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H1N1, mois de septembre le tournant décisif

Fin Juillet : La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a indiqué fin juillet sur France Inter que la France pourrait passer au niveau 6 d’alerte pandémique due à la grippe A(H1N1) en septembre.

Roselyne Bachelot a indiqué que le niveau 6 d’alerte, le niveau pandémique le plus élevé, pourrait être déclaré « au début de l’automne » en raison d’une circulation plus active du virus, liée à des températures plus basses et à la rentrée scolaire.

Mais pourquoi une telle crainte pour une grippe qui semble être à peine plus forte qu’une grippe banale ?

« Il y aura la rentrée scolaire avec les enfants dont le mode de vie est un facteur de propagation du virus, donc il est probable que nous passerions au niveau 6 au niveau de la rentrée scolaire du mois de septembre, mais rien n’est encore certain », a expliqué Roselyne Bachelot sur France Inter.

Les craintes sont dues aux expériences précédentes.

Les grippes virulentes existaient bien avant la grippe espagnole. On les appelait alors « Orion » ou encore « Folette » (pour Louis XV).

Aujourd’hui, les virologues estiment que les pandémies se répandent au rythme de trois par siècle.

L’expérience de la grippe espagnole :

On estime que 50 % de la population mondiale fut contaminée (soit à l’époque 1 milliard d’habitants), 60 à 100 millions de personnes en périrent, avec un consensus autour de 60 millions de morts.

Cette grippe se caractérise d’abord par une très forte contagiosité : une personne sur deux contaminée. Elle se caractérise ensuite par une incubation de 2 à 3 jours, suivie de 3 à 5 jours de symptômes : fièvre, affaiblissement des défenses immunitaires, qui finalement permettent l’apparition de complications normalement bénignes, mais ici mortelles dans 3 % des cas, soit 20 fois plus que les grippes « normales ». Elle ne fait cependant qu’affaiblir les malades, qui meurent des complications qui en découlent.

La mortalité importante était due à une surinfection bronchique bactérienne, mais aussi à une pneumonie due au virus.

Mais la grippe espagnole a connu 3 phases :

Du printemps 1918 au printemps 1919, l’épidémie s’est répandue en trois vagues successives :

Printemps/été 1918 : phase assez bénigne (les personnes infectées par la grippe souffraient de frissons et fièvre pendant 3 jours)

Automne 1918 : phase virulente (aux symptômes de la grippe s’ajoutaient des complications bronchiques et pulmonaires graves, mortelles en quelques jours)

Hiver 1919 : phase virulente.

Finalement, l’origine virale, et non bactérienne, de la grippe espagnole a été généralement admise en octobre 1918, mais ce n’est qu’en 1997 que le virus à l’origine de cette pandémie a pu être isolé : un virus de type A (H1N1) issu à l’origine d’un virus aviaire.

C’est pourquoi pour ces diverses raisons, le H1N1 est pris très au sérieux. Ce mois de septembre serait donc un mois décisif pour cette nouvelle pandémie tant en terme de contagion, qu’en tant de dangérosité.

sources : http://www.infirmiers.com/ / http://fr.wikipedia.org / http://www.canalacademie.com / http://science-citoyen.u-strasbg.fr/

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