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La variation des rayons ultraviolets solaires à l’origine des hivers froids en Europe et aux Etats-Unis ?

neige

neige et autoLe changement des rayons ultraviolets solaires pourrait être à l’origine des hivers inhabituellement froids qu’ont connus le Nord de l’Europe et les Etats-Unis ces dernières années.

Une chute cyclique dans les radiations solaires peut provoquer des hivers inhabituellement froids dans certaines parties d’Amérique du Nord et d’Europe, d’après ce qu’ont déclaré des scientifiques.



Cette découverte pourrait permettre d’améliorer les prévisions météorologiques sur le long terme et aider les pays à mieux se préparer contre les blizzards.

Les scientifiques savent depuis longtemps que le soleil a un cycle de onze ans pendant lequel les radiations mesurées par les tâches solaires à sa surface atteignent un pic avant de réduire.

Mais il s’est avéré bien plus difficile de prouver un lien clair entre ce phénomène et la météo mondiale.

Une réduction des rayons ultraviolets du soleil pouvait affecter les régimes de vents de haute altitude dans l’Hémisphère Nord, provoquant ainsi des hivers particulièrement froids.

« Notre recherche confirme le lien observé entre les variations solaires et le climat régional hivernal » a écrit le principal auteur de l’étude, Sarah Ineson, du UK Met Office.

L’étude a été publiée dans le journal Nature Geoscience lundi.

Son équipe s’est concentrée sur les données d’un minimum solaire récent entre 2008 et 2010, une période de calme inhabituel pour l’activité du soleil et d’hivers intenses aux Etats-Unis et en Europe.

Les chercheurs ont découvert qu’une réduction des rayons ultraviolets du soleil pouvait affecter les régimes de vents de haute altitude dans l’Hémisphère Nord, provoquant ainsi des hivers particulièrement froids.

« Tandis que les niveaux d’ultraviolets ne peuvent pas nous dire quelle météo nous auront au jour le jour, ils fournissent cependant la perspective excitante d’améliorer les prévisions météorologiques pour les conditions hivernales dans les mois et même les années à venir. Ces prévisions jouent un rôle important dans la planification de la contingence sur le long terme » a déclaré Sarah Ineson.

Sarah Ineson et ses collègues de l’Imperial College London et de l’Université d’Oxford ont utilisé des données satellites qui mesurent avec précision les rayons ultraviolets du soleil et ont découvert une bien plus grande variabilité qu’ils ne le soupçonnaient.

Ils ont ainsi découvert que pendant les années de basse activité, un air inhabituellement froid se forme en altitude dans l’atmosphère au-dessus des tropiques. Cela entraîne une redistribution de la chaleur dans l’atmosphère, provoquant des vents qui amènent un temps froid et des tempêtes de nord dans le Nord de l’Europe et aux Etats-Unis, et un climat plus doux au Canada et dans la région Méditerranéenne.

Lorsque les rayons ultraviolets solaires sont plus forts, c’est le contraire qui se produit.

L’équipe de Sarah Ineson a utilisé des données dans un modèle informatique complexe qui simule des régimes climatiques sur le long terme. Le modèle a reproduit avec succès ce que les scientifiques ont observé dans la couche supérieure de l’atmosphère lors des changements de radiation solaire.

De nouvelles études sont nécessaires cependant. Une incertitude plane encore sur les données satellites utilisées, parce qu’elles ne concernent que quelques années.

« C’est pourquoi des questions demeurent concernant la précision et l’application de ces résultats à d’autres cycles solaires » a-t-elle indiqué.

source : http://www.actualites-news-environnement.com

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