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Hommage à Alain Bombard

Alain Bombard est parti pour sa dernière traversée, sans espoir de retour. Le médecin et biologiste français, célèbre pour son expérience de naufragé volontaire en 1952, est mort mardi à l’hôpital militaire de Toulon à l’âge de 80 ans.
La direction de l’établissement n’a pas précisé les causes du décès d’Alain Bombard, hospitalisé il y a près d’un mois en raison de la dégradation de son état de santé. 

Le 20 octobre 1952 : Le médecin-navigateur Alain Bombard part de Las Palmas (Canaries) a bord d’un canot pneumatique qu’il a baptisé l’Hérétique, sans eau ni nourriture. Il arrivera deux mois plus tard à La Barbade (Caraïbe). Il prouvera ainsi qu’il est possible à un naufragé de survivre sans autres ressources que l’eau de mer et le plancton. Avec son récit « Naufragé volontaire », publié en 1958, il acquerra une renommée mondiale.

Sa biographie :

Alain Bombard est né le 27 octobre 1924 à Paris.

Alain Bombard découvre la mer pendant des vacances d’été qu’il passe en Bretagne où il apprend la navigation. Ses études de médecine achevées, il s’installe à Boulogne-sur-Mer et quand, un jour, on lui amène les corps de 21 marins morts dans le naufrage de leur chalutier, sa vie est changée. En effet, il veut trouver des solutions pour augmenter les chances de survie en cas de naufrage.

Il commence par s’intéresser à la résistance à la fatigue, pour cela il n’hésite pas à traverser la Manche à la nage, il étudie de plus près les canots gonflables. À l’institut océanographique de Monaco il analyse la composition de l’eau ainsi que le comportement des naufragés. Il est persuadé que l’on peut survivre après un naufrage, avec un minimum de nourriture et surtout d’eau, qu’elle vienne de la pluie, des poissons ou d’eau de mer coupée avec de l’eau douce. Reste maintenant à prouver qu’il a raison et pour cela il ne va pas hésiter à tenter l’expérience lui-même.

En 1952 il devient chercheur au musée océanographique de Monaco. Se spécialisant dans les questions de survie en mer il part donc de la principauté avec un volontaire Anglais, Jack Palmer, à bord d’un Zodiac, « l’Hérétique », doté d’une voile et avec pour seuls équipements : un sextant, un filet à plancton et quelques livres. À Tanger, Palmer décide d’abandonner et Bombard repart seul vers les alizés. Bientôt il se retrouve sans rien à l’horizon, au bon vouloir du vent et des courants. Les premiers jours, il se nourrit comme prévu : eau de mer et jus de poissons. Mais il devra attendre 3 semaines pour voir la pluie. Petit à petit, la peur de la crevaison, les diarrhées et la perte de poids l’affaiblissent. Alors il fait signe à un cargo qui lui donne un œuf, une pomme et quelques légumes à manger, mais il refuse d’abandonner car ce serait donner raison à tous ses détracteurs.

La mer se déchaîne et l’oblige à écoper sans arrêt et toujours avec les moyens du bord : sa chaussure ou son chapeau. Les dernières semaines seront très dures mais il finira par toucher terre à Barbade le 23 décembre 1952 après 113 jours de mer. Il est dans un état de santé déplorable et doit être hospitalisé.

De retour en France, il est attendu par de nombreux journalistes et sa popularité augmente, bien que certains doutent encore et le soupçonnent d’avoir triché. Avec le récit de cette aventure, Naufragé volontaire, publié en 1958, il acquiert une renommée mondiale. Il fait des conférences, explique, décrit et met toute sa conviction pour convaincre. Aujourd’hui c’est chose faite, les dérivés du zodiac de survie sont obligatoires sur les bateaux et Bombard reçoit toujours des lettres de naufragés qui ont survécu grâce à son expérience.

La théorie d’Alain Bombard, rappelle-t-il, était «très controversée», «tellement controversée que son bateau s’appelait «L’Hérétique». «Son principe d’ailleurs n’était pas, contrairement à ce qu’on a pu dire, que l’on buvait de l’eau de mer, point. Terminé», a-t-il expliqué. «Il disait qu’en buvant de l’eau de mer dans une petite proportion, à peu près 30% d’eau (…), on peut retarder le moment où on va mourir de soif.»
Alain Bombard, poursuit Gérard d’Aboville, expliquait aussi qu’il «fallait boire de l’eau douce», notamment «de la pluie», et l’eau «des poissons qu’il pêchait et qu’il pressait tout simplement». «Et dans un poisson comme dans le corps humain, il y a beaucoup d’eau et de l’eau douce», a-t-il précisé.

Il fut secrétaire d’État auprès du ministre de l’Environnement dans le premier gouvernement de Pierre Mauroy (22 mai – 23 juin 1981).

Pionnier hier, après qu’Alain Bombard ait traversé l’Atlantique afin de démontrer que périr en mer ne devait plus être une fatalité, BOMBARD est aujourd’hui l’un des tout premiers constructeurs de radeaux du monde. Parmi ses clients, BOMBARD compte les plus grands chantiers navals qui équipent les navires à passagers, les navires de commerce et les ferries, de radeaux de sauvetage conformes à SOLAS*, des références que sont loin de posséder tous ses concurrents.

 » Je ne suis ni un téméraire ni un casse cou, et j’ai prouvé  par un test pratique que ma théorie était bonne  » Alain Bombard.

A cette époque sa théorie était hors norme d’où le nom de son bateau. La Terre du Futur rend hommage à ce célèbre navigateur qui a eu le cran en son temps à être à contre courant des idées reçues.

sources : http://www.linternaute.com/histoire/motcle/756/a/1/1/alain_bombard.shtml / http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Bombard /http://membres.lycos.fr/calypsomarine/bombard/radeau.htm / http://permanent.nouvelobs.com/societe/20050719.FAP0184.html?2203 /http://www.alsapresse.com/jdj/04/10/04/IRF/3/article_16.html

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