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Le climat est anormalement stable depuis 10000 ans

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1568592.jpgLe climat est anormalement stable depuis 10000 ans. C’est bien une question que l’on a soulevé plusieurs fois sans pour autant pousser la question vers de véritables réponses.

Nous allons tenter en écrivant ce papier, d’apporter quelques réponses mais qui vont certainement devoir nous poser de nouvelles questions.


Sur le graphique suivant, nous avons une courbe des températures depuis 150000 ans. Depuis quelques années :
Au Groenland, une équipe de scientifiques poursuit des recherches pour analyser le climat sur les 250 000 dernières années.
L’analyse des carottes glaciaires permet de reconstituer les variations climatiques. Sur une carotte glaciaire, chaque strie représente une année. On a ainsi découvert que depuis 10 000 ans, le climat est particulièrement stable. Cette période est appelée Holocène.

Ici une Map qui rappelle que l’Holocene est la période actuelle, Termination est la fin de l’époque du Dryas il y a 10000 ans, ensuite nous remontons dans le temps…

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Entre l’époque glaciaire qui régnait il y a 20 000 ans et le climat chaud qui règne actuellement, de nombreux paramètres climatiques et océanographiques ont subi des variations de premier ordre : changements du contraste saisonnier de l’insolation, réchauffement global de l’ordre de 5°C, augmentation d’environ 40% des teneurs atmosphériques des gaz à effet de serre (CO2 et CH4), diminution drastique de la turbidité de l’atmosphère, réorganisation de la circulation thermohaline de l’océan global …, et une chronologie précise de la montée du niveau marin, conséquence de la déglaciation, est d’importance capitale pour comprendre toute cette dynamique.

Première explication de la stabilisation des températures à la hausse depuis 10000 ans :
Un des résultats majeurs des recherches françaises est la datation entre 13 800 et 14 200 ans BP (Before Present) d’une période de débâcle glaciaire (notée MWP-1a = melt water pulse 1a sur la figure 1a). Cet événement climatique de première importance correspond à une hausse rapide du niveau marin à un taux moyen de l’ordre de 4 à 5 mètres par siècle pendant 400 ans (équivalent à une fonte annuelle d’environ 16 000 km3 de glace continentale).
Sur le terrain, le récif de Tahiti se caractérise par la présence d’un hiatus stratigraphique à environ 85 mètres au dessous du niveau marin actuel. Les coraux situés juste au dessus du hiatus sont âgés de 13 800 ans B.P. et sont exactement contemporains de coraux étudiés au dessus d’un hiatus analogue mis en évidence au large de La Barbade. Le synchronisme des deux ruptures stratigraphiques n’est pas accidentel et a pu être relié à la chronologie des changements du niveau de la mer. Un modèle numérique de croissance récifal a ainsi permis de démontrer que le hiatus est causé par la remontée brutale des eaux pendant l’évènement MWP-1a de 14 000 ans BP.

Les conséquences
Un tel événement climatique a forcément eu un impact sensible sur le climat global et en particulier sur la convection océanique qui a du être fortement perturbée par cette injection massive d’eau douce, essentiellement dans l’Atlantique. Ceci a été confirmé par l’équipe de modélisation du climat de l’Université de Princeton (GFDL) qui a en outre montré que l’océan et l’atmosphère oscillaient après l’injection massive d’eau de fonte (Manabe and Stouffer, 1995). Ces oscillations de forte amplitude qui suivent la période de débâcle intéressent à la fois la circulation thermohaline globale et le climat qui règne au dessus de l’Atlantique Nord et des continents environnant ce bassin océanique.

Comparaison avec l’enregistrement par les glaces
Il est intéressant de comparer l’histoire du niveau marin avec l’enregistrement des paléotempératures isotopiques mesurées sur la glace du Groenland (forage GRIP). Comme le montre la figure 1B, le réchauffement au Groenland a eu lieu vers 15 000 ans BP mais on remarque de nombreuses « oscillations » après 14 000 ans BP. Ces fluctuations climatiques précèdent l’entrée dans la période actuelle, relativement chaude et stable, à partir de 10 000 ans BP. Il est possible que l’évènement de débâcle glaciaire MWP-1A ait été à l’origine du déclenchement de ces fluctuations climatiques transitoires comme le suggère la simulation numérique du modèle du GFDL représentant le système complexe océan-atmosphère.

2eme explication :
Tout d’abord, nous allons reprendre un graphique de Williams (la.climatologie.free.fr) :


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Et si le volcanisme était la cause de ces ères glacières ! Ici ce graphique démontre que depuis 100000 ans, le volcanisme a été important et s’est relativement « calmé » depuis 10000 ans, voir vers les 8000 ans !

Coencidence ou pas ?

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3eme explication :
Les paramètres de Milankovic est le nom donné aux paramètres astronomiques terrestres qui ont un effet sur les changements climatiques. On parle aussi de cycles de Milankovic. Ces paramètres sont l’excentricité, l’obliquité et la précession. La terminologie de « paramètres de Milankovitch » est surtout utilisée dans le cadre de la théorie astronomique des paléoclimats. D’autres composants de cette variation fluctuent sur des période entre 95 000 et 125 000 ans. Les conséquences de l’excentricité terrestre
L’excentricité est l’un des facteurs les plus importants dans les changements climatiques naturels puisque la Terre au périhélie peut recevoir de 20 à 30 % d’énergie (émise par le Soleil) de plus qu’à l’aphélie. Étant donné que l’excentricité n’est pas liée aux changements de saisons, cela peut avoir deux conséquences différentes :
Si l’été correspond au périhélie et l’hiver à l’aphélie alors la Terre reçoit beaucoup d’énergie en été et moins en hiver, donc il y a des étés «chauds» et des hivers «froids».
Si par contre l’été correspond à l’aphélie et l’hiver au périhélie (comme «plus ou moins» actuellement dans l’hémisphère nord), la Terre reçoit peu d’énergie en été mais plus en hiver, donc les étés sont «frais» et les hivers sont «doux».
source : wikipedia

4 eme explication :
En 2013, une équipe scientifique française dirigée par Franck Lavigne estime, au regard des éléments analysés, que cette période de refroidissement serait due à l’activité volcanique du volcan indonésien Samalas qui serait entré en éruption en 1257 lors d’une explosion qualifiée de colossale. Une seconde explication, pas nécessairement contradictoire, serait à trouver dans l’effet de l’activité du Soleil. Il semble qu’elle ait été particulièrement faible pendant une bonne partie de la période du petit âge glaciaire. Au cours de la période 1645-1715, dans le milieu du petit âge glaciaire, il y a eu une période de faible activité solaire connue sous le nom de minimum de Maunder. Le minimum de Sporer a également été identifié avec une période de refroidissement significatif entre 1460 et 1550. D’autres indicateurs de la faible activité solaire durant cette période sont les niveaux d’isotopes du carbone 14 et du béryllium 10. Dans une étude de Miller et al. (2012), ils lient le petit âge glaciaire à  » une longue période inhabituelle d’activité volcanique avec 4 grandes éruptions volcaniques tropicales riches en souffre explosifs chacune avec une charge globale de sulfate supérieure à 60 GT et notent que « des changements importants dans l’irradiance solaire ne sont pas nécessaires ».

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Conclusion : Alors corrélation ou pas corrélation, entre activité solaire, volcanisme, climat… stabilisation et augmentation des températures depuis 10000 ans. A lire et revoir ces éléments, tout ceci est extrêmement troublant voir édifiant :!: Quand le volcanisme s’estompe, les températures remontent sur Terre. Quand le soleil se calme, le volcanisme augmente et les températures chutent. Que cela soit arrivé il y a plus de 10000 ans, que cela soit passé pendant le Moyen Age ou encore ces dernières années, tout ceci à des échelles proportionnelles des époques analysées, nous avons bien un point commun le volcanisme.

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La température moyenne de la Terre dans son ensemble n’est pas stable mais varie avec le temps, comme le prouve l’analyse des couches géologiques. Notre planète était par exemple plus froide d’une dizaine de degrés il y a 20 000 ans, lors de l’apogée de la dernière époque glaciaire, à une époque où le volcanisme étaient très nettement supérieur à aujourd’hui.

Nous avons bien eu un réchauffement climatique depuis 10000 ans (avec quelques altérations mais finalement stables sur cette période) qui a été extrêmement bénéfique sur notre civilisation. Ces « altérations » comme lors du PAG se tiendraient également dans l’augmentation du volcanisme pendant le Moyen Age corrélée avec une baisse activité solaire.

Le climat reste fragile et a toujours influencé nos civilisations. Bien des preuves que de « simples altérations climatiques » depuis 10000 ans seraient à l’origine de la fin d’Empire ou de Royaume.

Topic ouvert à discussion

Article de la Terre du Futur


sources : http://www.astronomes.com / www.cnrs.fr

http://la.climatologie.free.fr/

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