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Tchernobyl: 30 ans après, la zone est une étrange réserve naturelle

Pour la survie de la nature, l’Homme est-il pire que la radioactivité? Bisons, loups, élans, ours, chevaux… Dans la zone contaminée autour de la centrale nucléaire accidentée prospèrent aujourd’hui de nombreux animaux sauvages.

Parmi les espèces étudiées dans cette réserve naturelle unique au monde qui entoure Tchernobyl, des chevaux de Przewalski en voie de disparition. En 1990, une poignée d’entre eux ont été intégré à ce coin du monde redevenu sauvage. L’expérience a réussi: une centaine d’individus de cette espèce pâturent désormais sur des champs vides. « Nous appelons cela une renaissance environnementale », commente Denis Vichnevski.

Après 30 ans, le bilan humain de la catastrophe nucléaire fait toujours débat. En 2006, l’ONG Greenpeace évaluait à 200 000 le nombre de décès, dont des milliers de « liquidateurs » chargés du nettoyage. Depuis 2010, de premiers travaux ont été lancés pour mettre en place une gigantesque arche en acier de 25 tonnes et 110 mètres de haut, un sarcophage bis visant à éviter de nouvelles dispersions d’éléments radioactifs.

La centrale ukrainienne de Tchernobyl est située à la frontière avec la Biélorussie. Lors de la pire catastrophe nucléaire jamais connue, le 26 avril 1986, les dépôts d’éléments radioactifs émis, portés par le vent, ont été en grande partie déposés dans le pays voisin. Deux ans plus tard, la Biélorussie instituait sa réserve de Polesie sur la « zone d’exclusion » hautement contaminée: elle permet d’étuder la radioécologie, c’est-à-dire l’interaction avec l’environnement.

Contre toute attente, cette zone de 30km autour du site accidenté s’est transformée en une réserve naturelle unique: les animaux y prospèrent. Comme ce passereau vu dans les ruines du village de Orevichi abandonné par l’Homme. Ils ont toutefois une espérance de vie plus courte et un taux de reproduction moins élevé, mais leur nombre et leur variété a augmenté à un rythme inédit après la chute de l’URSS en 1991.

Contrairement à cet élan qui suit, « l’Homme ne pourra pas revenir y vivre, c’est impossible au moins pour les prochaines 24 000 années », a rappelé, du côté ukrainien, la ministre de l’Ecologie Hanna Vronska. Elle envisage de transformer également dans son pays la zone en une biosphère d’étude et de protection de la vie animale, ce qui en ferait la réserve naturelle la plus grande d’Europe.

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sources : http://news.nationalgeographic.com/ / http://www.lexpress.fr/

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