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L’Océan Profond se rebiffe

Voici ce qui pourrait être le meilleur candidat, d’un puit de carbone à bout de souffle et qui pourrait dans le même temps se changer en choc climatique « inversé ».

En étudiant les courbes graphiques de l’expansion du CO2 depuis 600000 ans, à chaque augmentation du CO2, le taux de ppm monte en puissance, puis s’affaiblit subitement. Courbe que vous pouvez trouver ICI

Actuellement, de très fortes anomalies négatives sont à noter sur le pourtour Antarctique, serions nous en train de vivre cet évènement ?

Mais voyez ici les faits relevés cette année…

Alors voici quelques rappels :

Une équipe internationale de scientifiques a découvert un changement rapide de la température et de la salinité des eaux profondes de l’océan Méridional en Antarctique, qui pourraient avoir un impact significatif sur le climat mondial. Ces eaux sont plus froides et plus salées qu’il y a dix ans. L’échelle et la rapidité de ces changement ont surpris les scientifiques et ce phénomène pourrait indiquer un ralentissement de la circulation des courants. Laquelle a une forte influence sur le climat. Cette source qui avait été donnée par TF1.fr et ICI soulève une question : Que se passe t-il dans l’océan profond ?

L’océan profond se refroidit à très grande vitesse. La raison fondamentale est l’apport en eau douce qui est extrème. L’océan Arctique est également concerné. Ainsi l’océan profond arctique est mis à mal par un Gulf Stream très mal en point. Si le Gulf Stream, en surface, évolue peu, les courants les plus profonds auraient diminué de 50%.

Et voici un extrait de la revue Nature :

Les courants océaniques auraient été inversés il y a 55 millions d’années.

Une phase de réchauffement climatique survenue il y a près de 55 millions d’années avait radicalement modifié la circulation des courants océaniques, selon une étude à paraître jeudi dans la revue britannique Nature qui rejoint les inquiétudes contemporaines.

Sous l’effet de ce phénomène, baptisé Maximum thermique du Paléocène/Eocène (PETM en anglais), la température de la planète avait augmenté de 5 à 8 °C en très peu de temps, entraînant une inversion des courants profonds pendant plusieurs dizaines de milliers d’années au moins.

Les chercheurs Flavia Nunes et Richard Norris, de l’Institut océanographique Scripps de l’Université de Californie, à San Diego, ont étudié comment ce réchauffement du climat a contribué au bouleversement des courants océaniques profonds, qui ont à leur tour encouragé la hausse des températures.

L’océan Profond joue un rôle majeur dans la climatologie mondiale. Tant que le seuil d’une certaine température n’est pas dépassée, l’océan profond joue son role de régulateur en faisant tomber le CO2 au plus bas. Ainsi un très fort refroidissement peut être attendu. Mais au delà de ce seuil, c’est tout le contraire, l’océan profond libère les hydrates de méthane, et le réchauffement devient infernal.

Dans l’état actuel des choses et dans la mesure où le réchauffement actuel n’a pas dépassé les 0.6° depuis 150 ans, le scénario qui reste le plus vraissemblable est celui du régulateur de refroidissement. Ainsi la baisse de la température de l’océan qui est actuellement observé pourrait bien s’étendre aux eaux de surface et ainsi jouer son rôle de régulateur. Cela aurait pour conséquence un très fort refroidissement de l’atmosphère tout en créant un super puit de carbone.

Il est également curieux que ces eaux de surface ont été observées ici :

http://www.osdpd.noaa.gov/PSB/EPS/SST/climo.html

et ici :

http://www.osdpd.noaa.gov/PSB/EPS/SST/climo_2005.html

Elles sont très négatives depuis quelques mois dans l’océan Austral, et malgré l’été ces anomalies négatives continuées. L’hiver dans la partie Antarctique est arrivé est des records absolus météo ont même été relévés en Australie. Des records de chutes de neige ont touché également la Nouvelle Zélande au début juin 2006.

Image actuelle :

global map of current SST anomalies

Un phénomène insolite avait eu lieu en septembre 2005 concernant l’Atlantique Nord, de fortes anomalies négatives étaient observées. L’océan profond qui joue son rôle de régulateur serait il en train de refroidir la surface ? L’affaire est à suivre et les mois qui viennent nous aiderons à la compréhension d’un tel phénomène.

Quelques mois après l’édition première de cet article, les anomalies persistent et l’été austral n’a eu aucune influence.

 

Une équipe internationale de scientifiques a découvert un changement rapide de la température et de la salinité des eaux profondes de l’océan Méridional en Antarctique, qui pourraient avoir un impact significatif sur le climat mondial. Ces eaux sont plus froides et plus salées qu’il y a dix ans. L’échelle et la rapidité de ces changement ont surpris les scientifiques et ce phénomène pourrait indiquer un ralentissement de la circulation des courants. Laquelle a une forte influence sur le climat.

L’antarctique est une des seules zones du globe ou la tendance est au refroidissement ces 20 dernières années (excepté pour la petite péninsule de l’inlandis). Dans un contexte de réchauffement global, on peut se demander d’ou vient cette tendance.

De fortes anomalies dans le vortex polaire en antarctique depuis pas mal d’années, fait descendre de l’air froid de la stratosphère aux limites de la tropopause. Ce froid intense, qui arrive à pénétrer dans les hautes couches de la tropopause est d’ailleur responsable en grande partie de la destruction de la couche d’ozone à cet endroit du globe, et du trou béant qui y règne.

Si l’augmentation de la teneur en CO2, renforce l’effet de serre dans la tropopause, elle entraine un refroidissement au dessus dans la stratosphère, qui pourrait donc engendrer peut etre ces anomalies dans le vortex polaire. Cela pourrait constituer un rééquilibrage naturel, puisque ce froid apporté aux limite de la tropopause , venant de la stratosphère ne se fait pas , sans ces anomalies du vortex.

Des scientifiques ont dit avoir découvert un changement rapide de la température et de la salinité des eaux profondes de l’océan Méridional en Antarctique, qui pourraient avoir un impact significatif sur le climat mondial.

Steve Rintoul, responsable de cette équipe de recherche multinationale, a indiqué qu’ils avaient découvert que les eaux des profondeurs de l’océan méridional étaient plus froides et plus salées qu’il y a dix ans .

L’échelle et la rapidité de ces changement ont surpris les scientifiques et ce phénomène pourrait indiquer un ralentissement de la circulation des courants, a-t-il déclaré.

«La circulation océanique a une forte influence sur le climat, il est donc important que nous comprenions ce qui se passe et pourquoi cela se passe si rapidement», a également déclaré Steve Rintoul, après l’arrivée de l’équipe à Hobart, en Tasmanie.

Les chercheurs ont prélevé des échantillons sur 3000 kilomètres durant cette expédition de 8 semaines à bord du navire de recherche australien, Aurora Australis.

«C’est une nouvelle indication que le climat peut changer et qu’il est en train de le faire. Il nous faut désormais établir si ces modifications sont dues à l’homme et si c’est le cas, il faut savoir avec quelle rapidité le climat va changer et quels en seront les impacts?», a indiqué le scientifique.

L’antarctique montre réellement des signes de refroidissement de l’océan à l’atmosphère et de l’atmosphère à la stratosphère, tout indique que ce continent se refroidit rapidement depuis 20 ans. La perte de la couche d’ozone est la meilleure preuve de ce refroidissement en haute altitude. En effet un refroidissement de la stratosphère détruit la couche d’ozone.

Ce qui est très curieux dans ce que nous constatons, c’est que le refroidissement semble général. En effet, la chute des températures ne touchent pas seulement l’atmosphère mais également l’océan. Et là c’est beaucoup plus préocupant, si l’océan est touché c’est l’ensemble du système qui semble bouleverser. Nous n’avons plus à faire à une simple descente des températures mais nous avons plutot à faire à un changement climatique. Ce qui arrive à l’antarctique devrait probablement précéder le même type de phénomène dans l’arctique. Par le passé, à chaque refroidissement important, les 2 pôles étaient concernés.

Il n’y a qu’un pas pour faire la liaison avec cette information datant de 2005 : PARIS (AFP) – Les niveaux de gaz carbonique, le principal coupable du réchauffement de l’atmosphère, sont actuellement 27 % plus élevés qu’à n’importe quel moment au cours des 650000 dernières années, a déterminé une équipe de chercheurs internationaux dans une étude publiée jeudi 24 novembre 2005. L’analyse du gaz carbonique piégé dans ces carottes de 10 centimètres d’épaisseur n’a pas permis de retrouver des concentrations de C02 dans l’atmosphère comparables à celles d’aujourd’hui (380 ppm). Les niveaux de gaz carbonique dans l’atmosphère ont commencé à s’accroître avec la révolution industrielle, avec l’utilisation à grande échelle du charbon comme source d’énergie. Au cours des dernières décennies, le rythme s’est accéléré avec l’industrialisation de nombreux pays et la multiplication des automobiles. Avant les débuts de l’industrie, la concentration de CO2 ne dépassait pas 278 ppm. Ses niveaux d’aujourd’hui sont supérieurs de 27 % à leur niveau le plus haut des 650000 dernières années, selon l’étude publiée dans le magazine scientifique américain Science.

Ce graphique est très intéressant, car chaque fois que nous atteignons un taux de ppm CO2 très élevé, la chute semble soudaine est inéluctable.
On peut noter une corrélation entre les températures et le taux de CO2 ou de méthane. En période glaciaire, le CO2 atteignait 180 ppm, pendant les périodes interglaciaires il augmentait jusqu’à 280 ppm, aujourd’hui il est de 360 ppm. Alors que les variations climatiques étaient le fait d’une variation de l’énergie solaire en fonction de l’inclinaison de la terre sur son axe ou de sa trajectoire autour du soleil, aujourd’hui les variations sont dues aux activités humaines : agriculture, déforestation, industrialisation… Si l’on regarde les évolutions sur une échelle de temps différente on constate que depuis 1700 le CO2 est passé de 280 à 380 ppm soit une augmentation de 100 ppm (autant qu’en 10 000 ans à la fin de la glaciation). Le taux de méthane a été multiplié par 2 depuis 1700. Pourtant la pollution en CO2 ne représente que 7 milliards de tonnes par an contre 90 produits par les océans. Mais cela suffit à déséquilibrer le système. Le méthane qui est très peu important dans la composition de l’atmosphère joue un rôle non négligeable car il est 26 fois plus puissant que le CO2. Son augmentation est liée à l’accroissement de la population et au développement de l’agriculture (rizières, ruminants, gaz, pétrole…).

Les concentrations actuelles n’ont jamais été atteintes depuis 400 000 ans. Dans les périodes antérieures, le CO2 avait surtout un rôle d’amplification des variations climatiques (capacité d’absorption du CO2 par l’océan) ainsi que les courants marins.

La concentration de CO2 se situerait entre 540 et 970 ppm à la fin du XXIè siècle et la hausse de la température moyenne entre 1,4 et 5,8°C… Des variations brusques du climat ont eu lieu tous les 7000 à 10 000 ans en pleine période glaciaire, avec des hausses ou baisses de 10%.

Une telle hausse du CO2 nous prépare à quoi exactement ? Si l’on suit le graphique ci dessus, une chute semble inéluctable ! Dans les modèles actuels, nos puits de carbone pourrait se saturer devenant des puits d’émission de carbone et l’effet inverse pourrait s’accentuer. Mais un nouvel élément insolite semble avoir été occulté, celui de la chute des températures des eaux profondes. Ainsi le re équilibrage climatique pourrait bien avoir commencé.

sources: http://www.cyberpresse.ca/ / http://sciences.nouvelobs.com/ / http://www.interet-general.info/

 

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