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Un nouveau futur cataclysme au Japon ?

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fukushimaDepuis le tsunami du 11 mars 2011, le Japon a connu le pire cataclysme de l’époque moderne. Et si ce n’était pas le dernier ? Cette fois-ci, cela serait tout autre chose. Fukushima montre des signes inquiétants que même l’ensemble des médias français en font l’échos.

C’est une petite piscine – et un désastre planétaire en puissance. Un cube en béton de onze mètres de profondeur, rempli d’eau et bourré de combustibles nucléaires usagés : 264 tonnes de barres très radioactives !

 

 


 

 

Depuis un an et demi, ce bassin dit de « désactivation » repose à trente mètres du sol sur le bâtiment ébranlé du réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima-Daiichi. Il n’est plus protégé ni par un toit solide ni par des murs, mais par une simple bâche de plastique blanche.

Les risques d’une telle situation sont incommensurables. Si, à la suite d’un typhon (dont la saison commence fin août) ou d’un nouveau tremblement de terre, la piscine venait à se vider ou à s’écrouler, la catastrophe qui en résulterait serait probablement sans précédent dans l’histoire de l’humanité. La mise à l’air libre de ces 264 tonnes de combustibles nucléaires pourrait dégager dans l’atmosphère dix fois plus de radioactivité que l’accident de Tchernobyl, si ce n’est davantage. Ce serait, disent certains, la fin du Japon moderne et, en tout cas, une calamité pour l’ensemble de l’hémisphère Nord qui deviendrait gravement et durablement contaminé.

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Sensationnalisme ? Délire catastrophiste de militants antinucléaires ? Malheureusement, non. Ce scénario d’apocalypse obsède la plupart des chercheurs sérieux qui ont étudié le dossier. Jusqu’en septembre dernier, le professeur Koichi Kitazawa présidait la prestigieuse Agence japonaise pour les Sciences et la Technologie (JST), qui n’est pas, loin s’en faut, une antichambre de Greenpeace. Cette année, il a dirigé une grande commission d’enquête sur l’accident nucléaire de mars 2011. « Après avoir écouté des centaines de témoins, ma conviction est faite, raconte cet universitaire respecté. A la centrale de Fukushima, le pire est peut-être à venir. A cause de la piscine du réacteur 4, un nouvel accident peut se produire n’importe quand, qui menacerait la survie même de mon pays. » Et le scientifique ajoute :

« Je prie pour que, dans les semaines à venir, une violente tornade saisonnière ne s’abatte pas sur la centrale. »

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Des officiels japonais sont actuellement engagés dans des pourparlers avec des diplomates russes sur la possible délocalisation de dizaines de millions de japonais dans le cas très probable d’un effondrement total de l’unité 4 de Fukushima Daiichi. Selon un rapport récent de EUTimes,net, les autorités japonaises ont indiqué qu’au moins 40 millions de japonais sont en “extrême danger” d’empoisonnement radioactif, et que de nombreuses villes de l’est, y compris Tokyo, peuvent devoir être évacuées dans les prochaines semaines ou mois pour éviter un empoisonnement à des radiations extrêmes.

Pour mettre en place des solutions pour les japonais les plus proches du danger, les autorités envisagent de reloger des dizaines de millions de japonais dans les îles Kouriles, situées dans la région de Sakhaline, ou même en Chine, où des centaines d’habitations de villes fantômes non utilisées pourraient abriter au moins 64 millions de réfugiés. Si cette délocalisation devait se produire, le Japon deviendrait en grande partie une friche stérile.

Pour les japonais, la catastrophe de Fukushima représente une disparition complète de leur nation, alors que pratiquement rien n’est fait pour contenir les milliers de barres de combustible exposées qui pourraient exploser avec la chute du réacteur 4. Mais les conséquences de tout ceci ne sont pas limitées seulement au Japon, car le reste du monde, y compris les US, supporteront le poids de cette bombe nucléaire aussi. Nous souffrons déjà, en fait, des conséquences de cette guerre nucléaire qui n’est pas une guerre.

Que se passe-t-il s’ils ne refroidissent pas ?

« Ils chauffent terriblement, et il se passe une catastrophe qu’on appelle fusion nucléaire : tout fond à l’intérieur de la centrale nucléaire, et il se forme un magma radioactif de 2800°c ».

Quels sont les scénarios possibles en cas d’effondrement de la piscine ?

« Les barres de combustible sont enfermées à l’intérieur de tubes de métal. Si la piscine se vide, leur température peut monter à un rythme de 20°C par seconde. Le métal peut fondre et libérer le combustible nucléaire. Au contact de l’eau et de l’air, cela forme de l’hydrogène, qui explose. Il peut y avoir un dégagement de gaz radioactif comme à Tchernobyl ».

Par ailleurs, des tonnes de produits radioactifs peuvent s’attaquer à la cuve, puis au sous-sol du bâtiment, puis au sol. Le magma radioactif peut pénétrer dans les nappes phréatiques et contaminer l’eau. Les animaux, les plantes seraient contaminés. Les Japonais ne pourraient pas boire de l’eau. Et la contamination peut durer 300 ans ».

Pourquoi ne peut-on pas intervenir pour déplacer les barres de combustible dans une autre piscine ?

« C’est trop radioactif : on ne peut pas envoyer des gens, ils mourront en 2h ! Il faudrait intervenir avec des robots mais à 30m de hauteur, c’est très compliqué.

Ou alors, il faudrait parvenir à jeter du sable via des hélicoptères pour tenter de constituer une digue qui empêcherait la piscine de s’effondrer. C’est ce qu’on a fait à Tchernobyl, mais les pilotes avaient été irradiés.

Le problème, c’est que là bas, on fait appel à tous les meilleurs ingénieurs du monde, mais même eux ne savent pas quoi faire. »

sources : http://tempsreel.nouvelobs.comhttp://zebuzzeo.blogspot.fr/

http://www.ladepeche.fr

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