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Objectif Europe

Et si la planète la plus passionnante n’était plus Mars mais plutôt une Lune de Jupiter ? C’est ce qui semble se dessiner de plus en plus si on analyse la situation de cette lune. Les scientifiques sont assez confiants : la 6e lune de Jupiter, Europe, abriterait un vaste océan souterrain ! Mais pourrait-elle avoir de l’eau à sa surface ? Selon une nouvelle étude, oui, peut-être. C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui espèrent envoyer une sonde robotisée sur la lune glacée. Et cela pourrait être une bonne nouvelle pour quiconque s’intéresse à la possibilité de la vie sur ce satellite de Jupiter. Cela serait également une nouveauté pour notre système solaire.

 

 

C’ est le sixième plus grand satellite du système solaire et le deuxième plus grand de Jupiter. C’est la seconde des lunes galiléennes. Europe est légèrement plus petite que la Lune; son diamètre est de 3138 km. Son orbite est située à 670 900 km de Jupiter et sa période de révolution est de 3 jours 13 heures 13.7 minutes. La gravité à la surface est de 1.31.

Le satellite possède une très mince atmosphère composée principalement de dioxygène, mais la température ne dépassant pas les -150°C, en y allant il n’est pas possible de s’y promener à l’air libre. Découvert par Galilée et Marius en 1610, avec Io, Europe est assez semblable en composition aux planètes telluriques: il est principalement composé de roches silicatées. Contrairement à Io, Europe possède une fine couche extérieure de glace. Des données récentes indiquent qu’il possède une structure de couches internes avec peut-être un petit noyau métallique.

Cependant sa surface est extrêmement lisse. On a pu y observer un très faible relief. Il y a très peu de cratères ; seulement trois de plus de 5 km de diamètre ont été trouvés. Cela semble indiquer une surface jeune et active.

Il y a plus d’eau sur la lune de Jupiter, Europe, qu’il n’y en a sur Terre.


A la surface, elle est exposée au soufre de sa voisine, la plus grande des lunes de Jupiter, Io.

Le chlorure de magnésium dans l’eau interagit avec le soufre et produit du sulfate de magnésium, selon une analyse effectuée par les astronomes Mike Brown du Caltech (California Institute of Technology) et Kevin Hand du Jet Propulsion Laboratory de la NASA.

Brown et Hand ont examiné les données du spectromètre du télescope Keck II sur le volcan Mauna Kea et ont remarqué un signal qui ressemble à une forme du sulfate de magnésium, appelée epsomite. Puis, dans le laboratoire de Hand, ils ont testé divers sels et autres produits chimiques pour comparer les signaux. Les signaux identifiés correspondent au sulfate de magnésium.

Ceci est intéressant, car cela montre qu’Europe a un certain type d’activité chimique et de transfert d’énergie à sa surface. C’est important pour les traqueurs de vie sur d’autres planètes car, si des créatures extraterrestres vivaient sur ​​la lune glaciale, ils auraient besoin d’une source d’énergie, le soleil est beaucoup trop faible à cette distance pour accomplir cette œuvre.

Cet océan souterrain pourrait abriter des oasis de vie microbienne, voire des organismes bien plus évolués.


Les observations réalisées par les instruments des nombreuses sondes qui ont fréquenté l’orbite de Jupiter depuis le début des années 1970 ont permis de comprendre que la croûte de glace que nous voyons enveloppe très probablement un océan d’eau salée que la chaleur émanant du cœur d’Europe permet de maintenir liquide depuis des centaines de millions, voire des milliards d’années. Ce satellite d’une dimension plutôt modeste – 3 130 km de diamètre contre 3 476 km pour la Lune – circule en effet sur une orbite légèrement elliptique à près de 671 000 km de Jupiter. C’est moins de 2 fois plus loin que la Lune autour de la Terre et Jupiter est beaucoup plus volumineuse (143 000 km de diamètre équatorial) et 318 plus massive que la Terre. Les conséquences en terme de forces de marées ressenties par Europe sont majeures et ce corps est pour ainsi dire malaxé par l’attraction gravitationnelle intense de Jupiter, ce qui entretient un échauffement interne capable de faire fondre partiellement la couche de glace d’eau qui l’enveloppe. L’épaisseur de la croûte serait inférieure à une dizaine de km et elle pourrait flotter, comme une banquise globale, sur un océan d’eau salé d’une centaine de km de profondeur abritant un volume d’eau plusieurs fois supérieur à celui de tous les océans terrestres.


En 2013, et pour la première fois, le télescope spatial Hubble a observé des panaches d’eau sur la croute de glace d’Europe. La lune de Jupiter est l’un des mondes les plus susceptibles de contenir la vie dans le système solaire.

Une nouvelle étude américaine montre que le peroxyde d’hydrogène – une source d’énergie importante pour la vie – est abondant à la surface d’Europe, l’un des satellites naturels de Jupiter.


Pour en arriver là, le Dr Kevin Hand, du Jet Propulsion Laboratory de la NASA, et le Dr Mike Brown, du California Institute of Technology ont analysé des données recueillies en 2011 par les instruments du télescope Keck II, installé sur le site de Mauna Kea, à Hawaï. Cette analyse a alors révélé, sur la surface glacée d’Europe, une assez importante concentration de peroxyde d’hydrogène. Selon les résultats publiés, les valeurs sont montées jusqu’à 0,12% de cette molécule par rapport à l’eau constituant la croûte de glace, laquelle recouvre un océan.

Or, le peroxyde d’hydrogène, ou eau oxygénée, est un moteur à énergie potentiel que peuvent utiliser les processus biochimiques de la vie. Celui-ci est produit par l’intermédiaire des intenses radiations frappant la surface d’Europe. Mais jusqu’ici, les astronomes ne pensaient pas qu’il était aussi fréquent sur la Lune.

« Sur Terre, la disponibilité des oxydants comme le peroxyde a été un élément essentiel pour une progression de la complexité vers une vie multicellulaire. Sur Europe, des composés abondants comme le peroxyde pourraient contribuer à satisfaire les besoins en énergie chimique nécessaire à la vie dans l’océan. Ce que nous ignorons encore, c’est comment la surface et l’océan y interagissent, mais cela pourrait fournir un mécanisme permettant à toute vie d’utiliser le peroxyde », a conclu le scientifique.

La Nasa lance un appel à idées pour explorer Europe, lune de Jupiter


Ces dernières années, la Nasa a étudié plusieurs concepts de missions à destination d’Europe, mais aucun n’a été sélectionné. Aujourd’hui, les lignes bougent. Le Congrès a donné son feu vert au financement d’études du concept Europa Clipper, et la Nasa a lancé un appel à idées pour la charge utile ainsi que l’architecture de la sonde.

Du côté des ingénieurs, la principale difficulté vient de Jupiter. La conception de la sonde devra tenir compte de l’environnement radiatif induit par la planète géante. Elle devra également se conformer aux règles de la protection planétaire, qui stipulent qu’il ne faut pas contaminer les autres mondes : aucun organisme terrestre ne doit être introduit dans l’océan d’Europe. Elles ont également pour but de ne pas fausser les résultats scientifiques.


sources : http://www.gurumed.org/ / http://autourduciel.blog.lemonde.fr/

http://www.futura-sciences.com/ / http://www.maxisciences.com/

http://www.voyage-univers.com/

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