Dernières Infos

La Fosse des Mariannes

La fosse des Mariannes est le coin le plus creux du globe. Elle mesure 10 920 mètres sous la surface de la mer. La fosse a été découverte par les chercheurs du navire océanographique « Challenger II » en 1951.
Cette fosse s’étend sur plus de 25 000 kilomètres. Elle est la deuxième du monde par sa longueur. La fosse la plus longue, elle, est celle des « Aléoutiennes » dans le Pacifique nord.
Si on lâchait un poids de un kilogramme au-dessus de la fosse des Mariannes, il faudrait plus d’une heure pour arriver au fond. La fosse n’est pas visitée mais elle est exceptionnelle… de sa faune aux déchets…

Aujourd’hui encore, dans les milieux les plus hostiles comme les abysses obscurs et froids, vivent de nombreuses espèces encore inconnues. Les sous-marins automatisés rendent ces profondeurs de plus en plus accessibles. Des chercheurs japonais viennent de décrire de nouvelles espèces de micro-organismes dans la fosse des Mariannes (ou fosse Challenger) de l’océan Pacifique, la plus profonde au monde (environ 11 000 mètres). La difficulté d’accessibilité dans les profondeurs extrêmes explique le manque de connaissance de la biodiversité de la fosse. Rien n’était connu sur les petits organismes sédimentaux des grandes profondeurs et leur mode de vie. Les analyses des prélèvements de sédiments effectués par les chercheurs japonais, avec le submersible télécommandé Kaiko, leur ont permis de découvrir des foraminifères en abondance (environ 449 par centimètre carré). Les foraminifères sont des organismes microscopiques essentiellement marins, libres ou fixés, protégés par une coquille minérale. Une des particularités des foraminifères des grandes profondeurs découverts par ces chercheurs, adaptés à la forte pression de leur milieu, est qu’ils sont privés de paroi rigide. La trop faible teneur en carbonate de calcium du milieu explique cette absence de paroi calcaire rigide (ou «test»).

Mais on trouve aussi des espèces « géantes » :

Cette vision des choses a été radicalement modifiée en 1977 avec la découverte d’oasis débordant de vie : les oasis abyssaux, un écosystème constitué de centaines d’espèces inconnues : des vers et des moules géants, des crabes, des poulpes, des anémones, des poissons complètement blancs et rassemblés autour de sources hydrothermales d’où s’échappe de l’eau chargée de soufre et à haute température. Comment la vie pouvait-elle se développer avec un tel chatoiement dans un endroit a priori aussi peu propice à son installation et en totale absence de lumière ?

La réponse était encore plus fascinante et a révolutionné notre vision de la vie. Tous les écosystèmes connus sur terre jusqu’à cette époque étaient basés sur le carbone, la lumière du soleil et la photosynthèse. A la base, des organismes (autotrophes) qui utilisaient la lumière du soleil pour la photosynthèse (qui utilise le dioxyde de carbone comme brique), vient ensuite les consommateurs (hétérotrophes). Pas de photosynthèse possible dans les oasis abyssaux mais une solution originale, l’utilisation du soufre émis par les sources d’eau chaude. A la base de la chaîne alimentaire, des bactéries qui utilisent l’énergie chimique pour produire de la matière vivante. Deux solutions ensuite : (i) certains organismes mangent directement les bactéries ; (ii) d’autres vivent en symbiose avec celles-ci et les 2 membres de cette association partagent les productions du symbionte. Un nouveau type d’écosystème basé sur la chimie du soufre venait d’être découvert et offrait de nouvelles pistes pour la compréhension et l’évolution du vivant mais ouvrait aussi des questions sur l’origine de la vie.

Plus récemment, en 1990, un autre type d’écosystème sous-marin a été découvert : de véritables Lacs sous-marins. Ces lacs ne sont bien entendu pas remplis d’eau douce mais d’une saumure très concentrée chargée en méthane tellement toxique que toute vie y est impossible. Néanmoins, les bords de ces lacs sont très riches en vie et on retrouve une faune semblable à celle observées dans les oasis abyssaux. La solution imaginée par la vie est très proche de celle inventée pour les oasis mais ici les bactéries utilisent l’énergie chimique du méthane plutôt que celle du soufre.

Les grands fonds sont probablement le dernier terrain de chasse des grands explorateurs. Les dernières décennies ont été riches en surprise et les fonds marins sont loin d’avoir livré leurs secrets puisqu’on estime que seul 1% a été exploré. D’autre part, de nombreuses recherches seront nécessaires pour mieux comprendre les milieux connus (adaptations, évolution, etc.).

Au delà des espèces inconnues qui peuples ces abysses (poulpes géants, coquillages énormes, poissons aux formes extra terrestres), certains dires font état de poubelle montrueuse. Ainsi il y a quelques années, des témoignages faisaient état de poubelle automobile. Le Japon se débarasserait de voitures bonnes pour la casse dans la fosse des Mariannes. Pour aller encore plus loin, certains n’hésitent pas à parler de poubelle nucléaire. Quoiqu’il en soit, il sera difficile de vérifier. Mais n’a t’on pas retrouvé, il y a peu, des futs radioactifs sur les plages de la Somalie. Ces mêmes futs ont été soulevés du fond par le tsunamis de décembre 2004. La Fosse des Mariannes reste l’un des principaux mystères de notre planète qui risque de devoir poser plus de questions que de réponses pour les futurs explorateurs de ces grands fonds.
Lors du dernier grand film de SF d’Hollywood : Godzilla, bête énorme née des essais nucléaires français. Si de tels agissements radioactifs avaient lieu dans la fosse des mariannes, on pourra s’attendre à des mutations génétiques de grandes ampleurs pour une faune qui est inconnue. Les mutations génétiques des alentours de Tchernobyl ne sont plus cachées aujourd’hui. D’autres lieux sur Terre risquent d’apporter des « surprises ».
Sources : http://cyberpresse.cndp.fr/num20/rubr_do.htm / http://www.clicmedicina.it/pagine%20n%2016/micro_organismes.htm / http://owen.monblogue.com/commentaires/owen/89754

(515)