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La désertification a grande échelle

Un tiers des terres émergées souffre de désertification.

La Terre est recouverte d’une couche fragile de sol qui se forme très lentement mais peut être balayée par le vent et lessivée par les eaux en quelques saisons. C’est ce qui se passe aujourd’hui dans de nombreuses régions. Nulle part le problème ne se pose avec autant d’acuité que dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches qui constituent plus du tiers de la surface du globe. La «désertification» est un processus qui fait que les zones vulnérables perdent leur capacité productive. La dégradation des terres est souvent associée à l’insécurité alimentaire et à la pauvreté dans un rapport de cause à effet…

Les Terres sont intoxiquées :

Mais l’une des conséquences, à long terme, les plus dramatiques des politiques agricoles conduites depuis un demi-siècle est la dégradation physique et chimique des sols, parfois irréversible. Milieu vivant et complexe, le sol remplit des fonctions essentielles : production de biomasse agricole et forestière, milieu de vie, régulateur de l’écosystème, réservoir génétique.

Si l’utilisation de sols de qualité pour l’urbanisation et les transports constitue déjà une lourde privation pour les générations futures, les terres agricoles restantes subissent une dégradation permanente. Déforestation, abandon des rotations culturales de longue durée, monoculture de plantes annuelles, machines de plus en plus lourdes, travail intensif des sols, drainage, utilisation abondante d’engrais chimiques et de pesticides, surpâturage contribuent à l’appauvrissement, au compactage et à l’acidification des sols.

Si les causes diffèrent dans les pays du tiers monde, les effets sont encore plus redoutables. Plus d’un quart des terres émergées de la planète souffre d’érosion et de dégradation des sols. Et la désertification est directement liée à la pauvreté, pauvreté largement aggravée par l’économie capitaliste qui pousse les populations à détruire des sols fragiles pour seulement survivre. Plus de deux milliards de personnes vivent sur les terres sèches dans les régions rurales et les centres urbains de plus de cent pays dans le monde. Ce qui est en jeu, c’est tout simplement la capacité de nos descendants à se nourrir. « La qualité des sols pourrait très bien faire la différence entre la survie et l’extinction pour l’humanité », c’est ce qu’écrit Garrison Sposito, professeur en science des écosystèmes. La collectivité scientifique reconnaît l’urgence de la situation : irait-elle jusqu’à parler de crimes contre l’humanité ?

Il y a environ 20% des terres émergées de la planète qui appartiennent déjà au monde des arides et 13% au domaine des semi-arides.

La désertification c’est :

La dégradation* des sols qui, en région aride, semi-aride ou subhumide, sèchent à cause des différents facteurs comme les changements de climat et les activités industrielles.

La désertification réduit la diversité de la vie végétale et animale.
Elle force les populations à se déplacer puis à changer leur mode de vie. Elle nuit aussi à la diversité de la culture, de la langue et du savoir.

Il y a plusieurs pays au nord qui continuent à croire que la désertification est certainement un problème qui se produit au sud. Cependant, elle affecte la plupart des pays de la terre et ce, à des degrés variés. Les zones touchées par la désertification, souffrent d’une diminution de la productivité économique, affaiblie par une réduction de la biodiversité** et d’un recul du potentiel génétique et thérapeutique essentiel à la survie de notre planète ainsi qu’au bien-être de ses habitants. Les personnes vivant dans ces zones trouvent refuge dans les pays voisins non affectés.

Bien des déserts de notre planète sont en fait des écosystèmes naturels dont les limites peuvent avancer ou reculer d’année en année.

On confond fréquemment désertification et sécheresse. À la différence de la désertification, la sécheresse est un phénomène naturel propre aux climats secs. L’eau et l’humidité deviennent si rares que l’écologie d’une région s’en trouve gravement déséquilibrée. Une sécheresse peut durer une saison ou plusieurs années. Elle peut engendrer la désertification ou subir l’influence de celle-ci. Si les sécheresses ne sont pas provoquées par l’activité des humains, l’absence de mesure de prévention explique souvent des hauts taux de mortalité en période de sécheresse. Il y a eu une grande sécheresse Sahélienne, au début des années 1970 qui a tué jusqu’à 25 000 personnes, quelques 3,5 millions de bouins et une multitude de moutons, de chèvres et de chameaux dans une région où le bétail est la clé de la survie de la population.

La moitié de gens directement touchés par la désertification habitent le Sahel. Cependant, la dégradation et la désertification sont des phénomènes mondiaux qui se manifestent aussi bien au Canada qu’au États- Unis.

On trouve des déserts sur tous les continents. Les régions sèches représentent 41% de toute la superficie terrestre de notre planète. Dans les régions hyperarides c’est à- dire les déserts, les activités humaines sont infimes.

On consomme en moyenne dans le monde 40 litres d’eau par personne chaque jour. Un agriculteur malgache en consomme 10 litres, un parisien 240 litres et un américain, 600 litres.

sources : http://www.gm-unccd.org/ / http://www.federation-anarchiste.org/ / http://encyclopetic.inst.st-joseph.qc.ca/

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