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La région de Naples, à l’orée d’une catastrophe qui aura lieu

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Le sud de l’Italie abrite des volcans parmi les plus dangereux sur terre. Aujourd’hui, les experts sont unanimes : la région de Naples est exposée à un risque majeur.

« Nous ne savons pas quand, ni avec quelle énergie, mais nous savons avec certitude que l’éruption se fera », lance d’emblée le volcanologue Claudio Scarpati. Il y a tout d’abord celui que l’on voit, qui trône majestueusement sur la baie de Naples et qui a fait parler de lui depuis la nuit des temps avec la destruction des villes de Pompéi et d’Herculanum : le Vésuve. Mais ce n’est pas que de l’histoire ancienne. Sa dernière éruption date de 1944 et malgré son calme apparent, les scientifiques se méfient de celui que l’on surnomme « L’exterminateur ». Mais le danger viendrait plutôt de ceux que l’on ne voit pas ! De l’autre côté de la baie se développe les champs Phlégréens, un ensemble de 72 volcans qui s’étend sur une superficie de 100 km2 sur terre et sous la mer. Ils sont classés parmi les super volcans pour leur dangerosité. Et comme si cela ne suffisait pas, les Napolitains doivent aussi composer avec les montagnes de feu voisines : l’Etna et le Stromboli, en éruption quasi permanente. Sans oublier les monstres sous-marins comme le Marsili où l’activité volcanique bouillonne continuellement.

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Ce weekend de fin mai 2021, essaim sismique dans les Campi Flegrei (champs Phlégréens), 35 secousses ont été enregistrées. Trente-cinq événements sismiques en l’espace d’environ deux heures ont été enregistrés la nuit dernière à Pozzuoli et dans toute la zone phlégréenne. Les événements, dont la plupart ont été ressentis par les habitants, comme indiqué dans une note de l’Observatoire du Vésuve et émise dans la matinée, ont commencé à 23h18 le 31 mai avec une magnitude comprise entre 0,4 et 1,8 sur l’échelle de Richter.

L’essaim le plus intense était composé de 13 secousses sur une heure, toutes de magnitude égale ou supérieure à 1,0. Selon les conclusions de l’Observatoire du Vésuve, les deux événements les plus forts ont été enregistrés à 23,32 de magnitude 1,8 à 1 280 mètres de profondeur et à 23,38 de magnitude, 1,7 à 1410 mètres de profondeur, avec l’épicentre entre les zones de Cigliano et les Astroni.

Le maire de Pozzuoli, Vincenzo Figliolia, avec une note sur sa page facebook a rassuré la population, informant que l’administration municipale et la Protection civile suivent de près l’évolution de cette nouvelle phase de bradyséisme phlégréen. (MANIPULER).

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Peur pour les habitants de la zone Campi Flegrei, l’une des zones potentiellement les plus dangereuses pour la population napolitaine et au-delà.

Comme on le sait, l’état d’activité de la zone volcanique est constamment surveillé, et sous la loupe des experts se trouvent également toute la série des secousses sismiques de ces derniers mois.

Les scientifiques s’accordent à dire que l’une des zones les plus à risque est celle de la Via Pisciarelli à Pozzuoli, où « une possible explosion causée par des dépôts de glissement de terrain obstruant le bassin de boue actif » pourrait se produire.

L’alerte a été donnée par un groupe de vulcanologues d’Ingv, auteurs de l’étude « Volcano-Tectonic Setting of the Pisciarelli Fumarole Field, Campi Flegrei Caldera, Southern Italy: Insights Into Fluid Circulation Patterns and Hazard Scenarios » publiée dans Agu Advancing earth and space science.

« Les résultats de l’enquête multidisciplinaire – déclarent les volcanologues – fournissent de nouveaux éléments de connaissance sur les structures actives dans ce secteur de la caldeira des Campi Flegrei, qui sont d’une importance fondamentale pour la prédiction et ont déjà connu des éruptions phréatiques et hydrothermales ».

Selon les experts, « bien que le suivi de la zone de Pisciarelli par le système de surveillance Ingv-Ov soit intensif, les scénarios évolutifs proposés indiquent que des études sur la » caractérisation volcano-tectonique des systèmes hydrothermaux sont nécessaires pour faire la lumière sur leur évolution qui, récemment, dans plusieurs cas à travers le monde, a rapidement évolué en phénomènes éruptifs provoquant des pertes humaines ».

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Nous savons bien à quel point la zone de la Via Pisciarelli est très complexe mais parfaitement suivie par la Protection civile, à tel point que le maire de Pozzuoli, Vincenzo Figliolia, a émis il y a des mois une ordonnance pour empêcher les citoyens de s’approcher de la zone susmentionnée.

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La zone de via Pisciarelli, où un processus d’activité volcanique est en cours depuis une quinzaine d’années, est à très haut risque du point de vue de la sécurité des personnes car « une éventuelle éruption » pourrait se produire, causée par les dépôts de glissement de terrain qu’ils obstruent « la mare de boue active ». Tandis qu’en cas de secousses persistantes, « un choc sismique énergétique pourrait provoquer des phénomènes de rupture de gros blocs le long des principales failles, déclenchant des événements explosifs. C’est ainsi qu’est signé le scénario alarmant, du groupe de vulcanologues de l’Ingv, auteurs de l’étude« Réglage volcano-tectonique du champ Pisciarelli Fumarole, Campi Flegrei Caldera, Italie du Sud : aperçus sur les modèles de circulation des fluides et les scénarios de danger » publié dans Agu Advanging Earth and Space Science.

Une augmentation du flux de CO2 a été mesurée dans toute la zone d’émission et des explosions de boue/gaz ont été entendues par les habitants ». Après tout, huit études au cours des cinq dernières années confirment les risques d’ éruption dans les Champs Phlégréens.

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Adaptation Terra Projects

Sources : https://www.sudinfo.be/ / https://www.ansa.it/ / https://www.ilroma.net/ / https://corrieredelmezzogiorno.corriere.it/

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