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Alerte mondiale contre un nouveau virus grippal H1N1

«Cela sent mauvais», lâche, à propos de la grippe Mexicaine (porcine) apparue au Mexique, le Pr Jean-Philippe Derenne, pneumologue et coauteur de Pandémie, la grande menace (Fayard). «Ce virus a clairement un potentiel pandémique. La situation est sérieuse et imprévisible», a précisé ce week-end la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan. Et, notant que le virus de grippe porcine en cause, identifié comme A/H1N1, avait muté «dans des gènes jamais rencontrés auparavant», un porte-parole de l’OMSa ajouté : «Le fait le plus préoccupant est qu’il se transmet d’homme à homme». A l’heure où ces lignes sont écrites, l’OMS est passé au niveau 4 sur 6 sur l’alerte à la pandémie.

 

Inédit. L’heure est-elle à ce point grave? La pandémie grippale, annoncée ces dernières années comme inéluctable, est-elle sur le point de démarrer ? Il se passe en tout cas quelque chose d’inédit, dont on ne peut aujourd’hui prévoir l’ampleur. 152 décès avérés au Mexique tandis que plus de 1 500 malades sont sous surveillance. Depuis 6 jours, on assiste à un déclenchement d’alertes par les autorités sanitaires mondiales qui craignent une pandémie humaine. Bref, météo épidémique incertaine, et visibilité pour le moins limitée.

Le H1N1 : Un virus présentant cette combinaison antigénique fut responsable de la pandémie de « grippe espagnole » de 1918-1919, qui tua environ trente millions de personnes. Le peu de connaissance sur la vie des virus ne permet pas de savoir comment ce virus est apparu ni pourquoi il disparut en 1919 pour ne réapparaitre par la suite que sous une forme beaucoup moins virulente. Mais pour Bernard Vallat, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), il convient de se garder de conclusions hâtives : « Le virus de la grippe comporte huit gênes, ce qui fait 164 combinaisons possibles. Il faut affiner les analyses pour préciser la structure de ce nouveau virus. »

La question n’est pas de savoir si l’humanité sera à nouveau confronté a une pandémie grippale, mais quand elle le sera, prévenaient régulièrement les épidemiologistes. Ce temps est-il venu ? Ces mêmes spécialistes attendent avec anxiété la réponse. Vendredi 24 avril, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est mise en état d’alerte et à multiplié les réunions de crise : plusieurs foyers d’infection humaine par un virus de grippe jusqu’ici inconnu – d’apparence porcine – ont en effet été décelés ces derniers jours aux Etats-Unis et au Mexique, faisant dans ce pays plusieurs dizaines de morts.

La Nouvelle-Zélande a annoncé lundi de nouveaux cas suspects de grippe porcine dans un autre groupe de lycéens rentrant du Mexique alors que les pays asiatiques avec en mémoire les épidémies de SRAS et de grippe aviaire passaient systématiquement les voyageurs au détecteur thermique à la recherche d’éventuels cas de fièvre douteux.

Hong Kong a assigné une équipe de scidentifiques chargés de trouver un test rapide pour cette nouvelle souche virale A/H1N1 qui fait craindre une pandémie avec les cas de contamination humaine décelés au Mexique, aux Etats-Unis et au Canada. Au Mexique, 17 Etats sont touchés dont ceux de Mexico, Veracruz, Oaxaca, Baja California.

Aux Etats-Unis, 20 cas de grippe porcine ont été recensés dans cinq Etats (8 cas à New York, 7 en Californie, 2 au Kansas, 2 au Texas, 1 dans l’Ohio), selon le dernier décompte des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Le dernier cas a été enregistré dans l’Ohio.

Au Canada, quatre cas ont été confirmés dans la province de Nouvelle-Ecosse, dans l’est du pays.

Dès dimanche, pour tenter d’empêcher la propagation de la grippe porcine soupçonnée d’avoir provoqué 103 décès et contaminé 1.614 personnes au Mexique, des mesures de précaution sanitaires ont été prises à l’échelle mondiale dont des mises en quarantaine, un contrôle strict des importations de porc ou encore le placement en observation de passagers fiévreux.

Outre le Mexique, les Etats-Unis et le Canada, premiers pays touchés par la nouvelle souche du virus A/H1N1, des cas suspects ont été signalés Espagne, en Israël, au Brésil, en Nouvelle-Zélande et en France.

L’agent infectieux, un virus influenza A de type H1N1, déroute les spécialistes. Ce virus porcin, très contagieux mais peu dangereux pour l’animal, a que rarement été identifié chez l’homme, pour qui il n’a été jusqu’ici qu’exceptionnellement mortel. Le CDC n’a pour l’heure pas trouvé de lien évident entre les personnes récemment infectées aux Etats-Unis et des élevages de porcs. Il est par ailleurs acquis que le virus ne se transmet pas par ingestion de la viande de l’animal.

Plus énigmatique encore : les premières analyses montrent que la souche qui frappe à Mexico est identique a celle trouvée en Californie. Comment expliquer qu’elle soit mortelle au sud du Rio Bravo et curable au nord ? « On l’ignore encore », avouait vendredi une porte-parole de l’OMS, qui hésitait à déclarer l’état de pandémie. Elle doit répondre à trois conditions : l’apparition d’un nouveau virus contre lequel les humains sont peu ou pas immunisés ; la preuve que le virus peut infecter les humains et causer une maladie ; celle qu’il est efficacement transmis d’un humain a un autre et se propage.

En dernière Minute : Une nouvelle agréable vient d’être annoncée : le nombre de décès seraient en train de ralentir. Information Ministre Mexicain.

THÉORIES DU COMPLOT

Le gouvernement mexicain était-il informé du risque d’épidémie lors de la visite du président américain Barack Obama le 16 avril ? C’est la question que se posent les journaux mexicains, comme La Cronica. « Nous n’avons aucune raison de croire que les autorités mexicaines aient retenu des informations dont elles disposaient à ce moment-là », a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

Dans cet état de panique générale, des théories du complot circulent sur la Toile. Le blog Global Dashboard, repris dans un article du quotidien britannique The Telegraph, en recense certaines. La grippe porcine aurait ainsi été développée en laboratoire avant d’être diffusée délibéremment dans le monde, les gouvernements auraient mis en place une force secrète pour créer et diffuser un virus très virulent afin de limiter l’accroissement de la population mondiale.

Autres théories : le virus serait une tentative pour assassiner le président américain Barack Obama lors de sa visite, ou encore l’action d’une entreprise de relations publiques qui tenterait de promouvoir un nouveau vaccin. Sur le blog mexicain Trinity’s eyes, l’internaute Bettablue a publié une note intitulée « Niveaux d’alerte rouge et orange », dans laquelle il indique que des échantillons de virus auraient disparu à l’Institut de recherches médicales de l’armée des Etats-Unis pour les maladies infectieuses, laboratoire qui étudie des virus comme l’ebola, l’anthrax ou la peste. Et Mick Fealty du Telegraph de conclure : « Les virus sont aussi rusés que les conspirateurs. Ils ont la capacité de tromper les défenses humaines. »

Si cette grippe est résorbée d’ici quelques jours que diront les complotistes ? En tout cas, cela n’aura rien eu de vrai sur le fait de limitier l’accroissement mondial ! De plus, voici un peu d’histoire qui rappel que la grippe ne date pas d’aujourd’hui. C’est également un phénomène naturel…

Un peu d’histoire

La grippe, une des maladies les plus anciennes que l’on connaisse et une des plus courantes, peut aussi être l’une des plus mortelles.
La grippe a été décrite pour la première fois par Hippocrate en 412 av. J.-C.
La grippe peu avoir deux formes. La forme saisonnière et la forme pandémique c’est à dire qu’elle se retrouve sur toute la surface de la terre et est indépendante des saisons.
La première pandémie de maladie d’allure grippale qui ait été bien décrite remonte à 1580.
Depuis cette époque, 31 pandémies possibles de ce type ont été recensées,
dont trois au XXe siècle, en 1918, en 1957 et en 1968.
Aujourd’hui encore, la grippe touche une part importante de la population chaque année.
Sa létalité provient du fait que le virus peut subir des mutations rapides produisant souvent de nouvelles souches contre lesquelles l’homme n’a pas d’immunité.
La mortalité grippale peut alors être considérable, comme ce fut le cas par exemple lors de l’épidémie dite de grippe espagnole en 1918-1920 qui fit au moins 20 millions de morts.

sources : http://lemonde.fr/ / http://www.liberation.fr/ / http://fr.wikipedia.org/ / http://tempsreel.nouvelobs.com/ / http://www.lasante.net/

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