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Un Gulf Stream très malade

Voici le Gulf Stream, ce courant durement touché par le réchauffement climatique qui pourrait changer sa route non plus à hauteur de l’Islance mais plutot celle de la Méditerranée. Cette circulation des eaux en Atlantique pourrait être bloquée par une arrivée d’eau douce dans le Nord (fonte de la banquise ou précipitations accrues) ou par l’arrivée accrue d’eau salée et dense de la Méditerranée par le détroit de Gibraltar. Les eaux de la Méditerranée se déversent en profondeur mais sont actuellement compensées par un contre-courant de surface. Cet apport pourrait se déséquilibrer en cas d’évaporation accrue dans le bassin Méditerranéen suite à un réchauffement qui augmenterait la salinité de ses eaux. Un géophysicien américain a d’ailleurs suggéré de fermer le détroit de Gibraltar par un barrage !

Mais au delà de la Méditerranée, d’autres points ont été relevés qui mérite toute notre attention.

On se rappelera du documentaire COUP DE FROID SUR LA PLANETE
Documentaire de 49′ écrit et réalisé par Aidan Laverty, et produit par la BBC. 2003 : Ce documentaire s’intéresse à un phénomène a priori connu, le monde entier étant en effet maintenant conscient du phénomène de réchauffement de la planète. Ainsi est-il dorénavant clairement démontré que les températures ne cessent d’augmenter et, pour ceux qui ont passé l’été 2003 en France, il n’y a vraiment plus lieu de douter ! Seulement voilà : le hic, c’est que de plus en plus de scientifiques soutiennent que la conséquence principale du réchauffement planétaire sera… un refroidissement dramatique du climat ! Et si cela peut sembler, à première vue, illogique, c’est sans compter sur l’importance du Gulf Stream, ce vaste courant océanique qui monte des tropiques et apporte la chaleur jusqu’en Europe du Nord, avant de plonger vers les fonds de l’océan et de repartir au sud, où il se recharge en chaleur. De nombreuses expériences démontrent en effet que le réchauffement planétaire mettrait abruptement un terme à ce cycle continu. C’en serait donc fini de la canicule. D’ici 15 ans, soutiennent même certains, notre climat ressemblera plutôt à celui de l’Alaska. Préparons-nous donc à être ensevelis sous la glace et à passer, chaque année, trois mois à des températures de -20°C !

Ainsi parler de l’arrêt du Gulf Stream dénotait un sens aigu pour Hollywood. Le Jour d’après a soulevé le problème et démontrait qu’il pouvait y avoir un réel soucis climatique. Aussi un réchauffement climatique pouvait déclencher une nouvelle glaciation. Cette idée affolante sera probablement beaucoup plus longue que prévue et reste pour le moment qu’un simple scénario plausible. Mais attention dans le Jour d’Après, on parle du Gulf Stream mais également et surtout d’un clash stratosphérique qui est bizarement souvent ignoré par les détracteurs du réchauffement climatique sans fin. Un clash climatique semble réellement impossible en l’espace d’une semaine. Mais des éléments démontrent qu’une décennie pourrait bien être beaucoup plus réaliste. Des carottes décortiquées dans le Groenland vont dans ce sens.

Ainsi des éléments inquiétants ont été découverts : C’est la revue scientifique britannique Nature qui a publié le 1er décembre 2005 les résultats d’une étude menée par Harry Bryden, Stuart Cunningham et Hannah Longworth, du National Oceanography Centre, de Southampton.
Régulièrement (1957, 1981, 1992 et 1998) des navires de recherche et des capteurs effectuent des sondages près du 25e parallèle pour connaître la température de l’eau, la pression, la salinité, la vitesse et la direction des courants de surface et du fond des océans. Ainsi, ils obtiennent une mesure de l’intensité du Gulf Stream.

Ces données valables pour 2004, enregistrent depuis 1957 une baisse de 30% du débit la dérive nord-Atlantique qui est passé de 20 millions de tonnes d’eau/seconde à 14 millions de tonnes d’eau/seconde. Si le Gulf Stream, en surface, évolue peu, les courants de retour les plus profonds auraient diminué de 50%. Ces résultats se retrouvent dans certaines simulations océaniques mais dans des proportions plus modestes.

Les simulations semblent réellement contrariées. Un phénomène insolite avait eu lieu en septembre 2005 concernant l’Atlantique Nord, de fortes anomalies négatives étaient observées. L’océan profond qui joue son rôle de régulateur serait il en train de refroidir la surface ?

En janvier 2006, Bill Clinton a appelé à « un effort global  et sérieux pour développer des futures énergies propres » pour éviter le début d’une autre période glaciaire.

Des récentes études ont permis de comprendre la machine océan, et plus particulièrement sa circulation profonde. Bien qu’il reste de nombreux points à éclaircir, les scientifiques commencent à expliquer les variations rapides du climat.

Ainsi, certains chercheurs prétendent donc que l’océan peut rendre possible par une légère modification de sa circulation des boulversements climatiques. Sans avoir à changer la masse entière de l’océan, une petite variation de température pourrait suffir à altérer le comportement du tapis roulant et à déclencher sur une immense surface un changement climatique rapide et radical.

Le 15 avril 2006 : Dans les années 1990 plusieurs climatologues (Leroux, 1993; Gachon, 1994; Litynski, 1994) ont publié des travaux qui indiquent clairement que l’évolution réelle du climat n’est confirmée pas les résultats obtenus par les modèles basés sur la théorie de l’effet de serre. J. Litynski a suggéré que l’évolution de la température de l’Atlantique Nord Arctique peut être un signal du future refroidissement de l’hémisphère nord. La conclusion de cette théorie est évidente: un réchauffement initiale met en marche le mécanisme qui provoque la diminution du Gulf Stream et ensuite donne le refroidissement.

Quand beaucoup d’eau chaude se déplace vers le nord, le processus de renversement s’accélère au commencement, et cela tracte le courant tout le long à une vitesse plus rapide, et augmente la taille de surface de la mer le long du courant. Mais par la suite, pendant que l’eau chaude commence à s’accumuler à Terre-Neuve, il y a un effet négatif sur la thermohaline. Quand il y assez d’eau chaude qui s’est aglutinée vers les hauts de surface du Nord, elle devient moins dense, et ralentit la circulation, qui abaisse alternativement la taille de surface de la mer. Le cycle recommence à nouveau quand les eaux chaudes se refroidissent par la suite encore et recommence à redescendre.

Donc un réchauffement exceptionnel de l’Atlantique Nord apporte un blocage du Gulf Stream car il est à noter que Terre Neuve qui a habituellement des eaux très froides, a actuellement des eaux beaucoup plus chaudes depuis 10 ans.

Harry Bryden au centre national d’océanographie à Southampton, Royaume Uni, dont le groupe a effectué l’analyse du Gulf Stream, dit qu’il n’est pas encore sûr si le changement est provisoire ou si cela signale une tendance à long terme. « nous ne voulons pas dire que la circulation s’arrêtera, ». « mais nous sommes nerveux au sujet de nos résultats. Ils sont arrivés comme tout à fait surprenant. »

Un autre élément confirmerait ce phénomène, les carottes de glace apporte la preuve qu’à chaque baisse du méthane dans l’air, de très fortes sécheresses sont constatées à travers le monde avec dans le même temps un arrêt du Gulf Stream.

Nous avons actuellement de très belles sécheresses depuis 3 ans et nous découvrons que le Gulf Stream montre des signes significatifs de faiblesses.

Le courant, connu comme  le gyre subpolaire est constitué du Gulf Stream et de son extension nord-ouest, du courant de Norvège, du courant de Groenland, du courant d’Irminger et du courant du Labrador. Il s’est affaibli dans le passé en liaison avec certaines phases d’un système à grande échelle d’une pression atmosphérique connu sous l’Oscillation Nord Atlantique  (NAO). Mais la NAO a commuté des phases par deux fois dans les années 90, alors que le gyre subpolaire a continué à s’affaiblir. Si la tendance fait partie d’un cycle normal ou du résultat d’autres facteurs liés au réchauffement global sont inconnus.

« C’est un signal d’une grande variabilité du climat dans les latitudes élevées, » Hakkinen dit. « Si cette tendance continue, elle pourrait indiquer une réorganisation du système du climat océanique, peut-être avec des changements du système entier du climat, mais avec nous, vous avez besoin de cinq à 10 années avant de dire qu’une chose pareille puisse se produire.» Rhines dit, « La zone sous-polaire de la Terre est un lieu primordial pour étudier le climat. Elle est comme une grande station centrale, avec autant de masses principales d’eau océanique qui traversent l’Arctique aux latitudes plus chaudes. Elles sont modifiées dans ce bassin arctique. Les modèles informatiques ont montré que le ralentissement et l’accélération du gyre sous-polaire peuvent influencer le système entier de la circulation d’océanique. »

Tandis que les études précédentes proposaient que les vents résultant de la NAO influençaient les courants du gyre sous-polaires, une étude de la Nasa a démontré que les échanges thermiques de l’océan à l’atmosphère peuvent jouer un plus grand rôle dans l’affaiblissement du courant. Les données de taille en utilisant de Topex/Poseidon mer-surface, les chercheurs ont impliqué l’eau de mer du Labrador dans le noyau du gyre réchauffé pendant les années 90. Quand cela se réchauffe, cela réduit le contraste avec les eaux des latitudes méridionales plus chaudes, qui fait partie de la force d’entraînement pour la circulation océanique.

Nous sommes bien en train de vivre un évènement climatique exceptionnel et plus rien ne semble empêcher ce chamboulement.

sources : BBC / Nasa / Nature / TV5 / NotrePlanète.Info / Le Monde

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