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L’Optimiseur d’Air

Trois ans de réflexion, deux objectifs, une invention. Marcel a déposé un brevet pour son « optimiseur d’air ». Et espère pouvoir le commercialiser un jour.

Portrait : Marcel Mauxion a la cinquantaine dynamique. Technicien dans l’âme, il a de l’énergie à revendre. Et depuis trente ans travaille à ERDF (ex-EDF). Ses loisirs ? « Je cours, je cours, je cours. Au moins trois fois par semaine. Et pendant ce temps-là, c’est fou ce que je réfléchis ! »

Il y a trois ans, Marcel découvre l’existence du puits canadien. Un procédé qui permet de récupérer l’air extérieur et de le réinjecter dans la maison, réchauffé par un passage sous terre. « On n’a rien inventé, les Romains utilisaient cette technique. » Le procédé l’intéresse. Et une question l’obsède : comment l’améliorer ? Il passe alors des heures et des nuits à effectuer des recherches sur internet.

Marcel a cogité des heures et des heures avant de mettre au point son invention.

L’idée de son « optimiseur » lui vient alors qu’il est à la plage, en vacances, à Biarritz. Un système qui permet d’optimiser les apports du puits canadien, en faisant passer l’air dans un « réchauffeur », sorte de serre installée dans les combles, où il fait toujours très chaud. Le procédé est réversible, il est alors possible de rafraîchir la maison en cas de grosse chaleur. Toute une installation à prévoir dès la construction, ou à l’occasion de gros travaux de rénovation.

Bricoleur depuis toujours

Un artisan local a contribué à la fabrication du prototype. Pour la partie électronique, l’université de Rennes 1 a planché sur l’élaboration d’une carte sur-mesure. Le micromoteur a lui été fourni par une société parisienne, intéressée par le projet. Tout cela a un coût pour Marcel, mais la passion passe avant.

Marcel a toujours eu ce petit côté bricoleur. Un trait de caractère hérité de son père. « A l’âge de 7-8 ans, je me souviens avoir équipé une de mes petites voitures de phares, avec des ampoules et des douilles, de la pâte à modeler, des piles et un interrupteur. Bien sûr que ça fonctionnait ! Je m’y revois, la voiture était bleue… »

Pour son « optimiseur d’air », Marcel a déposé un brevet à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI).

Un prototype va être installé dans une maison neuve, à Saint-Didier. Durant un an, des mesures précises seront effectuées afin d’évaluer les gains énergétiques. Si l’optimiseur se révèle à la hauteur de l’espérance de son inventeur, « cela permettra à de nombreuses personnes de faire de substantielles économies d’énergie. Et d’oeuvrer en faveur de la planète. » Un double objectif donc, économique et écologique.

En attendant, il reste à Marcel à proposer son invention au challenge du développement durable, interne à ERDF. Et peut-être de participer au concours Lépine, à la foire de Nantes à l’automne prochain.

Cet été, Marcel sera grand-père. « Ce sera un petit-fils. Et qui sait, peut-être aura-t-il lui aussi la fibre bricolo ? » Gageons qu’à défaut de rouler vite, la voiture à pédales du petit éclairera loin !

Auteur : Brigitte SAVERAT-GUILLARD

Source : Ouest-France  vu sur http://www.invention-europe.com

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