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L’hiver a été relativement froid dans le monde

Au niveau mondial, l’hiver qui vient de s’achever a été relativement froid. La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), l’agence américaine chargée de surveiller les données de température, de précipitation et d’enneigement, estime qu’il n’est « que » le 16e hiver le plus chaud jamais mesuré – le 23e en ne considérant que les températures relevées au-dessus des terres. En moyenne, les températures n’ont excédé que de 0,32° C la moyenne établie entre 1960 et 1991. Pendant l’hiver 2006-2007, cette anomalie (c’est-à-dire, dans le jargon des spécialistes, l’écart à la moyenne) avait été de 0,720C.

Sur les trois mois hivernaux – au sens scientifique du terme, l’hiver comprend les mois de décembre, janvier et février -, l’Europe, l’ensemble du territoire russe, les Etats-Unis et l’Afrique australe ont connu des températures globalement supérieures aux normales. Mais l’Afrique sub-sahélienne, une grande part du Canada, de la Chine et l’ensemble de l’Asie centrale ont connu des conditions hivernales très rigoureuses. La couverture neigeuse a ainsi été, en Asie centrale, la quatrième plus importante depuis la mise en place des relevés, en 1967. Selon la NOAA, la Chine a connu cette année son hiver le plus sévère depuis cinquante ans. Cette rigueur s’explique, en partie, par La Niña, phénomène cyclique au cours duquel les eaux de surface du Pacifique équatorial refroidissent. La Niña tire les températures moyennes vers le bas.

Sur les trois mois d’hiver, janvier a été le plus froid. Au-dessus des terres de l’hémisphère Nord, il est le 60e mois de janvier le plus froid jamais mesuré (ou le 70e le plus chaud). Dans l’hémisphère Sud, la superficie de la banquise d’été – celle-là même qui menace de disparaître presque totalement dans l’hémisphère Nord – a connu un niveau jamais atteint : elle a excédé de 31 % la valeur moyenne mesurée entre 1979 et 2000 (5,1 millions de km2).

Ces conditions, qui montrent que la variabilité climatique est importante, ne remettent nullement en cause le constat des bouleversements en cours, rappelle le climatologue Michel Desbois (CNRS). « Cela montre simplement que le changement climatique ne peut être réduit à des phénomènes isolés, poursuit le scientifique. Il ne peut être constaté que sur de longues séries de données. »

source : Stéphane Foucart http://www.lemonde.fr

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