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Pollution Observée par Satellite

Le 1er mars 2002, une fusée Ariane 5 décollait du centre spatial de Kourou en Guinée française (côte nord de l’Amérique du Sud). Elle emportait un satellite de 8 tonnes: ENVISAT. Un petit instrument à l’intérieur de ce colosse: SCIAMACHY (SCanning Imaging Absorption spectroMeter for Atmospheric CHartographY)

Les traces de l’activité industrielle de l’homme ne sont que trop visibles dans notre atmosphère. Trois instruments à bord d’ENVISAT s’unissent pour répertorier ces traces sur une échelle globale : MIPAS, GOMOS et SCIAMACHY. Ensemble ces capteurs peuvent détecter l’oxyde d’azote dû aux combustibles fossiles, le monoxyde de soufre émis par des industries polluantes qui contribue aux pluies acides, le monoxyde de brome et CFC qui endommagent la couche d’ozone et enfin les fines particules issues des cheminées et les aérosols qui forment dans la haute stratosphère une couche susceptible d’altérer le climat. Grâce aux cartes établies par ENVISAT les chercheurs pourront identifier les sources et l’étendue de la pollution et contrôler l’application des normes et des protocoles environnementaux…

Pour la premiere fois dans l’histoire de la mesure par satellite, des scientifiques ont reussi a mesurer ,avec une grande precision, la repartition globale de methane dans les couches atmospheriques proches du sol. Des scientifiques de l’institut de physique de l’environnement de l’universite de Heidelberg, en collaboration avec l’institut meteorologique royal des Pays-Bas, ont publie ces resultats dans la revue « Science » du 17 mars 2005. Pour ce faire, ils ont utilise les donnees transmises par le spectrophotometre SCIAMACHY (SCanning Imaging Absorption spectroMeter for Atmospheric ChartographY) embarque a bord du satellite europeen ENVISAT. Ce satellite avait ete lance a bord du lanceur Ariane en mars 2002. Ils ont pu comparer les observations satellite avec les simulations effectuees entre aout et novembre 2003.

Il apparait que les estimations calculees sont, dans la plupart des cas, tres proches des observations. Par exemple, il existe un tres fort taux d’emission de methane dans la vallee du Gange en Inde et dans certaines regions de Chine du aux cultures du riz et a l’elevage de betail. Cependant, les mesures realisees par SCIAMACHY montrent aussi des differences substantielles dans d’autres regions tropicales ou les emissions de methane sont plus importantes que les estimations. Les causes exactes de cet ecart restent encore meconnues. D’apres les chercheurs plusieurs sources potentielles de methane sont envisageables : les zones humides, la combustion de la biomasse, les termites, les ruminants ou bien d’autres sources encore inconnues aujourd’hui. Le methane est en quantite, apres le dioxyde de carbone, le deuxieme gaz a effet de serre anthropogene. La variation annuelle du taux global de methane ainsi que les sources naturelles de methane restent encore, a ce jour, mal determinees.

sources : http://asso.objectif-sciences.com/ / http://www.esa.int/esaEO/SEM340NKPZD_index_1.html / http://www.atmosphere.mpg.de/ / http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier41-3.php

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