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Crise de l’eau pour 2025

Selon les données des spécialistes de l’ONU, plus de la moitié des pays du globe risquent de se trouver confrontés, d’ici 2025, à un grave déficit d’eau douce, et dès le milieu du siècle, les trois quarts de la population de notre planète souffriront de la soif. Dès à présent, le sixième de la population du globe, soit plus d’un milliard de personnes, souffre à un degré ou à un autre d’un manque d’eau douce potable.

L’humanité va avoir affaire à un dilemme qui sera un tournant, la gestion de l’eau ou bien la guerre de l’eau…

A quoi sont donc liées ces prévisions aussi peu réconfortantes ? A plusieurs éléments. En premier lieu, notre planète voit croître rapidement le nombre de ses habitants, lesquels créent sans cesse de nouveaux biens de civilisation, qui requièrent à leur tour d’énormes dépenses d’eau. Par ailleurs, les changements climatiques globaux actuels conduisent à une progression des déserts, qui gagnent sur des terres autrefois fertiles, tout cela finissant par rendre la production agricole de plus en plus « aquavore ».

Selon les dernières estimations, chaque habitant de notre planète a besoin en moyenne de 1 000 mètres cubes d’eau par an pour boire, rester propre, et produire de quoi se nourrir. Le niveau d’approvisionnement dépend de la région, car la répartition des ressources hydriques de notre planète est très hétérogène.

Il est particulièrement difficile de fournir les quantités d’eau nécessaires dans les régions arides des pays faiblement développés ou en développement, ayant une population d’une densité élevé et en constante augmentation. Les pays ayant un développement dynamique et une population très importante, à l’image de l’Inde et de la Chine, souffrent eux aussi aujourd’hui d’un manque substantiel d’eau douce. Leurs puissants fleuves – le Gange et le Yang Tsé – sont au plus bas durant une grande partie de l’année. Et le développement impétueux de villes telles que New Delhi ou Pékin conduit à ce que le niveau des nappes phréatiques situées sous elles baisse.

Les Etats-Unis eux-mêmes n’ont pas été épargnés par la crise de l’eau. Les fortes sécheresses de la dernière période ont conduit à un déficit d’eau dans de nombreuses villes de la partie septentrionale de l’Etat de Géorgie et dans d’importants territoires du Sud-Ouest.

Selon les scientifiques de l’Institut international de gestion des ressources en eau (IWMI), si la société maintient sa dynamique actuelle de croissance économique et d’augmentation de la population, la demande en eau aura plus que triplé, d’ici le milieu du siècle, par rapport à ce qu’elle est aujourd’hui, et l’on commencera déjà à manquer d’eau douce d’ici une vingtaine d’années.

Dans ce contexte, les chercheurs et les spécialistes voient une solution qui repose, avant tout, sur le facteur économique. Il est ainsi possible d’assurer le ravitaillement en produits alimentaires des régions arides désertiques et semi-désertiques si l’on y importe tout ce qui est nécessaire. Dans ce cas, l’acheminement des marchandises, qui est économiquement justifié, aidera de nombreux pays à éviter de dépenser leurs propres ressources en eau pour l’agriculture. En ce qui concerne les pays développés d’Europe et d’Amérique, pour lesquels, du fait de leurs importantes réserves hydriques, il pourrait sembler prématuré de s’inquiéter d’un manque d’eau, ils devraient penser sérieusement à moderniser l’infrastructure de leur approvisionnement en eau qui, n’ayant pas été entretenue comme il l’aurait fallu pendant des décennies, est la cause aujourd’hui de pertes d’eau considérables et irremplaçables.

Les Etats-Unis et le Canada, par exemple, devraient dépenser au total 36 milliards de dollars dans les 25 prochaines années pour moderniser leurs systèmes d’approvisionnement en eau.

La vie en vaut bien la peine.

source : http://www.notre-planete.info/

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