 2000, le phénomène s’est emballé.

Avec un climat qui s’emballe qui peut dire ce que sera demain et comment dire ce que sera 2100 ? Mais il est clair que les déséquilibres des températures continuent entre la basse atmosphère et la stratosphère.

sources : http://www.mondialisations.org/php/public/art.php?id=19673&lan=FR / http://www.ensta.fr/ /

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-644955@51-627752,0.html / http://planetebleue.canalblog.com/archives/2005/05/02/

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