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La traversée de la Mer Rouge ou celle de la mer des Roseaux

La traversée de la Mer Rouge expliquée par la science

Une étude affirme que le phénomène relaté dans la Bible serait d’origine naturelle.

«Moïse étendit sa main sur la mer, et l’Éternel fit reculer la mer, toute la nuit par un vent d’est impétueux, et il mit la mer à sec, et les eaux furent divisées. Les enfants d’Israël entrèrent au milieu de la mer, dans son lit desséché, les eaux se dressant en muraille à leur droite et à leur gauche» (Exode, versets 21 et 22).

La sortie d’Égypte est assurément un des épisodes les plus grandioses de l’Exode et sans doute l’un des plus difficilement explicables. Deux chercheurs américains affirment pourtant être en mesure de retracer les circonstances et le lieu où la mer aurait pu naturellement s’ouvrir devant Moïse et ses compagnons, il y a près de trois mille ans. L’événement se serait produit non pas en mer Rouge à l’occasion d’un tsunami, comme le prétendaient certains chercheurs, mais dans le delta du Nil, sur une lagune peu profonde, après une nuit entière de vent fort continu. «Nos simulations collent bien avec le récit de l’Exode», assurent Carl Drews et Weiqing Han, de l’Université du Colorado.

À partir de ce témoignage, les deux universitaires ont examiné la carte du delta du Nil établie à partir du texte de l’historien grec Hérodote. La mer Rouge est en effet trop profonde pour avoir pu s’ouvrir par la seule force du wind setdown. Il leur fallait trouver un lac peu profond où un vent orienté à l’est aurait pu écarter les eaux, exactement comme le rapporte la Bible. Le lac de Tanis qui était alors bordé au sud par une langue de terre offrait une configuration idéale. Les deux chercheurs ont donc modélisé plusieurs scénarios pour savoir quelles conditions météo auraient pu permettre l’exode des Hébreux, ces derniers n’ayant que quelques heures pour franchir les fonds sableux et vaseux du lac (voir infographie). «Leur étude est scientifiquement très sérieuse», estime Guy Caniaux. Des travaux complémentaires devraient toutefois permettre d’explorer plus sérieusement cette piste.

En abandonnant la piste de la mer Rouge, les chercheurs ne sont pas isolés. Des interprétations récentes de la Bible préfèrent en effet traduire par «mer de joncs» ou «mer de roseaux».

Extraits et sources : https://www.lefigaro.fr/ /

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