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Il y aurait 250 millions de réfugiés en 2050

Dans la perspective de la conférence « Paris Climat 2015 » (COP21) certains pays n’ont pas encore mis au clair leurs engagements. C’est le cas notamment de l’Inde, qui cauchemarde à l’idée de voir des millions de réfugiés arriver du Bangladesh, fuyant la montée des eaux de l’océan. Alors, le deuxième pays le plus peuplé au monde est en train de construire un mur sur sa frontière avec ce voisin…

Il y aurait 250 millions de réfugiés climatiques dans le monde en 2050, selon l’ONU. Ces déplacements de populations sont déjà une réalité sur certains points du globe. Le changement climatique est la cause de cyclones dont la puissance n’avait jamais été observée et les petites îles du Pacifique Sud courent désormais le risque d’être submergées. Le 13 mars dernier, un cyclone a ainsi ravagé le Vanuatu avec, pour la première fois, des rafales à plus de 270 km/h.

Au delà des aspects climatologiques notables et vérifiables, il est à noter que l’Humanité sera confrontée à une augmentation notable de sa population.

Dix milliards d’humains en 2050, selon l’INED

La population mondiale atteindra 9,731 milliards d’habitants en 2050 contre 7,141 milliards en 2013, selon une étude bisannuelle de l’Institut français d’études démographiques (INED) publiée mercredi 2 octobre. Il y aura 10 à 11 milliards d’habitants sur la planète à la fin du siècle, selon les projections de l’INED qui réalise ses propres études en parallèle à celles réalisées par les Nations unies, la Banque mondiale ou d’autres grands instituts nationaux.

Le cap des 6 milliards avait été dépassé en 1999, et il aura fallu douze ans pour atteindre les 7 milliards en 2011. Le taux de fécondité mondial est de 2,5 enfants par femme en 2013 – contre 5 en 1950 – avec de fortes disparités régionales selon l’étude, notamment entre les deux extrêmes que sont le Niger (7,6 enfants par femme) et la Bosnie-Herzégovine (1,2 enfant par femme).

  • L’Afrique concentrera environ un quart de la population mondiale en 2050, avec 2,435 milliards de personnes sur le continent, plus du double du 1,1 milliard enregistré en 2013.
  • L’Europe continentale, avec un indice de fécondité de 1,6 enfant par femme, sera la seule zone à connaître un recul de sa population, qui passera de 740 millions d’habitants en 2013 à 726 millions en 2050.
  • L’Amérique passera le cap du milliard d’habitants, passant de 958 millions d’habitants en 2013 à 1,228 milliard en 2050.
  • L’Asie bondira de 4,305 milliards d’habitants en 2013 à 5,284 milliards en 2050 et l’Océanie progressera de 38 à 58 millions.

En 2050, ce classement devrait être sensiblement modifié avec l’Inde en tête (1,65 milliard) devant une Chine moins peuplée (1,314 milliard) et le Nigeria qui, avec 444 millions d’habitants, passera devant les États-Unis (400).

Le choc des guerres du futur

La paix, on nous l’avait promis, serait l’avenir du monde. Ces prédictions, semées dans l’euphorie de la disparition du communisme soviétique, on sait, depuis, ce qu’elles valaient. Voilà plus d’un quart de siècle qu’Alvin Toffler nous alerte sur le sens des mutations en cours dans nos sociétés. La civilisation industrielle est entrée dans sa phase terminale. Celle du futur s’édifiera à partir des seules ressources du savoir et de l’intelligence humaine et technique. «Le Choc du futur», «La Troisième Vague», «Les Nouveaux Pouvoirs», diffusés à des millions d’exemplaires, jalonnaient cette réflexion. La révolution du savoir ne change pas seulement notre façon de créer des richesses, mais aussi la nature des conflits militaires tels qu’ils se mèneront demain – perspective que la lucidité exige de prendre en compte – et des armes elles-mêmes, comme l’expliquent Alvin et Heidi Toffler dans «Guerres et contre-guerres. Survivre à l’aube du xxie siècle» (Fayard). La planète est désormais entrée en effervescence. De la connaissance de la guerre dépend notre capacité à l’éviter.

Ces guerres d’un nouveau genre dans un monde toujours aussi peuplé ne font qu’accentuer des déplacements massifs de populations qui n’ont guère d’espoir dans leur propre patrie, et dans leur désespoir, elles pensent à s’évader vers des contrées plus fertiles. Les changements climatiques s’accentueront également dans un monde toujours plus avide de ressources en tout genre, la pression économique d’un nouveau genre aura amené notre planète dans un nouveau challenge inédit.

Pour que tout le monde puisse manger en 2050, il faudra doubler la production agricole mondiale, voire la tripler en Afrique. Mais face à de nouvelles contraintes, les solutions qui ont permis d’augmenter la productivité de l’agriculture au XXe siècle montrent actuellement leurs limites.

Les phénomènes climatiques extrêmes comme les tempêtes et ouragans sont de plus en plus fréquents ; les températures augmentent et les précipitations sont de plus en plus irrégulières. Certaines régions connaissent une sécheresse qui rend la terre difficilement cultivable et les déserts s’étendent de façon irréversible (c’est ce que l’on appelle la désertification). D’autres régions connaissent des périodes de pluies de plus en plus intenses causant des inondations, et détruisant les terres cultivées.

L’urbanisation croissante (les villes s’étendent de plus en plus) participe également à la diminution des terres cultivables. De plus en plus de personnes vivent en ville. En 2008, la moitié de la population habitait en ville et cette proportion va continuer d’augmenter, notamment dans les pays en développement.

L’eau douce étant très inégalement répartie sur la planète : une dizaine de pays (Brésil, Russie, Etats-Unis, Canada, Chine, Indonésie, Inde, Colombie, Pérou) possèdent 60 % de l’eau mondiale, et 80 pays (principalement situés en Afrique et au Proche-Orient) souffrent de pénuries.

Le problème de l’accès à l’eau ne se posera donc pas de la même façon en fonction des pays.

Une pollution de l’eau due à l’utilisation d’intrants

Avec l’utilisation d’engrais de synthèse, de pesticides, d’insecticides pour améliorer la productivité, l’agriculture intensive et l’élevage ont participé à l’augmentation de la pollution des eaux. Aujourd’hui, on trouve des pesticides dans 75 % des eaux de surface et 57 % des eaux souterraines. Des résidus de pesticides se retrouvent également dans les eaux de pluie.

L’irrigation des terres est pourtant cruciale pour nourrir l’humanité. Il va donc falloir produire plus en utilisant beaucoup moins d’eau.

Ce défit majeur va nous faire entrer dans l’ère des réfugiés massif, et on parle dorénavant de 250 millions d’ici 2050.

Adaptation de la Terre du Futur

Extraits de sources : Yahoohttp://www.lemonde.fr/http://www.francetvinfo.fr/ / http://www.mtaterre.fr/

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