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Quand le vortex polaire créé un trou d’ozone sur les Pays Bas

Suite aux très fortes gelées et grands froids sur l’Europe, un mini trou d’ozone s’est formé au dessus des Pays Bas.

Il se pourrait bien que le vortex polaire soit descendu sur l’Europe. Ainsi les gaz à effet de serre sont en train de le renforcer.

Voici les raisons de cet hiver qui semble dore et déjà exceptionnel. Le froid arrive grâce au réchauffement global…

AMSTERDAM, Pays Bas (UPI) — les températures glaciales en Europe et l’air très froid dans la stratosphère ont créé un mini trou dans la couche d’ozone au-dessus des Pays Bas.

Le service national météorologique hollandais indique que le trou durera quelques jours, et c’est un phénomène différent de l’Antarctique qui est un trou beaucoup plus grand et qui dure plusieurs mois. Ceci sont les nouvelles de l’agence des nouvelles nationales des PAys Bas` ANP information qui est tombée vendredi dernier.

Un ballon météo a enregistré un nouveau record de température très basse au-dessus des Pays Bas :  -86,8 Celsius.

Le froid extrême affecte l’équilibre chimique des courants d’air.  Si les nuages sont sans conséquences, les nuages stratosphériques polaires seront évidents — Ceci est rarement vu aux Pays Bas.

Pourquoi l’ozone stratosphérique se réduit-il comme peau de chagrin dans l’hémisphère Nord ? Pour le comprendre, la campagne européenne Sesame (Second European Stratospheric Ozone and Mid- Latitude Experiment), qui devrait s’achever fin 1996, mobilise une dizaine d’équipes françaises, en liaison avec l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Leur rapport préliminaire indique une baisse significative de l’ozone dans le vortex arctique (dépression polaire stratosphérique), région entourée par une zone d’air isolé de tout échange avec l’extérieur. D’après les observations réalisées jusqu’à la fin mars à partir du sol, en avion ou en ballon, cette période aura été la plus froide jamais observée dans la basse stratosphère arctique depuis vingt-neuf ans que les relevés existent (jusqu’à – 90 C). Conséquence : une concentration élevée, depuis janvier dernier, de composés chimiques capables de détruire l’ozone dans une proportion de 0,7 % par jour. Dès 1992, on prévoyait que la concentration en chlore dans l’atmosphère atteindrait un maximum au cours de la prochaine décennie, et qu’un hiver très froid engendrerait une sérieuse réduction de l’ozone.

Il est fort à parier que le courant jet soit très bas cette année sur l’Europe. Nous prendrons l’exemple suivant pour en déduire cette idée :

Généralement, ce courant se déplace de l’ouest vers l’est au-dessus des latitudes moyennes. Pour être appelé courant-jet, les vents doivent être d’au moins 95 km/h. Il est lié à des fronts froids; partageant donc, ou délimitant, l’air froid (au nord) de l’air chaud (au sud du courant-jet). Par exemple, lorsque l’hiver est doux dans le sud du Québec, c’est parce que le courant-jet se retire vers le nord du Canada; alors qu’il n’est pas rare, lors d’un hiver rigoureux, de voir le courant-jet plonger jusque sur le golfe du Mexique amenant ainsi de l’air froid jusqu’au centre des États-Unis. Souvent, à l’intérieur même du courant-jet, il y a des zones où le vent est plus fort qu’aux alentours. Ces régions jouent un rôle important dans la formation des précipitations et des dépressions. De plus, on remarque que les systèmes ont tendance à emprunter leur trajectoire.

Cette configuration semble être le fait actuel sur l’Europe. Ainsi nous pouvons prendre conscience de ceci également :

Au cours de la nuit polaire, la stratosphère se refroidit du fait de l’émission du rayonnement infrarouge, que ne vient plus compenser l’échauffement dû à l’absorption du rayonnement solaire par l’ozone. Le contraste de température entre les régions polaires, où la température peut atteindre -90°C à -100°C, et les latitudes moyennes, où elle est de l’ordre de -60°C, entraîne la formation d’un courant jet zonal d’ouest extrêmement rapide (plus de 200 km/h) appelé jet polaire, qui tourne autour d’une dépression centrée sur le pôle : le vortex.
Le jet dessine ainsi une frontière pratiquement infranchissable entre le milieu extérieur et le vortex, qui a pour effet de confiner l’air polaire pendant plusieurs mois à l’intérieur du vortex, évitant ainsi tout réchauffement par mélange avec l’air extérieur.

La température de -86,8° C relevée dans la stratosphère au dessus des pays apporte la preuve que le jet polaire est très bas sur l’Europe. Les températures relevées aux sommets des ouragans Katrina et Rita apportaient les mêmes résultats. Nous avons ici une stratosphère anormalement froide. Serait ce le signe d’un futur changement climatique ? Des températures très froides dans la stratopshère font descendre le jet polaire vers le sud apportant son lot d’air très froid du nord. Ainsi il est normal de constater en plein hiver des températures négatives records.

Arrivée par l’Europe de l’Est (masse d’air polaire originaire de Sibérie) : la masse d’air garde son caractère d’origine car elle se déplace sur une surface froide et sèche. Cette masse d’air polaire continentale envahie alors l’Europe de l’Ouest et est à l’origine de vagues de froid intenses.

Déplacement de l’air polaire :  Le temps associé est généralement clair et sec, avec occasionnellement des stratus ou stratocumulus dus à l’humidification des basses couches au dessus de la Baltique ou de la mer du Nord.

Ce même vortex polaire qui connait des températures de -80° C dans la stratosphère et -35° au sol dans l’arctique. Le Vortex polaire actuel semble vraiment très bas quand on prend connaissance de ces informations.

Voici une information qui date de mars 2005 :

Cette année a vu un vortex exceptionnellement intense sur l’Arctique. Sans aucun doute, la transformation des composés halogénés en une forme réactive a eu lieu, et l’Arctique est prêt pour la destruction de l’ozone.
Maintenant que nous sommes en mars 2005, il y  a suffisamment de lumière solaire pour provoquer des pertes d’ozone substantielles. Si des basses températures persistent pendant encore 2 semaines, la destruction de l’ozone pourra atteindre un niveau record pour l’Arctique. Alors que le vortex s’affaiblissait et se trouvait repoussé vers le bord de l’Arctique durant la dernière semaine de février, des températures au dessous du point critique de congélation règnent encore le 9 mars.

Le déplacement du vortex en dehors du pôle pousse l’air plus froid vers des latitudes plus éclairées par le soleil, ce qui accroît dans l’immédiat la destruction de l’ozone. Les mesures du taux d’ozone depuis la première semaine de mars montrent déjà un niveau d’ozone très bas dans une région au dessus de l’Atlantique Nord (<250 unités Dobson, à comparer à des minima d’environ 300 au début des années 80).
Le fait de savoir si ce phénomène a un rapport avec le changement climatique est très débattu. Certains modèles climatiques prédisent qu’un accroissement des gaz à effet de serre pourrait conduire à un renforcement graduel du vortex arctique, et donc à l’accroissement des pertes d’ozone, d’autres non. Les observations ont montré que le vortex a été typiquement plus stable dans les années 90 que durant les années 80, cependant que la décennie actuelle se présente plus mitigée jusqu’à aujourd’hui. Les températures hivernales ont globalement chuté au cours des deux dernières décennies, probablement à cause du changement climatique, mais la sensibilité du phénomène de perte d’ozone à l’arrivée exacte du réchauffement de mars rend la destruction d’ozone beaucoup plus variable quantitativement. Comme il n’y a qu’un vortex par an, cela prendra beaucoup plus d’années pour déterminer si l’hiver exceptionnellement froid de 2004-2005 participe à une tendance ou reste un événement froid isolé.

On aura donc compris que le vortex polaire prend de l’ampleur, et le réchauffement global est réellement en cause. Ainsi nous devons nous attendre à un très fort refroidissement sur l’Hémisphère Nord pendant les hivers. Il semble que les gaz à effet de serre jouent un rôle d’une importance capitale. Les gaz s’accentuant, le vortex polaire sera de plus en plus puissant. Ici tout semble le prouver.

sources : http://science.monstersandcritics.com/ / http://www.meteo.org/phenomen/vent.htm / http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Infosciences/Climats/Structure-atm/Articles/ozoneCFC-megie.htm / http://www.ffme.fr/technique/meteorologie/theorie/masse-air/masse-air.htm / http://www.realclimate.org/index.php?p=130&lp_lang_view=fr / http://code916.gsfc.nasa.gov/Data_services/met/ann_data.html / http://www.lexpansion.com/art/6.0.116905.0.html

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