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Les scientifiques de la NOAA démêlent les mystères d’El Niño

Nous avions la certitude que les ondes du Soleil avaient la capacité de guider la météo comme le suggérait mon précédent article. Nous voici rejoints par une équipe scientifique qui vient de démontrer comment le phénomène El Nino influe sur le Vortex Polaire et la météo terrestre.
Si les particules du Soleil piégées dans la magnétosphère influent sur le climat sur des périodes décennales ou plus longues pouvant atteindre des siècles et millénaires, les ondes émises par les rayons du Soleil ont la capacité d’agiter les ondulations équatoriales et nous le pensons toutes les bordures maritimes. Favorisant ainsi le développement des flux zonaux comme nous avons pu l’observer à plusieurs reprises sur la façade océanique.  La récurrence de ce phénomène ne peut seulement être fortuite. Il s’agit au contraire d’une règle physique à ne pas prendre à la légère vu les conséquences qu’occasionnent de si légères et sensibles ondulations cumulées.

Le phénomène de l’oscillation australe El Niño est caractérisée par des vents bas de surface océane le long du Pacifique équatorial, générant des températures d’océan plus chaudes que la  moyenne.

Animation (Crédit: NOAA) http://www.nnvl.noaa.gov/MediaDetail.php?MediaID=235&MediaTypeID=2

Comme les ricochets d’une pierre sur un étang,  l’apparence d’El Niño dans l’océan Pacifique a des répercussions qui s’étendent à travers le monde.
Phénomène naturel, El Niño (mot espagnol signifiant  « le petit garçon » pour l’enfant Jésus car il se fait  remarquer autour de Noël) fait référence à des périodes occasionnelles de réchauffement de la température de surface de la mer dans le Pacifique tropical qui influencent les conditions météorologiques dans le monde.
El Niño est connu pour agiter la météo à travers le monde:
– Aux États-Unis, résidents des côtes Ouest  connaissent généralement des tempêtes plus intenses, alors que les habitants de la côte Atlantique et du golfe voient moins d’ouragans.
– L’Inde, l’ Afrique du sud, le nord du Brésil et l’Australie, expérimente de façon spectaculaire les conditions plus sèches. Les modification des modèles sont encore plus fortes dans d’autres parties du monde.
Cependant, contrairement aux anneaux concentriques en expansion à travers la surface d’un étang, des ondutlation d’El Niño ne suivent pas un schéma simple. Elles sont très complexes, susceptibles de modifier les caractéristiques de l’atmosphère depuis la surface de l’océan à des miles au-dessus de la Terre.
Nouvelles pièces au puzzle

Supercell.
Haute résolution (Crédit: NOAA)

Les scientifiques de la NOAA étudient des effets d’El Niño pour mieux comprendre non seulement comment El Niño influe sur notre climat, mais aussi pour séparer les fluctuations naturelles d’El Niño du changement climatique d’origine humaine. Le déploiement de variables impliquées – la température des océans, la température de l’air, les courants océaniques, les vents à différentes altitudes, la pression atmosphérique, pour n’en nommer que quelques-uns – s’ajoutent au challenge.
Une nouvelle étude réalisée par Melissa Free et Dian Seidel, scientifiques du climat au Laboratoire des Ressources de l’Air de la NOAA à Silver Spring, Maryland, aide à relier certaines de ces pièces dans le puzzle d’El Niño. Leurs travaux  publiés dans Journal of Geophysical Research , Décembre 2009 tracent un sous-ensemble d’ondulations d’El Niño dans l’océan Pacifique jusqu’à la stratosphère au-dessus de l’Arctique, puis vers l’Europe où le phénomène tend à rendre les hivers plus froids.

Couches de l’atmosphère.
(Crédit: NOAA)

Le travail de Free et Seidel fait partie d’un domaine d’intérêt émergent  pour le climat et les chercheurs de la météo étudient comment la stratosphère – Une couche de l’atmosphère commençant à environ cinq miles au dessus du niveau de la mer – influence la  météo terrestre. La couche stratosphérique de l’atmosphère se situe au-dessus de la troposphère.
Le troposphère commence à la surface de la Terre et s’étend jusqu’à à 4-12 miles (6-20 km) de hauteur. C’est là où nous vivons. Le stratosphère commence au-dessus de la troposphère et s’étend jusqu’à 31 miles dessus de la surface de la Terre. Cette couche concentre 19 pour cent des gaz de l’atmosphère, mais très peu de vapeur d’eau. Les scientifiques commencent tout juste à apprendre comment les conditions dans la stratosphère se répercutent plus bas dans la troposphère et affectent les conditions météorologiques.
Free et Seidel ont décidé d’examiner spécifiquement les capacités d’El Niño d’influencer les conditions météorologiques en déclenchant les premiers changements au niveau du sol jusqu’à plusieurs kilométres.

Une nécessité d’apprendre plus

Ces dernières années, les scientifiques ont trouvé un lien entre une autre caractéristique de l’atmosphère, des vents tourbillonnants-« Upper Level », appelés Vortex Artic et les hivers plus froids que la moyenne en Europe. En étudiant les données recueillies depuis 1958, Free et Seidel ont confirmé les liens entre El Niño, le refroidissement de la stratosphère tropicale et le réchauffement de la stratosphère arctique – trois facteurs qui influencent aussi le vortex Arctique.

Les scientifiques connaissent depuis longtemps les effets El Niño sur les températures dans la partie la plus basse de l’atmosphère, mais ses effets sur la stratosphère ne sont devenus plus clairs que récemment  grâce à des études comme celle-ci.

Les industries touchées par les phénomènes météorologiques violents,  sécheresses ou  inondations – l’agriculture, le transport maritime de fret et de transport – portent une attention particulière à El Niño. Avec un complément d’étude, les scientifiques sont convaincus que nous allons améliorer notre compréhension des phénomènes El Niño et, finalement, notre capacité à se préparer à ses effets.

Source : http://www.noaa.gov/features/02_monitoring/index.html

 

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