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La conquête spatiale de SpaceX

« Salut à tous. Je m’appelle Elon Musk. Je suis le fondateur de SpaceX. Dans cinq ans, vous êtes morts. » Quand Elon Musk prononce ces mots en 2006, à Washington, devant les experts mondiaux du spatial, personne ne le prend au sérieux. La sortie de ce trentenaire à la tête d’une petite société privée est considérée au mieux comme une plaisanterie, au pire comme une provocation.

En quelques années, pourtant, l’entrepreneur américain, d’origine sud-africaine, a révolutionné le monde de la conquête spatiale. Avec un modèle de fusée qualifié de « low cost », il a construit un lanceur de satellite à des prix défiant toute concurrence et fait de SpaceX un partenaire privilégié de la NASA.

SpaceX, officiellement Space Exploration Technologies Corporation, est une entreprise américaine spécialisée dans le domaine de l’astronautique et du vol spatial. Fondé le 6 mai 2002 par l’entrepreneur Elon Musk, SpaceX est l’un des deux prestataires privés à qui la National Aeronautics and Space Administration (NASA) a confié un contrat de transport de fret vers la Station spatiale internationale (ISS) dans le cadre du programme COTS. L’entreprise développe par ailleurs des projets d’exploration spatiale vers la Lune et Mars, et le programme Starlink d’accès à haut débit à Internet par satellites sur Terre.

La société SpaceX conçoit, construit et commercialise les lanceurs Falcon 9, les moteurs Merlin qui les propulsent ainsi que le vaisseau cargo Dragon et sa version habitée, le Crew Dragon. Le lanceur Falcon 1, qui a été le premier lanceur de la société, n’est plus en service. Après trois échecs en 2006, 2007 et 2008, a lieu le 28 septembre 2008 le premier succès du lanceur Falcon 1, qui met ensuite en orbite le satellite d’observation malaisien RazakSAT lors de son cinquième vol, le 13 juillet 2009. Le cargo spatial Dragon, lancé par une fusée Falcon 9, œuvre dans le cadre du programme de ravitaillement de la Station spatiale internationale. SpaceX, qui emploie plus de 6 000 personnes (janvier 2019), essentiellement en Californie, dispose par ailleurs de deux installations de lancement sur la base de Cap Canaveral (les pas de tir SLC-40 et 39A), un à Vandenberg Air Force Base (le pas SLC-4E) et un autre est en cours de construction dans le sud du Texas, à Boca Chica. SpaceX dispose également d’un banc d’essais pour ses moteurs au Texas.

Après le retrait effectif de la navette spatiale américaine depuis l’été 2011, la NASA ne dispose plus de moyens de transport pour amener ses astronautes à la station spatiale internationale. Elle doit recourir aux Soyouz russes. La NASA lance le programme CCDev pour sélectionner de nouvelles entreprises susceptibles de travailler immédiatement sur le transport de passagers. Le programme CCDeV comprend plusieurs phases d’étude. À chaque phase, une somme est allouée aux sociétés ayant été retenues dans le cadre d’un appel d’offres pour mener des études plus ou moins poussées. En avril 2011, SpaceX est sélectionnée pour le développement d’un système d’éjection utilisé en cas de défaillance du lanceur.

Le 16 septembre 2014, la NASA choisit Boeing et SpaceX pour concevoir et construire des « taxis de l’espace » qui transporteront les astronautes vers la station spatiale internationale.

Le 2 mars 2019, SpaceX réussit la mise en orbite du premier Crew Dragon, devenant la première entreprise privée de l’histoire à envoyer un vaisseau capable d’emporter des astronautes dans l’espace.

Depuis le début du développement de ses fusées, SpaceX souhaite les rendre au moins en partie réutilisables pour permettre de diminuer les coûts. Dans le cadre de cet effort, un prototype, le Grasshopper, a été développé pour mettre au point les technologies nécessaires puis SpaceX a tenté de faire atterrir de manière autonome le premier étage des fusées Falcon 9. Plusieurs tentatives ont dans un premier temps réussi la phase préliminaire qui consiste à faire revenir les fusées Falcon 9 vers la Terre d’une manière contrôlée21. Les fusées ont été en mesure de ralentir à une vitesse appropriée avant l’atterrissage et de déployer avec succès les jambes d’atterrissage. Ces essais ont cependant eu lieu sur l’océan et non pas sur une rampe de lancement d’une de leurs installations. À la suite de ces essais, SpaceX a commencé des tests pour voir si la fusée pourrait atterrir sur une plate-forme solide. Pour des raisons de sécurité, SpaceX a conçu une plateforme maritime autonome permettant de servir de rampe d’atterrissage au milieu de l’océan.

Le 21 décembre 2015, SpaceX a finalement réussi à atterrir avec succès, ce qui constituait une première pour un lancement orbital. L’atterrissage a eu lieu dans le cadre de la deuxième mission en partenariat avec Orbcomm au Landing Zone 1 du centre spatial Kennedy sur la terre ferme donc. Cet atterrissage sur la terre ferme était possible en raison de la configuration de la mission qui permettait une approche à une vitesse moins élevée que pour d’autres missions.

Le 11 avril 2019, lors du second vol de la Falcon Heavy, SpaceX a tenté d’améliorer son expérience précédente. La mission Arabsat-6A, s’est soldée par un succès total, avec la mise en orbite nominale du satellite et aussi l’atterrissage des deux boosters latéraux B1052 et B1053 sur les zones d’atterrissage LZ-1 et LZ-2 du centre spatial Kennedy, et celui de l’étage central B1055, sur la plateforme d’atterrissage « Of Course I Still Love You », positionnée à 967 km des côtes, pour la première fois. Malheureusement, le corps central est tombé lors du retour de l’équipage vers Port Canaveral. Cependant, les deux boosters latéraux devraient redécoller avec la mission STP-2 d’ici juin 2019.

Le 30 mai 2020, SpaceX envoie 2 astronautes dans l’espace dans le but d’atteindre l’ISS. Ces 2 passagers sont Robert Behnken, 49 ans, et Douglas Hurley, 53 ans, qui ont tous deux déjà volé deux fois. C’est la première organisation privée au monde à envoyer des astronautes dans l’espace.

SpaceX mise sur la ré-utilisabilité de la plupart des composants de ses véhicules pour réduire le prix d’un lancement. La récupération des demi-coiffes protégeant la charge utile, coûtant environ 5 millions la paire, fait partie de cet effort. En effet, ces dernières sont équipées de légers propulseurs et de parachutes permettant leur atterrissage dans le filet de Mr. Steven (en), un navire spécialement aménagé, ou dans l’océan.

vue d’artiste de l’atterrisseur SpaceX Starship arrivant sur la lune. Crédit SpaceX

Le 16 avril 2021 : La Nasa choisit SpaceX pour sa prochaine mission vers la Lune. La société d’Elon Musk fournira la navette qui doit emmener des astronautes sur la Lune. «Aujourd’hui, je suis très enthousiaste, et nous sommes tous très enthousiastes d’annoncer que nous avons attribué à SpaceX le développement de notre système d’alunissage», a déclaré Lisa Watson-Morgan, responsable de ce programme à la Nasa.

L’an dernier, l’entreprise d’Elon Musk est devenue la première à envoyer avec succès une équipe à bord de la station spatiale internationale. SpaceX a présenté sa fusée Starship, conçu pour transporter des équipages et des cargaisons importants pour des voyages dans l’espace lointain, et qui peut atterrir debout. Des prototypes de la fusée sont actuellement à l’essai dans le Texas, mais les quatre tentatives de vols se sont conclues par une explosion.

L’Homme a posé le pied sur la Lune pour la dernière fois en 1972, avec le programme Apollo. La NASA veut y retourner, et établir une présence durable avec une station spatiale lunaire, afin de tester de nouvelles technologies qui ouvriront la voie à une mission avec équipage vers Mars.

La capsule Crew Dragon 2 de SpaceX a décollé sans faux pas vers l’ISS, avec à son bord le Français Thomas Pesquet ce vendredi 23 avril 2021

Le 23 avril 2021 : La capsule Crew Dragon 2 de SpaceX a décollé sans faux pas vers l’ISS, avec à son bord le Français Thomas Pesquet. C’est parti pour six mois (de plus) dans l’espace. Ce vendredi matin, à 11h49, heure française, SpaceX a décollé dans le ciel de Floride avec quatre astronautes à son bord, dont le Français Thomas Pesquet. Direction la Station spatiale internationale pour l’équipage qui devrait arriver à bon port samedi en fin de matinée.

En plus du Français, dont il s’agit du second séjour pour le compte de l’agence spatiale européenne (ESA), les trois autres membres d’équipage de la mission Crew-2 sont les Américains Shane Kimbrough et Megan McArthur et le Japonais Akihiko Hoshide.

Adaptation Terra Projects

Sources : https://www.lemonde.fr/ / https://fr.wikipedia.org/ / https://www.lesechos.fr/ / https://www.lefigaro.fr/ / https://www.20minutes.fr/ / https://www.nytimes.com/

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