nanuq a écrit :nanuq a écrit :un QBO phase EST favorise l'Ozone au pôle ce qui à pour effet de renforcer les réchauffement stratosphérique.
Il semblerait que mon affirmation soit fausse! Selon Higurashi, l'ozone est un traceur de SSW et non une conséquence..
Peut être que d'autre pourrons répondre..
Nanuq
Slt tout le monde, et slt à toi Nanuq. Désolé de ne pas avoir pu te répondre plus tôt mais j'ai eu quelques petits soucis sans gravité mais me voilà de retour pour de bon. Très bonnes analyses de ta part.
L'origine d'un réchauffement stratosphérique est principalement dynamique. Il est relié à la propagation sur la verticale d'ondes stationnaires d'échelle planétaire, générées dans la Troposphère. L'ozone stratosphérique représente 90 % de l'Ozone atmosphérique. Dans la haute Stratosphère, entre 30 et 50 km d'altitude, les mouvements atmosphérique n'ont quasiment aucun impact sur la distribution de l'Ozone. Dans la basse Stratosphère, le problème est différent : Le taux des réactions photochimiques responsables de la production d'Ozone devient faible, le temps nécessaire pour atteindre l'équilibre photochimique s'allonge et devient grand par rapport à l'échelle de temps des processus dynamiques. Ainsi, la production d'Ozone dans la basse Stratosphère est fortement conditionnées par le transport par les mouvements atmosphériques.
Il existe également des différences entre les hémisphères. La colonne d'Ozone est maximale au pôle Nord alors que le maximum est plutôt situé dans le bande 50-60°S de l'hémisphère Sud.
La présence de cette dissymétrie explique les différences inter-hémisphériques dans la distribution et l'intensité de la subsidence hivernale, en règle générale, les maximas se trouvent sur les bords des vortex polaires. Contrairement à dans l'hémisphère Sud, le vortex polaire de l'hémisphère Nord est moins froid et moins stable du fait d'une plus grande activité des ondes planétaires, la distribution des ces ondes sont liées à la distribution complexe des continents aux moyennes et hautes latitudes. Selon les statistiques, le vortex hivernal est souvent décentré vers le Nord de l'Europe, c'est ce qui va permettre aux masses d'air riches en Ozone d'atteindre le pôle.
En gras : Ce qui pourrait correspondre à l'étude de Higurashi, mais j'ai plus l'impression que ça correspond à une conséquence plutôt qu'un traceur, à affiner
Il faut aussi savoir que, dans la haute et moyenne Troposphère, les systèmes météorologiques s'accompagnent d'une déformation de la Tropopause, ce qui induit une variation importante de la quantité totale d'Ozone. Deux exemples peuvent être pris, lors d'une dorsale anticyclonique d'altitude ( engouffrement de hauts géopotentiels du Sud vers le Nord ), les quantités d'Ozone sont à la baisse alors que pendant le passage d'un système dépressionnaire, le taux d'Ozone total sera de plus en plus élevé.
Maintenant, concernant l'état actuelle de notre Stratosphère. On constate qu'aux alentours du 18 Janvier, un réchauffement Stratosphérique a eu lieu avec la remontée des hautes pressions par l'océan Pacifique. Ce qui a eu pour conséquence de déstabiliser notre vortex polaire sur une bonne moitié. Le réchauffement ayant disparu, le vortex polaire a réussi à bien se restructurer avec un bel étalement sur l'ensemble de l'hémisphère Nord.
Malgré ce réchauffement soudain, on constate qu'après une soudaine baisse de la température au pôle Nord courant Janvier, la courbe est revenue autour de la normale de 1981-2010 pendant quelques temps. Elle commence de nouveau à baisser progressivement puisque le vortex se remet tranquillement en place, ce qui lui permet de se refroidir. Après, on ne constate rien de spécial à part le petit épisode de réchauffement, non remarquable. On peut juste observer depuis quelques jours, une petite anomalie thermique un peu plus chaud que la moyenne qui circule vers l'Europe mais rien de bien méchant. Ce qu'on peut dire aussi, c'est que le vent zonal se renforce progressivement depuis le mois de Janvier sur les hautes latitudes, où l'on remarque d'ailleurs une activité dépressionnaire assez importante sur le bassin Nord-Atlantique. Cela a commencé au début de l'automne météorologique avant de se renforcer nettement dés le mois de Novembre en atteignant un pic dans le mois de Janvier. Ce qui semble normal étant donné la saison.
Pour ce qui est concernant la suite des événements, c'est une période à surveiller à partir de maintenant. Il semblerait qu'un nouveau réchauffement pourrait se produire d'ici la fin du mois aux alentours du 30 Janvier en début au moins à partir du 27-28. Et celui-ci pourrait durer jusqu'à début Février en adoptant une intensité assez modérée si on en croit les scénarios de GFS. Les hautes pressions vont se positionner d'une manière à ce qu'un important apport d'air subtropical se fasse entre la haute Troposphère et la basse Stratosphère. Affaire à suivre, est-ce-que cela va avoir un impact sur la nature du mois de Février
Tel est la question.