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La couche d’ozone de l’hémisphère nord

Le froid extrême observé cet hiver par les scientifiques est un sujet de préoccupation et soulève un certain nombre de questions: quelle sera la taille du trou dans la couche d’ozone ? Quelles sera l’augmentation des rayonnements ultraviolets et dans quels seront les pays concernés ? Pourquoi la stratosphère arctique se refroidit-elle en décembre depuis les cinquante dernières années ? Les conditions actuelles sont-elles plus favorables au recul de la couche d’ozone ?

Bien que les valeurs relevées montrent de très grandes variations annuelles, on constate, de manière générale, un amincissement de la couche d’ozone dans la région arctique depuis 1980.  Ici une vue satellite en 1999 qui montre un trou d’ozone sur l’Europe du Nord. Un gros plan sur l’hémishère nord montre que de l’est de Terre-neuve  à la mer Baltique, l’épaisseur de la couche d’ozone a sensiblement décru pendant quelques jours. Le rôle éventuel du couloir aérien de l’Atlantique nord (au sein duquel la densité de trafic est extrême) dans l’apparition de tels phénomènes est actuellement à l’étude.

Pour la première fois, une étude comparative quantifie la relation entre la perte d’ozone arctique et les changements de température dans la stratosphère. Les résultats indiquent que la raréfaction de l’ozone de l’arctique provoquée par les chlorures et les bromures pourrait être influencée par des variations minimes du climat stratosphérique. Rappelons que la diminution de la couche d’ozone accroît l’exposition de la surface terrestre aux rayons UV solaires.

Cette étude fut menée par le Dr. Markus Rex, de l’institut Alfred Wegener de recherche polaire et marine. Le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA a également participé aux travaux. D’après cette étude, la sensibilité de la couche d’ozone arctique aux changements de température serait trois fois plus importante que ce que prévoyaient les modèles de chimie atmosphérique. Il est donc possible que le refroidissement de la stratosphère ait un impact plus important que prévu sur la concentration d’ozone dans l’arctique.

Les chercheurs ont analysé plus de 2 000 mesures collectées par ballons sondes durant les 12 dernières années. Ils ont découvert que la quantité d’ozone perdu durant l’hiver arctique est étroitement liée à la quantité d’air exposée à des températures suffisamment basses pour permettre la formation de nuages stratosphériques. Les réactions qui ont lieu à la surface de ces nuages convertissent la forme inactive de chlorure dans les formes les plus destructives pour l’ozone.

D’après la relation qu’ils ont établie, les chercheurs estiment que chaque degré de refroidissement arctique provoque une destruction additionnelle de 5% de l’ozone. Cette sensibilité à la température est trois fois plus grande que celle qui avait été prévue dans les modèles informatiques de chimie atmosphérique.

Les scientifiques ont constaté que les hivers stratosphériques sont devenus de plus en plus froids durant les 40 dernières années. Selon eux, si les conditions climatiques n’avaient pas changé depuis les années 60, la disparition de la couche d’ozone arctique serait beaucoup moins importante aujourd’hui. Ils essayent de comprendre ce qui cause ce refroidissement de la stratosphère arctique. Cela pourrait provenir de nombreux facteurs: l’augmentation de la quantité de gaz à effet de serre, une relation entre la destruction de l’ozone et la température, ou une simple variation naturelle.

Grâce au protocole de Montréal signé en 1987, la concentration stratosphérique des éléments nocifs pour l’ozone a commencé à décliner. Mais cette nouvelle étude suggère que la restauration de la couche d’ozone pourrait être ralentie, à court terme, par les variations du climat stratosphérique.

Après un hiver 2005 qui a battu des records de froid dans l’hémisphère nord, la couche d’ozone est plus que jamais mis à mal. De futures études vont problement confimer cette thèse. Mais voyez ici un trou détecté en l’an 2000, il y a déjà 5 ans.

Un mini trou d’ozone très profond dans la stratosphère aux latitudes moyennes de l’hémisphère Nord pendant l’hiver 2000 par Noureddine Semane. Ce trou est répéré par des couleurs bleues-violettes sur l’Europe Occidentale. Ici c’est édifiant. Attention aux bronzages intensifs, avec ça, cela ne semble réellement pas recommandé.


sources : http://www.notre-planete.info/actualites/actu_518.php / http://www.sur-la-toile.com/mod_News_article_213___.html /http://www.notre-planete.info/actualites/actu_534.php / http://www.educnet.education.fr/meteo/atmosph/ozone/html/ozo362.htm /

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