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Un refroidissement climatique relatif ?

refroidissement

Cette chute possible de la chaleur que nous envoie notre astre aurait-elle la possibilité de ramener la Terre dans une période froide, et ce malgré les gaz à effet de serre générés par les activités humaines qui réchauffent l’atmosphère ? « Le Soleil ne peut pas engendrer un tel scénario dans les conditions actuelles. » estime Martin Frank, un expert à l’Université de Kiel en Allemagne des différents climats qui ont existé au cours de l’histoire de la Terre. Le petite âge glaciaire que nous venons de voir fournit des informations intéressantes sur l’impact que l’astre du jour pourrait avoir dans le futur.

En effet, parmi les minima solaires qui le caractérisent, un, celui de Maunder, qui dura de 1645 à 1715, allait présenter très peu de taches solaires et donc être extrêmement faible. « Il est peu probable que le Soleil ait son activité qui descende en dessous de celle que l’on observe pour ce minimum. » explique Urs Neu qui réalise des recherches sur les climats passés au sein de l’académie suisse des sciences.

On voit alors une diminution de température de 0.6 °C. « Approximativement la moitié est due à la diminution de l’énergie reçue par le Soleil tandis que le reste résulte de l’effet d’éruptions volcaniques.» continue ce chercheur coauteur du livre Climate Variability and Extremes during the Past 100 years (La variabilité climatique et ses extrêmes pendant ces 100 dernières années).

En effet, une éruption volcanique va propulser des cendres dans l’atmosphère qui auront comme conséquence de limiter l’énergie solaire qui parvient à la Terre et donc amener à un refroidissement. Notre étoile a donc été responsable d’une diminution de température de quelque 0.3°C.

Mais cette comparaison est entre un Soleil normalement actif et un dans l’état que l’on observe pendant le minimum de Maunder. « Etant donné qu’aujourd’hui notre étoile se trouve déjà à une faible activité, si elle descendait à son minimum, ceci représenterait une variation plus faible, d’à peu près 0.2°C. » poursuit le Dr. Neu. 0.2°C est aussi l’augmentation de température qui est générée par décennie par les gaz à effet de serre. « Ceci pourrait donc amener à une diminution du réchauffement climatique pendant quelque temps. » conclut le scientifique. Pourtant un tel minimum ne durerait pas éternellement. «Une fois terminé les gaz à effet de serre et une augmentation de l’activité solaire amèneraient ensemble à une élévation plus rapide de la température. » remarque le professeur Beer.

Le Soleil au second plan
De plus, il n’y a pas de signe que l’astre du jour soit en train d’entrer dans un minimum de style Maunder. En effet, les taches solaires n’apparaissent pas n’importe où à sa surface. Elles commencent par devenir visibles à des latitudes moyennes en début de cycle et alors que ce dernier avance elles ont tendance à se manifester proche de l’équateur. Il est donc possible de discerner celles qui proviennent du cycle précédent et de l’actuel. « Ce que l’on observe suggère que le cycle présent va continuer à se développer en un cycle normal. » considère Edouard Bard, climatologue au Collège de France.

La question qui reste est donc de savoir si ce cycle va être faible ou fort. « Il faut se rendre compte que les variations de l’énergie que la Terre reçoit du Soleil au cours d’un cycle sont déjà très faibles. » continue ce professeur titulaire de la chaire de l’Evolution du Climat et de l’Océan. Ainsi, entre le maximum et le minimum, elle ne se modifie que de 0.1%, et ceci se traduit en un changement de température d’environ 0.1°C. « Mais lorsque l’on se pose la question de savoir quelle va être l’intensité du cycle, on parle de différences sur la température terrestre en centièmes de °C. Ceci n’a plus vraiment de sens en climatologie parce que ce n’est plus significatif.» remarque le Dr. Bard.

En effet, les incertitudes concernant l’impact des gaz à effet de serre sur la température sont beaucoup plus importantes que les répercussions deces variations de l’activité de notre étoile. « Ceci fait que ces changements au niveau du Soleil n’ont pas d’impact dans les prédictions de températures. D’ailleurs si l’on refaisait les calculs en maintenant l’activité solaire constante, on obtiendrait les mêmes résultats.» précise Urs Neu.

source : http://climats.blogspot.com

 

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