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Un monde de virus

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danger mondial pandemieUn virus mutant de la grippe aviaire hautement dangereux a été créé en laboratoire. Craignant une potentielle menace bioterroriste, la communauté scientifique hésite à publier les résultats de ses travaux.

C’est le débat du moment dans la communauté scientifique. Doit-on censurer la connaissance lorsque sa diffusion peut présenter un risque sévère ? Depuis jeudi, une vingtaine d’experts réunis au siège de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) planchent à huis clos sur cette question.

À l’origine de la polémique figurent les travaux de deux équipes scientifiques explorant la contagiosité potentielle du virus de la grippe H5N1 – l’une néerlandaise du centre médical universitaire Erasmus de Rotterdam, l’autre américaine de l’université du Wisconsin.

Ces recherches, financées par les instituts nationaux américains de la santé (NIH) et motivées par la crainte d’une pandémie, ont abouti à la création en laboratoire d’un virus mutant de la grippe aviaire (H5N1), transmissible d’homme à homme (comme à de nombreux autres mammifères) par voie aérienne et… mortel à 60 % (contre environ 4 % pour la grippe espagnole qui a fait plusieurs dizaines de millions de morts entre 1918 et 1919). Un vrai fléau en éprouvette, pour l’heure enfermé dans un laboratoire hautement sécurisé.

L’idée générale était de faire disparaître les éléments relatifs à la mutation génétique du virus dans la mesure où ils pourraient constituer le mode d’emploi d’une arme redoutable s’ils tombaient entre de mauvaises mains. Des préoccupations auxquelles les revues scientifiques ne sont pas restées sourdes. Dans la foulée, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également fait part de ses inquiétudes, jugeant ces recherches nécessaires mais leur divulgation effectivement très sensible. Tant et si bien que, fin janvier, les scientifiques impliqués ont décidé d’interrompre leurs travaux pendant 60 jours « afin de donner du temps à l’opinion internationale pour s’exprimer ».

Faut-il encore craindre une pandémie mortelle pour l’avenir?

Pr Patrick Berche. – L’Histoire nous apprend que certaines pandémies, comme celle de 2009, peuvent tourner court et devenir très bénignes. Mais elle nous enseigne aussi qu’au moins une fois par siècle, en tout cas depuis le XVIIIe siècle, une pandémie peut mal tourner et décimer la population, comme la grippe espagnole en 1918. Ce qui est sûr, c’est que des virus nouveaux apparaîtront à l’avenir et seront à l’origine de nouvelles pandémies, d’autant que la population du globe dépasse 7 milliards d’habitants, dont beaucoup vivent dans des conditions précaires. Nul ne peut prévoir ce qui en adviendra. Cependant, nous sommes aujourd’hui beaucoup mieux armés pour lutter contre une grave pandémie, grâce aux antibiotiques et antiviraux, et bien sûr à la vaccination.

En 2009, la grippe du H1N1 a fait très peur car un examen approfondi révélait un mélange jamais vu jusqu’ici de virus porcin, humain et aviaire. C’est ce mélange qui a provoqué une très forte inquiétude de l’OMS. Pour le futur, la question n’est pas de savoir si il y aura une pandémie mais surtout de savoir quand.

sources : http://www.lepoint.fr/http://www.lefigaro.fr/ /

http://www.mecanopolis.org

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