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La sécheresse actuelle n’a rien avoir avec le réchauffement

La sécheresse touche également la Suisse : « On n’attend pas de précipitations pour ces prochains jours. On va faire tomber des records », annonce Robert Bolognesi, le directeur de Météorisk à Sion (Suisse). Le niveau de pluie est proche de zéro depuis le début de l’année.

Plus chaud que prévu : Georges Nellen a fait les mêmes constatations. Ce passionné de météorologie a observé les conditions météo qui règnent en Valais depuis plus de trente-cinq ans. « Je n’ai jamais vécu une telle situation. Il n’a jamais fait aussi chaud en cette période de l’année. » L’homme est connu pour faire des prévisions à long terme. Il avait prévu cette période de faibles précipitations, mais en partie seulement. « Avec mes observations portant sur trente-cinq années, je me suis aperçu que nous vivions des cycles de sept ans. » Il établit donc des prédictions à partir des situations vécues sept ans auparavant. « En 2004, nous avions déjà eu beaucoup de soleil, mais le 12 février la neige était revenue. » Un blanc manteau qui avait persisté.

 

« Cette année, j’avais prévu qu’il y aurait peu de neige, mais j’avais pronostiqué des chutes en février. » Elles ne sont donc pas venues.

 

2004 avait été une année particulièrement sèche avec seulement 39 jours de pluie. Mais en janvier, il avait plu durant 12 jours… contre 0 cette année.

A cause de l’anticyclone

La cause directe de la situation est à rechercher du côté de d’anticyclone qui recouvre une grande partie de l’Europe. « Nous vivons une situation de haute pression sur toute l’Europe. Cet anticyclone se déplace très lentement.

Il devrait rester en tout cas jusqu’à vendredi. Les températures vont repartir à la hausse. Le sol et l’air s’échauffent », explique Robert Bolognesi, qui est aussi rédacteur en chef de « Météo Magazine ». En fait, la situation se prolonge depuis plusieurs mois. « Pendant tout l’hiver, la haute pression était située plus au nord que d’habitude, ce qui a empêché l’arrivée des grands fronts qui viennent habituellement de l’ouest. » Les masses d’air humide qu’ils apportent normalement n’ont donc pas atteint nos cieux, nous privant du même coup de pluie.

Pas l’effet du réchauffement

Par contre, il ne faut pas rechercher la cause de la sécheresse actuelle dans le réchauffement climatique. « On pourrait très bien connaître une situation de chaleur comme celle que nous vivons actuellement en période de refroidissement climatique. Si l’on veut être correct, on devrait parler de réchauffement climatique à long terme, parce qu’il faut le considérer comme un événement s’étalant sur une longue période. Pendant ce laps de temps, on peut très bien avoir des étés très chauds et d’autres très froids. On peut aussi connaître des froids hivernaux extrêmes. Il ne faut pas confondre météo et climat. L’échelle de temps n’est pas la même.

C’est la tendance à long terme qui indique que nous vivons une situation de réchauffement climatique. »

Et puis, il est difficile de montrer du doigt le réchauffement lorsque le Valais connaît une situation de sécheresse, alors qu’un autre canton, comme le Tessin, n’est pas du tout confronté à la même problématique.

Le réchauffement ne devrait d’ailleurs pas devenir synonyme de manque d’eau dans les Alpes. Du moins à court terme. « Il devrait même provoquer une augmentation des précipitations », estime Robert Bolognesi.

Pour l’heure, le spectre de 1976 refait surface :

secheresse europe 2011

source : http://www.lenouvelliste.ch

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