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Tempêtes à répétition, que se passe t-il ?

tempete bretagne 2014

tempete bretagne 2014Cela n’aura échappé à personne, à l’heure où ces lignes sont écrites, nous sommes à la 25eme dépression qui frappe la Bretagne de plein fouet durant cet hiver. Pendant ce temps, l’Amérique du Nord connait un hiver sans précédent, la Californie connait une une douceur exceptionnelle comparable à ce que nous observons sur l’Europe, l’hiver reste également très rude en Asie ! Alors que se passe t-il par chez nous et est-ce lié aux autres phénomènes observés dans l’Hémisphère Nord ?

 

La houle observée sur la côte atlantique actuellement est constituée d’une série de plusieurs centaines (voire milliers) de vagues générée au milieu de l’océan Atlantique par le vent soufflant dans une même direction avec une intensité forte  sur plusieurs centaines de kilomètres. Ces vagues se propagent ensuite vers nos côtes même lorsque le vent se calme. Elles viennent déferler sur les plages provoquant des érosions côtières et sur les digues de protection des ports et de submersions lorsqu’elles sont en concomittance avec des pleines mers de fortes marées.

Une succession exceptionnelles de tempêtes a déjà été observée lors de l’hiver 1989-1990. Il faudra attendre la fin de la période hivernale (fin avril) pour faire des comparaisons quantitatives précises.

La variabilité des tempêtes en Atlantique nord est bien connue. Il existe en effet un cycle pluri-annuel pour les tempêtes connu sous le nom d’oscillation nord-Atlantique (north Atlantic oscillation NAO) qui fait osciller la trajectoires des dépressions entre l’Europe du Nord et l’Europe du Sud. Cette oscillation est lente et irrégulière. Elle conduit à des séries d’hivers doux puis difficiles comme actuellement. Il n’existe pas actuellement de méthode de prévision de cette oscillation pour les années qui viennent. Les variations de cette oscillation au 20eme siècle est encore peu comprise même si elle est observée depuis longtemps.

Il n’y a pas de connaissance précise actuellement sur un possible lien entre ce changement climatique et la variabilité des tempêtes observée en Atlantique nord.

Nous observons également un vortex polaire très puissant, ici une vue très claire de ce qui se passe et démontre que tout est lié dans la météorologie de cet hiver. Le QBO (sens des vents observés à l’équateur impacte les hautes couches de l’atmosphère et de la stratosphère et la circulation Brewer-Dobson). C’est elle qui est responsable de ce vortex polaire si puissant.

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Le phénomène en rouge est le vortex polaire actuel qui envoie d’énormes quantités de froid en Amérique du Nord et également sur l’Asie. Dans le même temps, il créé un flux d’ouest puissant sur l’Atlantique nord. Les flux très doux du sud renvoyés par un anticyclone des açores affaibli entre en contact avec le froid au large des USA et du Canada créant des tempêtes à répétition.

Ce vortex polaire très puissant est noté par une oscillation arctique positive depuis plusieurs semaines.

Dans le même temps, l’anticyclone des açores qui a l’habitude de protéger l’Europe de l’ouest ne joue pas son role cette année. Pour quelles raisons ?

Il y aurait 2 phénomènes qui provoqueraient son peu d’influence sur cette année 2014. Le premier est ce vortex polaire qui influence les cellules de Hadley et de Ferrel en impactant leurs températures de surface.

Le deuxième phénomène serait le suivant :

L’anticyclone des Açores est beaucoup plus faible que l’année dernière par exemple ?

Ce qui est certain, c’est qu’il est largement responsable des printemps pourris des années 2013 et 2012. A ce rythme là, nous aurions également un printemps pourri 2014 assuré.

Dans la région des latitudes des chevaux, soit dans la région en général entre 30 et 35 degrés de latitude nord ou sud, on retrouve des anticyclones plus ou moins en permanence. C’est la partie descendante des cellules de Hadley. En effet, près de l’équateur, où la force de Coriolis est assez faible, une circulation directe de l’air s’établit. Dans les bas niveaux de l’atmosphère, la différence de température entre l’équateur et les régions plus au nord moins réchauffées donne lieu à la zone de convergence intertropicale où l’air plus chaud se soulève à cause de la convergence et de la poussée d’Archimède. Par la suite, cet air se refroidit en altitude et redescend plus au nord et au sud.

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Donc nous aurions actuellement des températures plus élevées dans la zone des 30 et 35° de latitude nord. Du coup, le différentiel avec l’équateur est moins important et l’anticyclone est plus faible.

Pour finir, alors pour quelles raisons avons nous des températures plus élevées dans la zone des 30 et 35° de latitude Nord ? Dans cette zone, on trouve la Cellule de Hadley ! Les branches ascendantes de la circulation de Hadley partent de l’équateur et peuvent atteindre 16 km de haut. Elles sont générées par les alizés !

Le moteur de la circulation atmosphérique dans les tropiques est le réchauffement solaire. Le maximum solaire actuel reste faible.

Nous aurions donc au final plusieurs phénomènes conjugués, entre une activité tempétueuse pluri-annuelles, un vortex polaire très puissant, un anti-cyclone affaibli lié à une activité solaire peu puissante, le QBO resterait très favorable à ce vortex polaire si puissant. Nous avons donc une recette météorologique qui explique la météo tempétueuse observée.

Article et adaptation de TDF

sources extrait : http://www.atlantico.fr/ / Wikipedia

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