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La 6eme extinction s’accélère dangereusement depuis 40 ans

La planète a perdu 60% de ses animaux sauvages en 44 ans. La région Caraïbes-Amérique du Sud est particulièrement touchée avec 89% d’espèces en moins en 44 ans.

Mammifères, oiseaux, poissons… sous la pression de l’homme, la Terre a vu sa population de vertébrés sauvages décliner de 60% entre 1970 et 2014, selon un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF).

Le déclin de la faune concerne tout le globe, avec des régions particulièrement affectées, comme les Tropiques, selon le 12e rapport « Planète vivante », publié mardi avec la Société zoologique de Londres et basé sur le suivi de 16.700 populations (4000 espèces). Le dixième rapport faisait déjà état de -52% entre 1970 et 2010.

-89% dans les Caraïbes
La zone Caraïbes et Amérique du sud affiche un bilan « effrayant »: -89% en 44 ans. Amérique du nord et Groënland s’en sortent un peu mieux, avec une faune à -23%. La vaste zone Europe, Afrique du nord et Moyen-Orient est à -31%.

Explication première, la perte des habitats, avec l’agriculture intensive, l’extraction minière, l’urbanisation, qui poussent à la déforestation, à l’épuisement ou à l’artificialisation des sols. Au Brésil, qui vient d’élire un président dont le programme n’évoque ni la déforestation ni le réchauffement, la forêt amazonienne rétrécit toujours plus, comme la savane du Cerrado, au profit du soja et de l’élevage bovin.

Mondialement, seuls 25% des sols sont exempts de l’empreinte de l’homme; en 2050 ce ne sera plus que 10%, selon les scientifiques de l’IPBES (le « Giec de la biodiversité »). S’ajoutent à cela surpêche, braconnage, pollutions, espèces invasives, maladies, dérèglement climatique…

« Nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis »
« La disparition du capital naturel est un problème éthique, elle a aussi des conséquences sur notre développement, nos emplois, et on commence à le voir », souligne le DG du WWF France Pascal Canfin. « On pêche moins qu’il y a 20 ans car le stock diminue. Le rendement de certaines cultures commence à baisser; en France celui du blé stagne depuis les années 2000, » dit-il: « Nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis ».

Les « services rendus par la nature » (eau, pollinisation, stabilité des sols, etc) ont été estimés par des économistes à 125.000 milliards de dollars annuels, soit une fois et demi le PIB mondial. Chaque année, le « jour du dépassement » avance, ce jour à partir duquel le monde a consommé toutes les ressources que la planète peut renouveler en un an. En 2018 c’était le 1er août.

Et pourtant « l’avenir des espèces semble ne pas retenir suffisamment l’attention des dirigeants », s’alarme le WWF pour qui il faut « relever le niveau d’alerte », provoquer un vaste mouvement comme ce fut le cas pour le climat. « Que tout le monde comprenne que le statu quo n’est pas une option ».

Un combat d’autant plus gratifiant que les efforts peuvent payer vite, comme l’a montré le retour du tigre au Népal, du thon rouge de l’Atlantique ou du saumon de la Loire…

« Nous sommes la première génération à avoir une vision claire de la valeur de la nature et de notre impact sur elle. Nous pourrions aussi être la dernière à pouvoir inverser la tendance »

source : https://www.bfmtv.com/

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