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Les hivers de 1400 -> 1800 durant le minimum solaire

Tendances saisonnières et météo à long terme.

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merle
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Les hivers de 1400 -> 1800 durant le minimum solaire

Message par merle » 03 dĂ©c. 2017, 14:23

Les hivers de 1400 -> 1800 durant le minimum solaire.

1407-1408. En Angleterre, en Allemagne et en France, cet hiver fut un des plus rudes du Moyen Age, et il occasionna la destruction d'un nombre considérable d'arbres fruitiers et de vignes. Il se prolongea du 10 novembre au 31 janvier et du 15 février au 10 avril. On lit dans les Registres du Parlement : "La St Martin dernière passée, il y eu une telle froidure que nul ne pouvait besogner. Le greffier même, bien qu'il eût près de lui du feu en une pellette pour empêcher l'encre de son cornet de geler, voyait l'encre se geler en sa plume de trois mots en trois mots, et tant que enregistrer ne pouvait." Par ailleurs Félibien écrit : "tous les annalistes de ce temps là ont pris soin de remarquer que cet hiver fut le plus cruel qui eut été depuis plus de 500 ans. Il fut si long qu'il dura depuis la St Martin jusqu'à la fin de janvier et si âpre que les racines des vignes et des arbres fruitiers gelèrent. Toutes les rivières étaient gelées et les voitures passaient sur celle de Seine à Paris. On y souffrait une grande nécessité de bois et de pain, tous les moulins de la rivière étant arrêtés et l'on serait mort de faim dans la ville sans quelques farines qui y furent apportées des pays voisins." A Paris, durant 66 jours les gelées atteignirent une intensité exceptionnelle : "Le dimanche après l'Epiphanie les gens allèrent ribber et chouller en traversant la Seine d'un côté à l'autre."
1419-1420. hiver rude en France avec beaucoup de neige. Les loups pénétraient jusque dans les faubourgs de la capitale, qui se trouvait alors aux mains des Anglais.

1422-1423. Froids excessifs en Hollande et dans le Nord de la France. La Seine fut prise en janvier. "Il faisait si froid que personne ne pouvait travailler, mais seulement sauter, courir, jouer à la pelote ou autres jeux pour s'échauffer. Les coqs et gelines avaient les crêtes gelées jusqu'à la tête." Ces fortes gelées accompagnées de neiges durèrent jusqu'au 25 mars.

1434-1435. Hiver très long, appelé en Angleterre la grande gelée car il s'y prolongea du 24 novembre au 10 février : "Dans le Nord, il neigea près de 40 jours consécutifs, la nuit comme le jour". De nombreux lacs et fleuves furent gelés. Les plus lourdes voitures traversèrent la Seine à Paris et la Moselle à Metz. "L'eau qui écoulait des linges mouillés placés devant le feu pour sécher gelait en tombant."

1442-1443. C'est surtout dans le Midi que cet hiver fut remarquable. "Les rivières du pays de Gascogne, du Languedoc et du Quercy gelèrent si fort que nul ne pouvait y aller ni à pied ni à cheval par suite des neiges qui étaient chutes sur la terre." Les chroniques de l'époque relatent qu'en cette année 1442 " la reine de France, Marie d'Anjou, épouse du roi Charles VII, étant en la ville de Carcassonne, y fut assiégée par les neiges hautes de plus de 6 pieds par les rues et fallut qu'elle s'y tint l'espace de trois mois, jusqu'à ce que M. le Dauphin, son fils, vint la quérir et la conduisit à Montauban où était le roi son père." De son côté, en effet, Charles VII avait été contraint à passer l'hiver à Montauban, depuis Noël 1442 jusqu'à la fin de février 1443, sans pouvoir, en raison des rigueurs de la saison, sortir de la ville.

1457-1458. Du 20 novembre jusqu'à la fin de février l'hiver se montra très rigoureux. De nombreuses rivières furent prises par les glaces et une armée de 40 000 hommes pu camper sur le Danube congelé. La saison se termina, dans la région parisienne, par une abondance exceptionnelle de chutes de neige.

1480-1481. L'hiver fut très froid et très long, car il se prolongea pendant plus de 6 mois. La Seine, l'Oise, la Marne et l'Yonne furent gelées. En Bretagne, des gelées d'une exceptionnelle intensité se produisirent de Noël 1480 à la fin de février 1481. Les vignes périrent en grand nombre dans l'Est : dans certaines contrées, "on coupait le vin avec la hache et la cognée et on le vendait au poids".

1490-1491. Dans l'Est, il fut appelé l'hiver des grandes neiges. Le Lac de Zurich fut gelé.

1507-1508. hiver rigoureux dans le Midi. Le jour de l'Epiphanie, il tomba à Marseille près d'un mètre de neige (3 pieds).

1513-1514. On compta dans le Nord et l'Est 12 semaines de fortes gelées. Le Rhin et le lac de Zurich furent pris en totalité et pendant 11 jours, on put les traverser facilement.

1534-1535. L'hiver fut rude dans le Massif Central. "Le Lot gela en janvier et on pouvait le traverser sans danger."

1543-1544. "L'hiver fut si rigoureux en Bretagne que la plupart des plantes gelèrent jusqu'à la racine." Dans le Nord du pays, le froid fut si vif en décembre et au début de janvier qu'il fallait couper le vin dans les muids à coup de hache et le vendre au poids.

1552-1553. L'hiver fut dur dans le Nord et l'Est. Lors du siège de Metz par Charles Quint, on fut obligé de couper les jambes à de nombreux soldats transis par le froid.

1564-1565. A Paris, les grands froids durèrent de la fin de décembre 1564 jusqu'au 20 mars 1565. Sur la Somme gelée, "on établit des loges où il se vendait des vivres comme en plein marché". En Provence, les oliviers périrent en grand nombre et, à Arles, le Rhône fut pris dans toute sa largeur. Partout la neige tomba en abondance, en particulier dans l'Aude où les chutes se prolongèrent pendant plus de 8 jours et dans la Vendée où par places son épaisseur atteignit 6 pieds.

1568-1569. En décembre 1568, toutes les rivières de France furent prises par les glaces. Le froid reprit ensuite en février mars et avril. En Vendée, les rigueurs de cet hiver s'y firent sentir "de Noël 1568 à la St Vincent 1569". Devant Bordeaux "la mer gela et la glace y était de la hauteur d'un homme". En Provence, de nombreux figuiers et oliviers furent tués par ces gelées. Le 19 décembre, les rigueurs de l'hiver obligèrent le duc d'anjou à abandonner le siège de Loudun.

1570-1571. L'hiver fut si rude de la fin de novembre 1570 à la fin de février 1571 que, pendant ces trois mois, les rivières restèrent suffisamment gelées pour supporter tous les charrois : le 10 mars, la Meuse et le Rhin étaient encore pris. Un grand nombre d'arbres fruitiers furent détruits par ces froids, même dans le Languedoc.

1594-1595. Hiver rigoureux du début décembre jusqu'à la mi-janvier. Le froid reprit le 13 avril avec une intensité aussi grande qu'en décembre, ce qui occasionna à Paris beaucoup de morts subites, principalement chez les femmes et les petits enfants : à cette même date, de nombreuses hirondelles tombèrent mortes de froid. Toutes les rivières de l'Europe occidentale et centrale, de même que les lagunes de Venise, furent prises fortement.

1607-1608. Appelé longtemps le grand hiver, car de la mi décembre 1607 jusqu'à la mi mars 1608 les rigueurs d'un froid intense se firent sentir sur toute l'Europe septentrionale et occidentale. Le Rhin fut pris depuis son embouchure jusqu'en amont de Cologne. "Devant Anvers, l'Escaut gela si fort que l'on y bâtit dessus plusieurs tentes et pavillons où s'y vendaient toutes sortes de victuailles : les habitants d'Anvers y menaient banqueter leur femme et leurs enfants." Le 10 janvier, le vin gela dans le calice à l'église Saint-André-des-Arts de Paris, et , écrit l'Estoile, "il fallut chercher un réchaud pour le fondre". En Champagne, "le vin gelait sur les tables, quelles que proches du feu qu'elles fussent". Dans l'Est, de nombreux voyageurs périrent dans les neiges.

1615-1616. en cet hiver, le roi Louis XIII revenait de Bordeaux où son mariage avait été célébré et se rendait à Paris avec sa nouvelle épouse. L'intensité du froid fut telle que, dans le régiment des Gardes composé de 3 000 hommes formant l'escorte royale, plus de 1 000 périrent au cours du voyage : aussi la Cour dut-elle s'arrêter à Tours, car, dit le Mercure Français, "le froid fit mourir tant de valets et serviteurs des princes et seigneurs qu'ils furent contraints, étant à Tours, de faire maison neuve". Des historiens rapportent qu'en certains lieux de la Sarthe, l'épaisseur de la couche de neige atteignait la hauteur d'un homme. A Paris, la Seine fut gelée du 1er au 30 janvier, et, lors de la débâcle, un côté du Pont Saint-Michel se trouva renversé.

1620-1621. Hiver très long, avec gelées particulièrement rudes de la fin de janvier à la fin de février. En ce dernier mois, la mer fut par les glaces à Dunkerque. Le port de Calais fut gelé, de même que l'Escaut. Les froids furent également très vifs en Provence, et les glaces des lagunes de l'Adriatique emprisonnèrent la flotte vénitienne.

1640-1641. Dans le Massif Central, cet hiver "le plus terrible qui ait été de la souvenance des vivants" se prolongea du début d'octobre jusqu'au mois de mai.

1655-1656. Hiver très rigoureux en France et en Allemagne à partir du 25 novembre 1655. Chutes de neige abondantes. La Seine gela à Paris du 8 au 16 décembre 1655.

1657-1658. Les rigueurs de cet hiver se firent sentir dans toute l'Europe. A Paris, le mois de janvier et le début de février 1658 furent extrêmement froids et la Seine fut gelée du 1er au 21 février. Dans le Massif Central, "il y eu si grand froids que de mémoire d'homme on ne vit tant de glace dans le Lot". Cet au cours de cet hiver que Charles X, roi de Suède, fit traverser le Petit Belt sur la glace par toute son armée, y compris le cavalerie, l'artillerie, les caissons...

1659-1660. Il y eut deux séries de très fortes gelées, la première de Noël à la mi-janvier et la seconde en février. "Cette froidure surpassa, non seulement celle du grand hiver 1607-1608, mais aussi l'industrie et l'expérience des plus grands éventeurs, puisqu'elle purifia le butin et les maisons des pestiférés de la ville incomparablement mieux qu'ils ne l'avaient fait avec leurs feux et leurs parfums." Le Rhône fut gelé.

1662-1663. hiver long avec gelées presque continues à Paris du 5 décembre au 8 mars. En décembre 1662 la Seine était entièrement prise.

1669-1670. Froid excessif en janvier et février. Pendant ces deux mois, l'Escaut fut entièrement pris.

1676-1677. A Paris, la Seine resta gelée du 9 décembre au 13 janvier, soit 35 jours consécutifs. Pendant 3 semaines de ces deux mêmes mois, on traversait, en Belgique, la Meuse sur la glace.

1683-1684. Des froids rigoureux se firent sentir, surtout au mois de janvier 1684. Le long des côtes de l'Angleterre, de Hollande et de France, la mer fut gelée sur une étendue de plusieurs milles au point que, pendant plusieurs semaines, aucun bateau ne put sortir des ports ou y rentrer : sur la Tamise même, qui resta gelée du 23 décembre au 7 février, on installa une foire qui put subsister pendant une quinzaine. D'après les écrivains du temps, le tiers des campagnes voisines de Tours mourut de faim au cours de cet hiver. Dans le Midi, il tomba des quantités de neige extraordinaires.

1694-1695. Hiver très long, d'octobre 1694 à mars 1695, avec de fortes gelées (minimum à Paris -15°).

1708-1709. "Le lundi 7 janvier 1709, lit-on dans une chronique de l'époque, commença une gelée qui fut ce jour-là la plus rude et la plus difficile à souffrir : elle dura jusqu'au 3 ou 4 février. Pendant ce temps là, il vint de la neige d'environ un demi-pied de haut : cette neige était fort fine et se fondait difficilement. Quelques jours après qu'elle fût tombée, il fit un vent fort froid d'entre bise et galerne (c'est-à-dire d'entre N et NW) qui la ramassa sur les lieux bas, ils découvrirent les blés qui gelèrent presque tous". Les céréales manquèrent, en effet, dans la plus grande partie de la France, et il n'y eu guère qu'en Normandie, dans le Perche et sur les côtes de Bretagne qu'on pût juste récolter la quantité de grain nécessaire pour assurer les semences ; aussi dans la région parisienne le prix du pain atteignit-il, en juin 1709, 35 sous les neuf livres au lieu de 7 sous, prix ordinaire. De nombreux arbres furent gelés jusqu'à l'aubier, et la vigne disparut de plusieurs régions de la France. Du 10 au 21 janvier, la température sous abri se maintint à Paris aux environs de -20°, avec des minima absolus de -23.1° les 13 et 14 janvier ; le 11, le thermomètre s'abaissa jusqu'à -16.1° à Montpellier et -17.5° à Marseille.

L'hiver de 1709 fit ressentir ses effet sur une grande partie de l'Europe. L'Ebre, la Garonne, le Rhône et la Meuse gelés, mais la Seine resta libre ; au début d'avril, la Baltique était encore couverte de glaces. Aux dires de Réaumur et de Lavoisier, on n'avait jamais encore observé en France de froids aussi rigoureux que ceux de 1709.

1715-1716. Hiver froid et très neigeux du 20 décembre au 31 janvier. A Paris, -20° le 22 janvier. En Savoie la neige avait 20 pieds d'épaisseur : il en était de même en Alsace.

1728-1729. Hiver long et rude, en particulier du 24 décembre au 22 janvier et du début mars à la mi-avril. En Poitou, l'encre gelait dans les plumes, même dans les pièces chauffées. En Provence, les oliviers périrent. A Paris, le thermomètre s'abaissa jusqu'à -15°. Le mois d'avril fut marqué par de fortes chutes de neige.

1739-1740. "Le nom d'année du grand hiver est devenu propre à 1709, écrivait Réaumur dans les Mémoires de l'Académie des Sciences ; celui de l'année du long hiver est dû à aussi bon titre à 1740."

En France la saison froide dura du mois d'octobre 1739 jusqu'à mars 1740 ; à Paris on compta pendant ce temps 75 jours de gelées dont 22 consécutifs. Les gelées de 1740 furent moins rigoureuses que celles de 1709, mais la neige tomba en beaucoup plus grande abondance en janvier et février. Grâce à cette dernière circonstance, les blés se trouvèrent protégés et au début de juin ils présentaient une magnifique apparence. Malheureusement la récolte fut compromise par les froids pluvieux de l'été 1740, qui présenta une température si basse qu'on put écrire que dans la région parisienne "il avait gelé en 1740 pendant tous les mois de l'année".

1741-1742. Janvier 1742 fut très rigoureux en France, où, du 2 au 25, les gelées furent ininterrompues. Dès le 27 décembre 1741, la Seine était prise.

1775-1776. Très rude dans le Nord, cette saison ne présenta par contre aucune anomalie remarquable dans le Centre et le Midi. D'après la description d'un contemporain, "l'embouchure de la Seine sur une largeur de plus de 8000 mètres, se montra, dès le 29 janvier 1776 et les jours suivants, toute couverte de glaces, ainsi que cette partie de la mer comprise entre la baie de Caen et et le Cap de la Hève, en sorte que du Havre, la mer paraissait couverte de glace jusqu'à l'horizon ; cette glace était rompue par le flux et le reflux, ce qui donnait à notre mer l'apparence de la Baltique".

Les fortes gelées commencèrent en France dans la nuit du 8 au 9 janvier et durèrent jusqu'au début de février.

A Paris, la Seine fut entièrement gelée du 25 janvier au 6 février. Le minimum absolu de température atteignit -17.2° le 29 janvier à Paris et -22.5° à Nancy le 1er février, mais la couche de neige, qui dépassait 4 pouces d'épaisseur, permit à de nombreux végétaux de résister à ces gelées exceptionnelles.

1783-1784. C'est surtout dans le Nord de la France que cet hiver fit sentir ses rigueurs depuis le début de novembre jusqu'en avril, et la neige y tomba avec une telle abondance entre le 26 décembre et le 17 février que la circulation fut fréquemment interrompue. Le 30 décembre 1783, le minimum thermométrique à Paris s'abaissa jusqu'à -19.1° et dans la capitale on enregistra 69 jours de gelée consécutifs. La terre fut gelée jusqu'à 65 cm de profondeur.

1784-85. Pendant l'hiver de 1784-85, le plus grand froid a été de -16,30°C à Bruxelles le 24/01/1785 et, de -24,40°C à Liège. Il commença à geler le 01/12/1784 et continua jusqu'au 2/01/1785 ; pendant ce dernier mois il y eut à Bruxelles 23 jours de gelée, du 2 au 04/01/1785 il y avait, eu un dégel pendant lequel la température avait atteint 7,20°C le 03/01/1785. En février on a compté 21 jours de gelée. Le dégel survenu le 27/02/1785 avec accompagnement, de grandes pluies a causé des inondations désastreuses. La durée de cet hiver a été de deux mois et dix jours sans dégel formel, mais avec des radoucissements à certains jours.

Pour l'année 1785, le curé écrit : "l'hiver de 1785 sera longtemps mémorable par la grande abondance de ses neiges. La campagne en fut couverte durant six mois, à peu près, c'est à dire depuis le mois de décembre 1784 jusque vers la fin d'avril 1785. Comme il en était beaucoup tombé durant l'hiver 1784, on n'eut jamais imaginé que le suivant en donnerait encore en plus grande quantité. On fut trompé. Il en tomba à deux ou trois reprises jusqu'à 13 ou 14 pouces… Il s'en fit partout en rase campagne, comme dans nos montagnes, des amas considérables, ces amas furent surtout occasionnés par une bise violente qui s'éleva le dimanche de la Passion 13/03/1785. A la suite d'une grande chute de neige, les chemins se trouvèrent obstrués partout dans la plaine comme dans les montagnes… Ces neiges du mois de mars ne furent pas les dernières, les chutes du mois d'avril ne furent guère moins abondantes. On m'en croira si l'on veut, mais je certifie que le 14/04/1785, étant à Chalon sur Saône, j'ai vu de mes yeux, sur la place du Châtelet, un tas de neige de la hauteur au moins de 14 pouces."

1788-1789. L'Europe entière subit les rigueurs de ce remarquable hiver, principalement de la fin de novembre 1788 à la mi-janvier 1789. A Paris, où la Seine resta gelée du 26 novembre au 20 janvier, on compta cinquante six jours de gelée consécutifs avec un minimum absolu de -21.8° le 31 décembre 1788. Le Rhône fut pris à Lyon, la Garonne à Toulouse, de même que le Rhin, la Tamise et le lac Léman. La masse des glaces intercepta les communications entre Calais et Douvres et les navires se trouvèrent bloqués dans les ports de la Manche : on traversait à pied et à cheval le port d'Ostende. A Marseille, les bords du bassin étaient couverts de glace. Au moment du dégel, les blés apparurent très verts et très propres, car la neige qui avait été très abondante les avait protégés et les mauvaises herbes s'étaient trouvées en grande partie détruites.

1794-1795. Deux périodes de gelée intense : la première de la mi-décembre à la fin de janvier et la seconde de la mi-février à la fin de mars.

A Paris, il y eut quarante-deux jours de gelée consécutifs et la Seine fut gelée du 25 décembre au 28 janvier : le 23 janvier le thermomètre descendit à -23.5°. C'est au cours de cet hiver que la cavalerie de Pichegru s'empara de la flotte hollandaise bloquée par les glaces dans le Zuydersée." Le Zuydersée était gelé, raconte Thiers ; nos escadrons traversèrent au galop ces plaines de glace, et l'on vit des hussards et des artilleurs à cheval sommer comme une place forte ces vaisseaux devenus immobiles et qui se rendirent à ces assaillants d'une espèce si nouvelle".


A bientĂ´t. :coeur: :hello:

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Re: Les hivers de 1400 -> 1800 durant le minimum solaire

Message par FredTDF » 04 dĂ©c. 2017, 08:11

Bonjour Merle, j'ai ouvert un nouveau topic pour éviter que ton post soit dilué dans le topic de l'hiver en cours.
De plus, ton post mérite un topic à lui tout seul tant cette page d'histoire est riche et le sujet important ;)
Winter is Coming.
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Re: Les hivers de 1400 -> 1800 durant le minimum solaire

Message par chlodovĂ©chus » 04 dĂ©c. 2017, 09:02

Les hivers de 1400 -> 1800 durant le minimum solaire.
Salut,

d'où proviennent tes sources descriptives à cette période climatique de notre histoire ? Merci. ;-)
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Re: Les hivers de 1400 -> 1800 durant le minimum solaire

Message par the fritz » 04 dĂ©c. 2017, 18:24

chlodovéchus a écrit :
Les hivers de 1400 -> 1800 durant le minimum solaire.
Salut,

d'où proviennent tes sources descriptives à cette période climatique de notre histoire ? Merci. ;-)
Oui, j'allais poser la mĂŞme question; cela ressemble Ă©troitement Ă  du Emmanuel Leroy Ladurie
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Re: Les hivers de 1400 -> 1800 durant le minimum solaire

Message par williams » 04 dĂ©c. 2017, 20:51

the fritz a écrit :
chlodovéchus a écrit :
Les hivers de 1400 -> 1800 durant le minimum solaire.
Salut,

d'où proviennent tes sources descriptives à cette période climatique de notre histoire ? Merci. ;-)
Oui, j'allais poser la mĂŞme question; cela ressemble Ă©troitement Ă  du Emmanuel Leroy Ladurie
Oui c'est cela, car ainsi que j'avais fait l'historique des intempéries dans mon site http://la.climatologie.free.fr/intemper ... mperie.htm ainsi que Alerte-Meteo.

Williams
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http://la.climatologie.free.fr/

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Re: Les hivers de 1400 -> 1800 durant le minimum solaire

Message par PĂ©gase » 05 dĂ©c. 2017, 10:26

Bonjour Ă  tous,

Je n'interviens plus du tout sur le site mais vous lis toujours régulièrement.

J'ai l'impression que Merle est un robot, il ne répond pas aux questions !?

Bonne journée
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merle
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Re: Les hivers de 1400 -> 1800 durant le minimum solaire

Message par merle » 05 dĂ©c. 2017, 18:46

Bonsoir, pour répondre à votre question voici la source.

Les hivers de 1400 -> 1800 :

Source : Mémorial de la météorologie nationale par M. GARNIER (1967)
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Re: Les hivers de 1400 -> 1800 durant le minimum solaire

Message par FredTDF » 05 dĂ©c. 2017, 19:42

Merci Merle qui prouve que ce n'est pas un robot :mdr2:

PS : regardez vos mp ;-)
Winter is Coming.
"Le but de la politique est de garder la population inquiète et donc en demande d'être mise en sécurité, en la menaçant d'une série ininterrompue de monstres, tous étant imaginaires" : Mencken journaliste américain du XXeme siècle.

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Re: Les hivers de 1400 -> 1800 durant le minimum solaire

Message par merle » 12 dĂ©c. 2017, 17:22

Les hivers de 1900 -> 1950 .

1916-1917 — Les derniers jours de janvier et la première quinzaine de février 1917 furent très froids, les minima du début de février s'abaissant à — 5° à Narbonne, — 11° à Nantes, — 15° à Paris, — 16° à Besançon, — 20° à Grenoble. Du 27 janvier au 20 février, la Seine et la Marne charrièrent des glaçons.

1928-1929 — Les froids commencèrent dès les derniers jours de décembre. 1928 et se prolongèrent d'une manière continue, mais relativement modérée, pendant tout le mois de janvier qui compta trente et un jours de gelées à Strasbourg, vingt-sept jours à Paris, vingt-cinq jours à Orléans, vingt-quatre jours à Argentan et Tours. A partir du 9 février les gelées devinrent très intense sur toute l'Europe et se prolongèrent jusqu'au 20, accompagnées de fortes chutes de neige qui, dans le Nord-est, l'Est et le Centre, couvrirent en général le sol du 10 au 22 février : aussi les blés de ces régions, bien protégés par ce manteau de neige, donnèrent-ils en 1929 une excellente récolte.
Des minima inférieurs à — 20° furent observés à Romilly-sur-Seine, Strasbourg, Besançon, Dijon, Bourges, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Lyon et le Puy. Les minima s'abaissèrent entre —15 et — 20° à Nancy, Metz, Valenciennes, Abbeville, Beauvais, Le Mans, Rennes, Tours, Poitiers.
On nota la congélation par places du Danube, de l'Elbe, du Rhin] (70 cm. d'épaisseur de glace à Mannheim), du canal de Kiel, de la Baltique entre la côte et l'île Rügen, de certains lacs italiens et de la lagune de Venise, du lac de Constance en entier et d'une petite partie du lac de Genève. Parmi les rivières françaises entièrement prises par les glaces, on peut citer la Somme à Amiens, la Meuse, l'Aisne à Rethel, l'Aube à Bar, la Marne dans son cours supérieur, la Seine et l'Yonne en amont de Mottereau, la Loire et le canal à Roanne.
1938-1939 — Bien que cet hiver ait eu une température moyenne très supérieure à la normale, il y a lieu de le mentionner ici à cause de la période du 18 au 28 décembre 1938 qui fut marquée par des gelées d'une exceptionnelle intensité. Les régions de la France les plus rudement touchées se trouvèrent dans l'Est et l'Ouest, ainsi que dans les parties septentrionales du Sud-est et du Sud-ouest (en particulier la zone Bordeaux-Angoulême-Rochefort-sur-mer).
La principale caractéristique des gelées de 1938 a consisté dans la soudaineté de leur arrivée. A la date du 18 ou 19 décembre s'est produit le passage brusque d'un régime exceptionnellement doux avec température moyenne dépassant la normale de 4 à 5° — et qui durait depuis les premiers jours de novembre — à un régime glacial pendant lequel cette température est restée inférieure de 8 à 10° à la normale; c'est ainsi qu'à Lyon le minimum de température était de + 10° le 12 décembre, + 2° le 17, — 25° le 22, — 21° le 27, — 1° le 29.
Durant cette décade, les minima se sont abaissés au-dessous de — 20° à Romilly-sur-Seine, Strasbourg, Poitiers et Lyon. Ils ont été compris entre — 15 et —20° à Dijon, Nancy, Metz, Valenciennes, Reims, Tours, Rochefort-sur-mer, Angoulême, le Puy, Montélimar.
Dans l'ensemble, ces gelées sont, au point de vue de leur intensité, comparables à celles de la précédente période, mais ce qui les distingue au point de vue de leurs effets culturaux, c'est que les froids rigoureux de 1929 sont survenus progressivement, permettant ainsi aux plantes de « s'acclimater » à ces conditions météorologiques rares dans notre pays, tandis qu'en décembre 1938 les végétaux ont été saisis brutalement par ce coup de froid survenu inopinément au milieu d'une période chaude.
1939-1940 — C'est à partir du 30 décembre que les grands froids ont commencé brusquement dans l'Est : le 29 décembre, les minima de température à Dijon et à Nancy étaient respectivement de — 2° 2 et — 6° 8, et le lendemain ils s'abaissaient à — 20° 4 et — 20° 3. Dans les autres régions françaises, les fortes gelées débutèrent le 10 janvier et se prolongèrent jusqu'au 27 pour reprendre ensuite du 10 au 19 février. Des chutes importantes et généralisées de verglas précédant le dégel affectèrent du 26 au 29 janvier les parties de notre territoire situées au Nord d'une ligne brisée passant approximativement par le Havre, Rennes, Tours, Bourges, Saint-Etienne, Dijon et Mulhouse; de nouvelles chutes de verglas moins1 importantes se produisirent du 16 au 19 février.
De nombreuses chutes de neige furent observées, d'abord entre le 26 et le 30 décembre, puis à diverses reprises durant la seconde quinzaine de janvier, et enfin du 12 au 18 février. Dans les régions où cette neige resta sur le sol, en particulier du 16 au 27 janvier, les blés souffrirent peu : dans les autres régions, les blés et avoines, atteints par les rigueurs du froid, puis cisaillés sous l'effet du verglas, durent être remplacés par des céréales de printemps.
Au cours de cet hiver, les minima s'abaissèrent au-dessous de — 20° à Nancy, Metz, Valenciennes, Saint-Quentin, Reims, Romilly-sur-Seine, Clermont-Ferrand, Saint-Etienne : Es restèrent compris entre — 15° et'— 20° à Abbeville, Beauvais, Paris, Orléans, Chartres, Caen, Rennes, Bourges, Limoges, Le Puy, Lyon.
On compta, en janvier 1940, 31 jours de gelées à Nancy, 30 à Abbeville, 29 à Beauvais et 28 à Saint-Quentin, Reims et Rouen. A Nancy, il gela chaque jour du 13 décembre 1939 au 4 février 1940, avec des minima de temperature.de — 21° 3 en décembre 1939 et—20° 8 en janvier 1940.
A Paris, la température moyenne de janvier 1940, — 2°5, le classe au troisième rang des mois les plus froids observés... depuis 1881, n'ayant été dépassé que par février 1895 (température moyenne : — 4° 5) et par décembre 1890 (température . moyenne : —3° 3).
1940-1941 — C'est lé Midi de la France qui a été affecté principalement par la période dés fortes gelées qui s'est étendue du 24 décembre 1940 jusqu'aux premiers jours de janvier 1941. Alors que les minima de température ne s'abaissaient qu'à — 8° 1 à Paris et — 9° 0 à Saint-Quentin, ils atteignaient — 10° 7 à Toulouse, —11° 1 à Bergerac, — 12° 8 à Marseille et —19° 4 à Lyon (Bron). A Marseille, le sol restait couvert de neige pendant 6 jours consécutifs (24 au 29 décembre), et les 3 et 4 janvier d'abondantes formations de verglas y étaient observées.
Les 2 et 3 février, une chute exceptionnelle de neige affectait le nord-ouest de la France, y donnant une couche qui atteignait une épaisseur de 25 cm à Paris, 15 cm à Sainte-Honorine-du-Fay (Calvados), 13 cm à Chartres.
1941-1942 — Après un début d'hiver à peu près normal, des gelées sérieuses ont commencé le 28 décembre et se sont poursuivies presque sans arrêt jusqu'au 4 mars, à part un léger réchauffement du 27 au 30 janvier. Des chutes de neige très fréquentes ont été observées pendant le mois de janvier.
La température moyenne de janvier a été inférieure à la normale de 3° à 5°, sauf en Bretagne et dans le Roussillon où le déficit n'a été que de 2° ; celle de février a été en général inférieure de 5° à 6°. A Paris, les valeurs des températures moyennes de janvier et février 1942, respectivement — 1° 1 et — 1° 9, classent ces deux mois parmi les plus froids de la série d'observations.
Les minima de janvier, notés le 12 et le 13 dans le sud-ouest, et le 22 et le 23 dans les autres régions, ont atteint — 7° 1 à Marseille, — 10° 0 à Toulouse, —10° 6 à Montélimar, —11° 5 à Pau, — 14° 3 à Paris, — 15° 2 à Lille, — 18° 0 à Chartres, — 18° 4 à Bourges, — 19° 6 à Besançon, — 20° 7 à Lyon, — 22° 0 à Clermont-Ferrand, — 23° 2 à Ramon champ-(Vosges). En février, les minima ont été un peu moins bas, sauf à Marseille (— 8° 0) et à Toulouse (— 10° 4).
A Paris, les gelées ont été ininterrompues du 30 janvier au 3 mars. Cette période de 33 jours successifs de gelées place a ce point de vue cet hiver au second rang, une période de 35 jours ayant été déjà observée du-13 janvier au 16 février 1917. Par son nombre de 28 jours de gelées, février 1942 est comparable à février 1895. Un verglas remarquable est tombé du 22 au 24 février. Le nombre de 14 jours de neige à Paris en janvier est le plus fort, qui ait jamais été noté en ce mois.
—Cinq hivers seulement ont, de 1873, à 1942, présenté à Paris-Saint-Maur une température moyenne inférieure à +1° : 1879-1880 avec — 1° 5,1890-1891 avec — 0° 5, 1894-1895 avec — 0° 3, 1941-1942 avec + 0° 4 et 1928-1929 avec + 0° 8. L'hiver 1941-1942 est donc à Paris le plus froid depuis celui de 1894-1895 Jusqu'a 1942).
1944-1945 — C'est uniquement le mois de janvier, qui a été rigoureux; à une période douce jusqu'au 23 décembre 1944, a succédé une période très froide et très neigeuse jusqu'en fin janvier 1945; ensuite février a été très chaud.
Dans la moitié nord du pays le déficit de la température moyenne de janvier 1945 par rapport à la normale a été compris entre 3 à 4° sur le littoral et 5 à 6° dans l'Est. Dans le Sud-ouest et le littoral méditerranéen il a été voisin de 3° (2° sur la Côte d'Azur).
Le minimum absolu de la température s'est abaissé entre — 15° et — 20° dans l'Est et le Massif Central. Le nombre de jours de gelée sous abri a varié de 25 à 31 en de nombreuses régions de l'intérieur.
Le nombre de jours de chutes de neige a été de 10 à 15 dans la moitié nord (un peu moins au bord de la mer), 5 à 8 dans le Sud-est, 3 à Nice. Cette neige a duré au sol pendant 25 à 31 jours dans la moitié nord et pendant 5 à 10 jours dans la moitié sud. L'épaisseur maximale a atteint dans la moitié nord : 25 à 45 cm dans l'Est, 15 à 25 cm ailleurs; dans la moitié sud elle a été de 5 à 10 cm (souvent quelques centimètres seulement).
A Nantes, la température moyenne (1° 2) a Jeté égale à celle de janvier 1940, mais nettement plus élevée que celles de février 1895 (— 2° 2) et de décembre 1890 (— 1° 7).
A Besançon, la température moyenne (— 4° 4) a dépassé à peine celles de février 1895 (— 4° 8) et de janvier 1940 (—4° 7). La moyenne des températures maximales (— 1° 6) n'avait jamais été aussi basse depuis 1885.
A Paris-Saint-Maur, la température moyenne (— 1° 9) classe janvier 1945 au deuxième rang (après janvier 1940 : — 2° 5) des mois de janvier les plus froids depuis 1873. Le maximum absolu 5° 9, n'avait jamais été aussi bas. On a enregistré 17 jours de chute de neige (normale : 3 à 4); le maximum antérieur était de 14 jours en janvier 1942. Le sol est resté couvert de neige du 4 au 31 sans interruption.
1946-1947 — Cet hiver fut très froid, le déficit de la température moyenne (par rapport à la normale 1921-1950) étant de 2° 5 à 3° 5 dans la moitié nord et de 1° 5 à 2° 5 dans la moitié sud. Les trois mois : décembre, janvier et février furent marqués par de grands froids et une température moyenne très basse.
Les fortes gelées commencèrent brusquement le 15 décembre 1946 et ne s'arrêtèrent que vers le 10 mars 1947. Mais les périodes de froid furent entrecoupées de temps plus doux.
La première vague de grand froid dura du 15 au 24 décembre 1946 et fut pratiquement exempte de neige; le minimum de la température descendit entre —13° et — 18° dans les régions de l'intérieur de la moitié nord.
En janvier 1947, les gelées reprirent du 4 au 7 dans l'Est (minimum absolu : —13° à — 18°) et du 21 janvier au 2 février dans tout le pays; le froid fut encore plus intense qu'en décembre : — 23° à Romilly-sur-Seine, — 19° à Reims, — 17° à Auxerre, Limoges, Toulouse... —10° 5 à Marseille-Marignane. Dans le Nord, la neige tomba mais seulement après l'arrivée des fortes gelées vers le 28; par contre dans l'Ouest et le Midi les chutes débutèrent dès le 24; on nota 15 cm à Paris et Brest-Guipavas, 17 cm à Montpellier (aérodrome), 18 cm à Poitiers et Nîmes, 26 cm à Cherbourg, 38 cm à Marignane et.43 cm à Perpignan.
En février, les gelées furent encore plus fréquentes : 28 jours à Metz et Strasbourg, 26 à Lille, 25 à Besançon, etc. La période la plus rigoureuse (16 février jusqu'au début de mars) fut marquée, dans certaines stations, par des températures encore plus basses qu'en décembre et janvier : — 19° 5 à Vichy, — 17° à Saint-Étienne, — 15° à Clermont-Ferrand, —13° à Dunkerque. Au nord de la Loire, la température moyenne de février fut très souvent inférieure à celles des deux mois précédents; ce fait est plus accentué dans les régions littorales; à Dunkerque, Lille, La Hève, Caen, Cherbourg, Brest l'écart (négatif) de février avec janvier dépasse 2°; à Paris-Saint-Maur les températures moyennes de décembre, janvier et février furent respectivement : 1° 2, 0° 6, et 0° 2.
Les 25 et 26 février on enregistra des chutes importantes de neige dans l'Est et le Sud-est : 13 cm à Dijon, 14 cm à Lyon, 16 cm à Montélimar, 22 cm à Besançon, 33 cm à Saint-Etienne, 47 cm à Grenoble.
L'arrivée soudaine des grands froids en décembre sans chute de neige et les alternances de gel et dégel en janvier provoquèrent la destruction de la presque totalité des avoines et d'une grande partie des blés d'hiver.
A Paris-Saint-Maur, la température moyenne de cet hiver (0° 7) le classe aussitôt après celui de 1941-1942 (0°4).
1955-1956 — En fait, décembre 1955 et janvier 1956 ayant été doux (excédents de la température moyenne sur la normale 1921-1950 respectivement de 2° à 3° et de 1° à 2°), c'est uniquement février 1956 qui a été d'une rigueur exceptionnelle.
Le froid a pris encore plus brusquement et plus intensément qu'en décembre 1946, puisque la chute du thermomètre a été de 20° à 25° entre le 30 janvier et les 1er, 2 ou 3 février.
Le déficit de la température moyenne de février 1956 (par rapport à la normale 1921-1950) a été de :
4° à 5° sur la Côte d'Azur et le littoral de la Corse, à la pointe du Cotentin et dans certaines îles bretonnes (Ouessant : — 4° 4, Nice : —4° 9).
6° â 8° en Provence et sur le restant du littoral méditerranéen, sur les côtes de la Manche et de l'Atlantique, en Bretagne et en Normandie.
8° à 9° dans de nombreuses régions sublittorales et dans la région parisienne.
9° à 10° dans les Alpes du nord, le sud et l'ouest du Massif Central, le Centre et le Nord.
10° à 12° dans le Nord-est, l'Est et la plus grande partie du Massif Central (—11° 7 à Nancy, — 11° 5 à Strasbourg et —11= 8 à Mulhouse). A bientôt. :hello: :pleur4:

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