Salut tout le monde!
D'après vous: quelle différence y-a-t-il
entre CEP à 144h:
Et UKMO à 144h ?
C'est vrai que la coulée dépressionnaire est moins importante dans +72h sur UKMO et empêche un drainage efficace des anomalies basses continentales, mais surtout, la goutte froide Marocaine se creuse moins en remontant la Méditerranée!
Et cela peut s'avérer préjudiciable pour la suite...
Car notre regard se porte déjà vers le milieu de semaine prochaine et cette dorsale susceptible de faire bien des heureux.
Comparons le modèle le moins sympathique ce matin (GEM) VS le plus favorable (CEP):
La jonction entre l'anticyclone des Açores et les hautes pressions Scandinaves cède sur la mer de Norvège.
L'
intrusion humide est massive et orientée NNO et la
dorsale se rabat sur nous, ramenant une certaine douceur océanique par l'ouest du pays.
Lorsque l'
activité dépressionnaire Islando-Groënlandaise bouscule la
dorsale et descend ensuite sur le pays en flux de NO, l'air froid n'est plus suffisant en basses-couches pour permettre des précipitations solides en plaine (hors nord-est et centre-est).
Par contre, c'est du tout bon pour les reliefs!
Ici, la jonction entre l'anticyclone des Açores et les hautes pressions Scandinaves cède au niveau du Royaume-Uni et le
couloir dépressionnaire reste étroit.
Cela donne des précipitations moins abondantes et probablement à nouveau orientées vers les côtes ouest du pays, drainant au passage un peu plus d'air froid continental.
La
dorsale reste à distance et
s'écrase sous son poids, aidée par l'
activité dépressionnaire Islando-Groënlandaise qui ne parvient ensuite sur l'Europe de l'ouest que de manière atténuée par flux de nord.
Le pays reste dans le froid et des remontées de sud humides sont à envisager!
Pourquoi, sur ces deux cartes, j'ai entouré en rose une
nouvelle dépression en préparation?
Parce que cette
dépression va venir étendre l'anticyclone des Açores en notre direction en fin de semaine prochaine et faire stationner une partie du vortex Canadien de notre côté de l'hémisphère, et qu'une faiblesse du vortex Canadien pourrait amener d'autres surprises:
Je sais, c'est loin mais ça demande à être surveillé.
Une faiblesse dans la concentration du vortex Canadien est perceptible aux alentours du 11-12 février.
La liaison entre les
hautes pressions Scandinaves et du
détroit de Béring libère un
couloir dépressionnaire depuis le Pacifique qui entraine le
vortex Canadien à plonger sur le continent Américain.
Au même moment, des
hautes pressions est-Américaines rejoignent l'anticyclone des Açores et l'
activité Islando-Groënlandaise, retenue par notre
dépression en préparation, est prête à se désolidariser du
vortex Canadien.
Sur GEM, les
hautes pressions sont trop proches de nous et l'air froid est déjà rejeté vers l'Europe centrale, si bien que nous risquons surtout un flux dépressionnaire de nord-ouest.
Mais sur CEP, c'est déjà une autre histoire:
L'air froid sur le continent est déjà plus résistant, bien qu'un
flux d'ouest temporaire risque de chasser promptement cela.
Par contre, une
activité Islando-Groënlandaise qui s'émancipe, un anticyclone des Açores qui ne demande qu'à prendre de l'altitude couplé à une
nouvelle goutte froide vers le Maroc, ne retrouverions-nous pas là par hasard les ingrédients de ces derniers jours qui nous ont amené à cette semaine hivernale?
Si on rajoute en plus des
hautes pressions Scandinaves déjà installées, un
vortex Canadien qui repart sur les terres de l'oncle Sam (=activité Atlantique plus faible) et un anticyclone des Açores rechargé en hautes pressions
depuis l'est des Amériques sans oublier une imposante masse d'air glacial sur la Sibérie et la Scandinavie, ne devrions-nous pas envisager les perspectives du week-end prochain comme une simple respiration plus calme et plus douce dans un mois de février à hauts potentiels?
Nous verrons bien mais la question mérite d'être posée!