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Effet Cyclique de 22ans et Hiver 2006-2007

Nous connaissons actuellement une crise climatique sans précédent. Mais il ne faut pas nous leurrer, un effet cyclique actuel de 22 ans ajoute sa responsabilité de l’hiver froid actuel et de celui qui nous attend pour 2006-2007.

Ainsi les hivers 1940-1941, 1962-1963, 1984-1985 et enfin cela sera 2006-2007 pour des hivers plus froids que d’ordinaire.

Ce qui change ici dans cette périodicité météorologique, c’est l’influence du Gulf Stream qui s’est affaibli, les effets des gaz à effet de serre toujours plus nombreux dans la stratosphère et l’effet parasol. Quel sera le bilan de cette année 2005-2006 ? Il est encore trop tôt pour répondre, mais cet hiver semble dore et déjà en dessous des normes saisonnières. L’Asie, l’Amérique du Nord ainsi que l’Europe viennent de connaître des records historiques. Au delà des conséquences actuelles d’un réchauffement qui apporte tant de surprises, voyez ici les causes d’un tel phénomène cyclique : le Soleil…

Le soleil joue un grand rôle sur la propagation des ondes radioélectriques, notamment par l’influence qu’il exerce sur l’ ionosphère , cette couche de gaz ionisés qui se situe au-dessus de l’atmosphère, entre 50 et jusqu’à 1000 km d’altitude.

Le soleil nous envoie divers rayonnements et des particules, c’est ce que l’on appelle le « vent solaire ». Lors d’éruptions solaires et d’éjections de matières importantes, ces particules se retrouvent parfois piégées par le champ magnétique terrestre et forment alors de magnifiques aurores boréales. Voilà un phénomène visible des sautes d’humeur du soleil, mais ce n’est pas tout.

Les taches solaires sont directement liées à l’état d’activité de notre astre. On a constaté que leur nombre augmente puis diminue suivant un cycle de 11 ans. Cette période correspond à la moitié du cycle de 22 ans où le soleil voit ses pôles magnétiques Nord et Sud s’inverser. On a remarqué que les taches solaires émettent des champs magnétiques très intenses qui peuvent influencer sensiblement le champ géomagnétique terrestre.

Un cycle solaire est une période pendant laquelle l’activité du Soleil varie en reproduisant les mêmes phénomènes que pendant la période de même durée précédente.

Vue de la Terre, l’influence du Soleil varie principalement selon une période journalière et annuelle. Dans l’absolu, l’activité solaire est réglée par un cycle d’une période moyenne de 11,2 ans d’un maximum au suivant mais la durée peut varier entre 8 et 15 ans. L’amplitude des maxima peut varier du simple au triple. Le cycle de 11 ans a été déterminé pour la première fois par l’astronome amateur allemand Heinrich Schwabe vers 1843. En 1849, l’astronome suisse Johann Rudolf Wolf (1816-1893) établit une méthode de calcul de l’activité solaire basée sur le nombre de taches. Les cycles de Schwabe sont numérotés à partir du maximum de 1761 (voir tableau). En 2003, le cycle 23 est sur le déclin, le cycle 24 commencera en 2007.

En liaison avec le cycle de 11 ans, existe un cycle de 22 ans qui concerne le champ magnétique solaire. En effet, les polarités de ce dernier s’inversent à chaque nouveau cycle de 11 ans.
Un cycle de 179 ans peut être également mis en évidence. Une théorie (K.D. Wood) donne pour raison de ce cycle les « marées » solaires provoquées par les planètes du système solaire, principalement Vénus, Terre, Mars et Jupiter ; la période de révolution de Mercure étant trop faible vis-à-vis de la durée du cycle de 11 ans. Wolf a également remarqué un cycle de variation des maxima d’une période de 90 ans. Pendant les années d’activité maximale, on constate une augmentation :

du nombre de taches solaires et des sursauts solaires
du rayonnement corpusculaire
du rayonnement électromagnétique

Les scientifiques utilisent souvent des indices très indirects pour étudier l’histoire récente du climat. On en déduit parfois des corrélations inattendues.

Les cycles solaires sont des cycles de 22 ans correspondant à un reversement complet du champ magnétique global du Soleil. Quand le champ magnétique global (on parle de champ dipolaire) est fort, le soleil est « calme », on y observe peu de taches solaires ou d’éruptions. Quand le champ magnétique global du Soleil diminue, des champs magnétiques bien plus désordonnés prennent le relais, le nombre de taches solaires, d’éruptions chromosphériques s’accroît, le Soleil est dans une période « active ». Puis ce champ magnétique global continue de s’inverser, après 11 ans, il redevient fort (de type dipolaire), mais orienté dans le sens opposé. Il revient à son état initial au bout de 22 ans.

Au cours d’un cycle solaire, la brillance du Soleil, et donc la quantité de chaleur qu’il nous envoie, ne varie que de l’ordre de 0,1%, ce que l’on peut considérer comme négligeable. On peut donc penser que les cycles solaires n’ont pas d’influence sur la température régnant à la surface de notre belle planète. Et pourtant, les statistiques météorologiques montrent que les cycles solaires ont une légère influence sur la température globale de la terre. Pourquoi ?

Des travaux présentés au congrès de « l’American Geophysical Union » par une équipe japonaise (Kasaba et Tokashima) fournissent quelques indices. Les chercheurs ont étudié les anneaux de croissance de vieux arbres récemment coupés (certains datent de l’an 1400). Chaque succession d’un anneau clair et d’un anneau foncé correspond à une année (un été, un hiver). Ils ont mesuré la proportion de carbone 14 par rapport à celle de carbone 12 de façon à pouvoir en déduire le flux de rayonnements cosmiques qui atteignait l’arbre chaque année. Ces rayonnements, sont des particules électriquement chargées, arrivant très vite après avoir traversé de vastes régions de notre galaxie. Les chercheurs ont constaté que le flux de rayonnements cosmiques galactiques oscille sur une période de 22 ans, comme le cycle solaire !

Pourquoi ? Parce que les trajectoires des rayons cosmiques sont sensibles aux champs magnétiques. Et quand le champ magnétique solaire change de configuration, un plus ou moins grand nombre de rayons cosmiques sont détournés du système solaire… et de la Terre.

Or il existe des théories suggérant que la formation des nuages est liée à la présence des rayons cosmiques. Dans les nuages, les gouttes ne se forment pas spontanément. Pour commencer à fabriquer une petite goutte d’eau, il faut un phénomène particulier rendant les conditions localement inhomogènes. Certains affirment que les rayons cosmiques, lorsqu’ils entrent en collision avec des atomes dans l’air, attireraient des atomes et molécules. Cela suffirait pour permettre la formation de petites gouttes d’eau, et donc de nuages.

Comme le flux de rayons cosmiques nous parvenant est modulé par le cycle solaire magnétique de 22 ans, cela expliquerait les variations de température sur cette même échelle de temps. Cette variation là ne serait pas due à une variation de l’ensoleillement de la Terre, mais à une modification de sa couverture nuageuse.

Les corrélations entre le flux de rayons cosmiques et la couverture nuageuse avaient été mises en évidence dès les années 1980-1990 par une équipe de chercheur Danois (Knud Lassen, Eigil Friis-Christensen et Henrik Svensmark).

La corrélation entre le flux de rayons cosmiques et les cycles solaires remonte à 1937 (effet Forbush). Cette corrélation était fondée sur des mesures faites dans les années 1930, et confirmée dans les années 1960 avec la sonde américaine Pioneer 5. L’étude des anneaux de croissances de quelques vieux arbres a permis d’affirmer que cette corrélation dure déjà au moins depuis quelques siècles.

Conclusion : Dans la configuration climatique actuelle et son chamboulement dû aux gaz à effet de serre, l’Hiver 2006-2007 qui suit notre propre hiver qui est déjà largement en dessous des normes saisonnières pourrait bien être très froid et battre de nouveaux records historiques.

sources : http://virgile.cols.club.fr/propagation.htm / http://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_solaire / http://www.cidehom.com/astronomie.php?_a_id=315 /http://sohowww.nascom.nasa.gov/data/realtime-images.html

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