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Exoplanètes : 2 000 découvertes en vingt ans

Le 6 octobre 1995, Michel Mayor et Didier Queloz, de l’Observatoire de Genève, annonçaient la découverte de la première exoplanète – une « super-Jupiter » – tournant autour d’une étoile ressemblant à notre Soleil. La chasse à ces astres dont on soupçonnait l’existence depuis l’Antiquité était relancée, mais pendant plusieurs années, la récolte est restée maigre.

Ces dernières années, elle a connu plus de succès, avec notamment l’apport de deux satellites, l’européen Corot et l’américain Kepler. Le total cumulé des exoplanètes confirmées approche des 2 000, selon le décompte minutieux de l’Encyclopédie des planètes extrasolaires tenue par le Français Jean Schneider (qui sert de sources aux graphiques de cet article).

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Le pic de détections de l’année 2014 est dû à Kepler, premier observatoire spatial spécifiquement dédié à la détection de planètes extrasolaires. La chute en 2015 tient au fait que cet instrument lancé en 2009 a perdu des gyroscopes, incident qui ne lui permet plus d’effectuer une surveillance précise de la portion de ciel qui lui était assignée.

En 1995, la première exoplanète avait été découverte par la méthode des vitesses radiales. Celle-ci consiste à mesurer les variations de couleur de l’étoile, induites par le mouvement de la planète autour d’elle : cette danse modifie l’emplacement de l’étoile autour de leur centre de gravité commun. Comme le son de la sirène d’un camion de pompiers, plus aigu lorsqu’il s’approche, plus grave lorsqu’il s’éloigne, ces mouvements périodiques par rapport à un observateur extérieur modifient la perception de la longueur d’onde de la lumière émise par l’étoile – on parle d’effet Doppler-Fizeau. Cette méthode ne permet pour l’heure de détecter que des planètes géantes, de type Jupiter – comme celle découverte en 1995 par Mayor et Queloz autour de l’étoile 51 Peg.

Kepler utilise, lui, la technique, dite « du transit », qui consiste à détecter les variations de luminosité d’une étoile lors du passage d’une planète dans la ligne de visée de l’observateur. Elle permet de déduire la taille de la planète et sa distance à l’étoile – afin de savoir si elle se trouve dans la zone habitable, c’est-à-dire à une distance qui rend possible la présence d’eau liquide. Mais ne révèle pas la masse, si cruciale.

source et extrait de http://www.lemonde.fr

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